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Société Publié le vendredi 11 mars 2016 | Abidjan.net

Insécurité dans le Bounkani: Hien Philippe rassure ses populations

© Abidjan.net Par DR
Insécurité dans le Bounkani: Hien Pilippe rassure ses populations
Jeudi 10 mars 2016. Bounkani. Hien Pilippe, président du conseil régional a au cours d`une rencontre avec les populations du Bounkani a pris l’engagement de trouver des solutions aux problèmes d`insécurité et sollicité l`indulgence des populations.
Depuis un certain temps, les populations de la région n’ont plus le sommeil tranquille et pour causes, l’insécurité, les tracasseries routières et la corruption grandissante dans le département seraient à la base de cette situation.
En effet, tout a commencé par des séries de braquages sur les axes reliant la ville de Bouna aux autres départements de la région. L’axe Bouna-Bondoukou n’est pas en reste de cette situation d’insécurité généralisée dans le district du Zanzan. Les routes, les résidences et même des lieux de culte font l’objet d’assauts répétés de braqueurs sans foi ni loi dans plusieurs villes de la région. L’attaque d’une mosquée de Doropo dans le mois de février en est l’illustration parfaite. Aux dires des populations, ces individus au triste dessein n’ont jamais été inquiétés dans leurs agissements.
Outre ces faits, il est fait mention de plusieurs cas de raquettes et d’extorsions qui auraient été perpétrées par des agents de police en fonction dans la ville de Bouna. Au départ, disent les populations, « c’étaient les motocyclistes qui étaient interpelés sur tous les chemins. Des corridors improvisés étaient érigé sur toutes les artères de la ville et les axes principaux menant à Bouna à savoir :
Axe Bouna-Doropo
Axe Bouna-Bondoukou (BANIA)
Axe Bouna-Téhini
En plus de tout ceci, il est fait mention de plusieurs cas de présumés coupeurs de routes relaxés moyennant le paiement d’une forte somme d’argent.
Exaspérés par cette situation d’insécurité généralisée, le bruyant silence-coupable des forces de l’ordre et la corruption insoutenable, les leaders de jeunesses ont entamé des pourparlers avec les autorités administratives et coutumières du département de Bouna.
Après plusieurs démarches sans suite, les jeunes de Bouna ont décidé de passer à l’action. C’est alors qu’ils lancent l’opération ‘’ville morte’’ le dimanche 28 février 2016 jusqu’à nouvel ordre. Cette opération est menée dans le but de faire entendre leurs revendications dont le principal est : le départ sans délai du commissaire de Bouna et de ses officiers.
Le marché est fermé, aucune vendeuse n’est sortie ce jour de marché, aucun véhicule de transport ne sort de la ville, aucun véhicule en provenance d’ailleurs n’entre dans la ville.
Les commerces et autres sont restés fermés.
« Cette opération ville morte est le début d’une série d’actions vigoureuses qui iront jusqu’à la fermeture de tous les services publics (sauf l’hôpital et les établissements scolaires) ; si rien n’est fait, la situation va s’empirer dans cette partie du pays. » Préviennent les leaders de jeunesses de Bouna.

Suite à cette situation, le président du Conseil Régional du Bounkani a invité les jeunes à un libre échange afin de prendre la pleine mesure de la situation. Honorés et rassurés par cette initiative fort attendue, les jeunes n’ont pas hésité à décrier les circonstances qui les ont incité à monter au créneau. Ils ont successivement décrié les malversations dont sont victimes les populations au quotidien. Malversations selon eux orchestré par le commissaire de police et ses agents. Ils ont également lancé un ultimatum pour la résolution définitive de ce problème. Après avoir écouté avec intérêt sa jeunesse, HIEN Philippe les à appelé l’apaisement : « je voudrais vous féliciter pour le pacifisme qui a marqué votre action. En effet, il est légitime de manifester pour dénoncer tout disfonctionnement. Toutefois, je vous propose d’user de toutes les voies de recours possibles que nous propose l’administration. Soyez rassuré, nous ne permettrons pas que des personnes animées d’intentions malveillantes sabotent le travail rigoureux abattus par les autorités de ce pays pour la sécurisation des biens et des populations. Nous ne saurions donc accepter que des individus sèment la zizanie dans le BOUNKANI. Nous prenons l’engagement de trouver la solution à ce problème et sollicitons votre indulgence ainsi que votre patience en nous accordant un temps suffisant pour le règlement de cette situation ».
A la fin de cette rencontre les jeunes se sont dit satisfaits de cet échange et souhaiteraient que cette action se fasse plus souvent pour le maintien de la cohésion au sein de la population en général et de la jeunesse en particulier.

DA
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