x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Société Publié le mardi 8 mars 2016 | L’intelligent d’Abidjan

Village de Petit-Bassam à Port-Bouët : Destitué par des administrés, le chef affirme demeurer à son poste

Des habitants d’Abia-Gnambo (Petit-Bassam, village Atchan situé dans la commune de Port-Bouët, ne veulent plus de Gnagne Nimba Richard, leur chef du village. Ils ont exprimé cette position, le samedi 5 mars 2016, lors d’une réunion organisée à la place du village. Il s’agissait pour ces habitants de rappeler à l’ancienne classe dirigeante sa destitution. Une destitution scellée aux dires d’Aka Etienne, président de la nouvelle Commission foncière et financière, par cette décision du patriarche Nangui Pierre, qui au cours de la réunion du jour, a déclaré ne plus reconnaître Gnagne Nimba Richard comme le chef. Aussi, souligne t-il, qu’écarter celui qui est devenu l’ex-chef de la gestion des affaires du village est la confirmation de la décision prise par le préfet du District d’Abidjan, lors de la rencontre des deux parties en conflits, le 28 décembre 2015 dernier à son bureau au Plateau. Celui qui a désormais en charge les affaires foncières et financières du village a expliqué que cette décision a été prise et les mesures ont été adoptées de cette façon car, selon lui, Gnagne Nimba Richard n’a aucunement l’intention de trouver une sortie honorable. Par ailleurs, il a souligné que le doyen du village, les Bléssoué, les Gnandô, les Dougbô, les Tchagba et les femmes ayant constaté plusieurs manquements ont décidé de démettre le chef au cours d’une cérémonie traditionnelle dûment organisée, le 21 décembre 2016. Une cérémonie, à l’entendre, suivie par le patriarche. Mais depuis la date de sa destitution, Gnagne Nimba Richard refuse de remettre les documents à savoir, les différents contrats signés par les villageois et surtout les documents du compte bancaire du village. Des sujets, à en croire Aka Etienne, qui fâchent, «l’ex-chef du village». Et à Toyi Joseph, chef notable d’enfoncer le clou : « nous ne voulons plus de Gnagne Nimba Richard comme chef du village. Pour sa gouverne, il n’est pas le premier chef à avoir été démis de ses fonctions. Plusieurs avant lui ont souvent été démis de leur fonction de chef lorsque les villageois ont senti qu’il n’y avait plus de transparence dans la gestion des affaires publiques. Et il n’est pas mieux que ceux-là. Ce sont aussi des enfants de ce village. Gnagne Nimba Richard nous a trop volés et ne respecte pas ses propres administrés qu’il prétend diriger. Nous voulons avancer c’est pourquoi, nous demandons son départ pur et simple».

L’ancien chef accusé de malversations financières et de mépris
Malversations financières et mépris vis-à-vis de ces administrés, ce sont quelques chefs d’accusation imputés à Gnagne Nimba Richard. En ce qui concerne la première accusation, Aka Etienne soutient que depuis son arrivée au pouvoir en 2008, l’ancien chef en complicité avec son staff a détourné l’argent de leur communauté. Pour preuve, affirme t-il, l’ancien chef a reconnu avoir cédé une parcelle du village au niveau de l’abattoir à un opérateur économique portant sur un montant de 80 millions de FCFA. Une somme jamais vue et perçue par les villageois. Plus grave, selon lui, Gnagne Nimba Richard et son staff sont accusés d’avoir procédé à une cession illicite de terrains au niveau de la forêt déclassée d’Abaoubou, sur une superficie de 115 hectares, des lotissements dénommés ‘’ Petit-Bassam cocoteraie 2’’, de Djibo Kamon’’ et bien d’autres terrains au District d’Abidjan à un coût estimé à environ 4,700 milliards de FCFA. « Dans cette affaire de cession de terrains, il entretient des relations floues avec le District d’Abidjan », a-t-il accusé. Pour ce qui est du mépris des administrés, Aka Etienne souligne que les cas sont légions. « Depuis qu’il est arrivé à la tête du village, l’ex-chef a toujours géré seul. Je dis que depuis 2008, date de son arrivée jusqu’à ce jour, il n’a fait aucun bilan. Toutes les preuves qui ont conduit à sa destitution sont le fruit de nos investigations. La preuve, il s’entête au mépris de la décision du préfet qui est son supérieur hiérarchique au niveau de l’administration mais surtout du patriarche, notre doyen au plan traditionnel».

NY

PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Société

Toutes les vidéos Société à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ