Face aux accusations de certains de ses administrés qui veulent « sa tête », nous avons contacté le mis en cause afin de connaître sa version des faits. A la question de savoir s’il compte se plier à la décision prise par le préfet et le doyen de sa communauté, Gnagne Nimba Richard a été clair : « ni le doyen, ni le préfet ne m’a destitué. Ce sont de grossiers mensonges. Le préfet m’a demandé de dissoudre l’ancienne commission, source de conflits et former une autre. Il attend de façon imminente la liste de la nouvelle commission. Le doyen a demandé que ces personnes n’utilisent plus son nom pour convoquer des réunions comme celle à laquelle vous avez pris part s’ils n’ont rien de crédible à lui montrer comme preuves contre moi. Je suis tranquille. Je suis chef et je le demeure jusqu’à ce que le préfet m’envoie un mot attestant ma destitution. Ces personnes sont des voyous. Ils n’ont rien fait pour le village toute leur vie et ils viennent troubler la quiétude des gens. S’ils comptent sur les acquis du village pour assurer leur retraite, c’est peine perdue. Avec le District d’Abidjan, j’ai demandé qu’on me donne une partie en espèces et le reste qu’on construise des maisons qui seront reversées au patrimoine du village parce que ça ne suffira pas pour tout le monde si on veut distribuer les maisons en construction. J’ai reçu du district la somme de 240 millions de FCFA contrairement aux 400 millions qu’ils avancent. J’ai reparti cet argent équitablement et ils ne peuvent dire le contraire. C’est de la cupidité et un problème de personne», a affirmé Gnagne Nimba Richard, se prononçant sur l’acompte versé par le district dans le cadre de la cession des terrains. Il a tenu à mettre en garde ceux qu’il appelle « des indisciplinés». « Dans le projet de remblayage de terrain vers la Sir, ils ont perçu la somme de 100 millions qu’ils n’ont jusque-là pas déclarée. Qu’ils le fassent ou pas, ils finiront par le faire car ils rendront compte tôt ou tard», a-t-il menacé.
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