Pas de répit pour la ministre de la Salubrité urbaine et de l’Assainissement dans la lutte qu’elle mène contre ce qu’elle appelle « l’incivisme des populations ». Dans le cadre donc des opérations qu’elle mène afin de dégager les infrastructures dédiées au drainage des eaux et occupées par des habitations, Mme Anne Ouloto s’est rendue le jeudi 3 mars 2016 à Marcory résidentiel et à Koumassi où, une fois de plus, elle a constaté que certaines personnes pour leur seul confort, sont capable de faire payer cher en matière d’assainissement à tout un quartier ou toute une commune. C’est l’exemple du sieur Sylla Abou qui à Marcory résidentiel, a carrément bouché par des constructions, une canalisation d’évacuation des eaux usées. La ministre Anne Ouloto était accompagné de M. Moussa Dosso, ministre de l’Emploi et de la Protection sociale, lui-même habitant de la zone et victime de cette canalisation complètement phagocytée par M. Sylla Abou. Un ministre qui rentre difficilement chez lui en temps de pluie, car les eaux montent jusqu’à la taille d’un adolescent. C’est à l’intérieur du domicile du fautif, que les deux ministres se sont rendus compte tenu du fait que celui-ci, comme la plupart de ses voisins, a gagné des dizaines de mètres sur la lagune. Perturbant ainsi l’écoulement naturel de cette eau et modifiant du coup, le drainage des eaux usées. « Nous ne pouvons pas tolérer ce genre d’agissement. Mais, nous sommes entre personnes civilisées et c’est pour cela que nos services vont travailler avec M. Sylla pour déboucher la canalisation en question, l’agrandir et la rallonger pour qu’elle rejoigne la lagune. D’ici trois semaines, ce sera fait », a indiqué la ministre. Des mesures semble-t-il plus douces car, la constitution des travaux le permette. Mais ce n’est pas le cas partout comme à Koumassi, où Anne Ouloto a soutenu qu’il faudra surement détruire certaines bâtisses pour ne plus que des quartiers entiers soient inondés en temps de pluie. « L’incivisme des gens ne connait aucun frein. Nous devons leur apprendre que les infrastructures d’assainissement sont des biens publics qui jouent un rôle de préservation et qui sauvent des vies », a affirmé la ministre de l’Assainissement. Elle n’a pas manqué partout où elle est passée, de jeter un regard sur tout ce qui encombre l’environnement, afin de déceler des manquements à la salubrité ou à l’assainissement. Sensibilisant ainsi, lorsque cela se devait et mettant en garde ou agissant immédiatement quand il se devait. A sa seule vue, des marchands occupant le trottoir ont déguerpi sans demander leur reste. Mais Anne Ouloto a compris que c’était un travail qui requérait la collaboration de tous. C’est pourquoi, elle compte organiser des réunions avec la plupart des maires du District (elle a croisé celui de Marcory hier jeudi même), afin de tracer une ligne de collaboration pour agir contre l’insalubrité et les comportements illicites en matière d’assainissement.
OG
OG