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Politique Publié le vendredi 4 mars 2016 | L’intelligent d’Abidjan

Front Populaire Ivoirien: les frondeurs veulent la justice vainqueur à leur secours contre Affi

© L’intelligent d’Abidjan Par Atapointe
Ouverture de la 8eme convention extraordinaire du Front Populaire Ivoirien
Vendredi 21 février 2014. Abidjan. Le Front populaire ivoirien (FPI), au Palais des Sports de Treichville, les travaux de sa 8ème convention extraordinaire en présence de Pascal Affi N’guessan, Président du parti et des membres des différentes instances. Ph: Aboudramane Sangaré.
Affi N’Guessan, le président du Front populaire ivoirien (Fpi), a récemment déposé une plainte devant le Tribunal de 1ère Instance d’Abidjan-Plateau contre Sangaré Abou Drahamane, Laurent Akoun, Marie-Odette Lorougnon et Koné Boubacar, quatre responsables de la dissidence de son parti. Au domicile de l’ex-président Laurent Gbagbo à la Riviera Golf de Cocody, Koné Boubacar, a expliqué le jeudi 3 mars 2016, comment ses co-assignés et lui comptent riposter et se prémunir contre les plaintes d’Affi devant les tribunaux.

« Cette fois, nous savons et nous sommes convaincus que le tribunal dira le droit. Et M. Affi aura enfin l’occasion de dévoiler le nom de son parti ». Tels ont été les premiers mots de Koné Boubakar à propos des perspectives qui s’offrent à eux.

Il a ensuite annoncé que leur direction « portera plainte contre Affi pour faux, usage de faux, usurpation de titre, abus de biens sociaux portant sur le détournement de plusieurs milliards de nos francs au détriment des militants sur une période de 13 ans, sans compte-rendu financier ». Dans cette perspective, il a demandé à leurs partisans de se porter partie civile. « Nous allons, quant à nous, nous donner tous les moyens de le poursuivre également y compris dans les tribunaux étrangers, à commencer par la France », a fait savoir Koné Boubacar. Le porte-parole de la dissidence du Fpi a également signalé qu’ils ne renonceront « jamais, au grand jamais au sigle du Fpi, y compris au prix de (leurs) vies ».

Donnant son point de vue sur les faits, Koné Boubacar a expliqué qu’un Congrès extraordinaire s’est tenu à Mama le 30 avril 2015 et a pris 2 décisions majeures : l’élection de Laurent Gbagbo comme président du parti et l’exclusion d’Affi. Il a ajouté que l’une des décisions de ce Congrès interdit à Affi l’utilisation du nom de Gbagbo à des fins politiques. Or, selon lui, « dans sa honteuse aventure d’octobre 2015, il (Affi, Ndlr) a fait abondamment et abusivement usage du nom et de l’image » de Gbagbo. « Toujours sur le Congrès, et pour aider le Tribunal de 1ère Instance, nous faisons noter que conformément à la loi de 1995 relative aux partis et organisations politiques, ces derniers sont tenus de faire connaître à l’autorité compétente les changements intervenus dans leurs administrations ou directions respectives. Ainsi, (…) après le Congrès de Mama, nous avons mis un point d’honneur à porter physiquement les actes et décisions du Congrès le 19 mai 2015 au ministère de l’Intérieur, au ministère des Affaires étrangères, auprès de toutes les chancelleries et organisations internationales au premier rang desquelles l’Onuci et l’Union européenne. Soit au total plus d’une cinquantaine de dossiers ont été déposés. M. Affi lui-même a reçu par voie d’huissier son joli paquet qu’il a dû cacher à son avocat », a poursuivi Koné Boubacar.

Dans la foulée, il a noté qu’à ce jour, personne n’a osé encore attaquer le Congrès de Mama. « Nulle part, le Conseil de M. Affi ne s’attaque au Congrès du 30 avril. Son papier reste campé sur le 3 avril. Alors de deux choses l’une. Soit lorsque nous avons déposé le courrier de M. Affi par voie d’huissier à son domicile, il l’a caché à son avocat parce que cela est honteux. Soit l’avocat, sachant que leur position ne peut prospérer en mentionnant le Congrès de Mama, a écarté cette piste dans la rédaction de son exploit », a analysé le porte-parole de la dissidence du Fpi.

Pour rappel, c’est le lundi 29 février 2016 qu’à l’initiative d’Affi N’Guessan, un huissier de justice a servi des exploits d’assignation à comparaître aujourd’hui vendredi 4 mars 2016 devant le Tribunal de 1ère Instance d’Abidjan-Plateau aux quatre dissidents. Selon les termes de l’assignation à référé, ils sont appelés à répondre entre autres, des faits d’usurpation de titres, d’usage frauduleux du nom Fpi, de non reconnaissance de M. Affi comme président du parti et de non respect de la décision de justice du 3 avril 2015 à cet effet, les enjoignant de s’y conformer sous astreinte de 50 millions de FCFA.

Alex A
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