Abidjan, Simone Gbagbo, l’ex-Première dame ivoirienne, sera jugée "le 25 avril" prochain pour "crime contre l’humanité" devant la Cour d’assises d’Abidjan, a annoncé jeudi à l’AFP, Me Mathurin Dirabou, un des avocats de la défense.
"Le pouvoir (en cassation) introduite par sa défense a été rejeté jeudi par la Cour suprême" a poursuivi Me Dirabou, un mentor du barreau d’Abidjan. "Les assises vont donc se tenir le 25 avril" a-t-il ajouté.
Vendredi, un haut magistrat ivoirien ayant requis l’anonymat avait affirmé à l’AFP que "l’instruction s’est achevée (...) la dernière étape a été franchie en janvier dernier, après la décision de la chambre d’accusation de la renvoyer aux assises pour jugement".
Cette décision de la chambre d’accusation avait été attaquée par les avocats de l’ex-première dame qui s’était alors pourvus en cassation.
Simone Gbagbo, épouse de l’ancien président Laurent Gbagbo - actuellement jugé à la Haye à la CPI -, a été condamnée en mars 2015 à 20 ans de prison, notamment pour "attentat contre l’autorité de l’Etat", lors de la crise postélectorale 2010-2011.
Considérée comme une protagoniste majeure de la crise, l’ancienne "Dame de fer", à la personnalité très controversée, est également poursuivie pour "crimes contre l’humanité" par la CPI.
Mais Abidjan refuse son transfèrement à La Haye malgré plusieurs requêtes de la Cour, affirmant être en mesure d’assurer à l’ex-Première dame une justice exemplaire sur le sol ivoirien.
"Les infractions pour lesquelles elle est poursuivie à Abidjan sont les mêmes que celles de la CPI. Or le principe de la CPI est ceci: ou vous jugez la personne ou vous nous la remettez", avait expliqué le magistrat.
Le président ivoirien Alassane Ouattara a affirmé début février qu’il "n’enverrait plus d’Ivoiriens" à la CPI, estimant que son pays avait désormais une "justice opérationnelle".
La crise est née du refus de Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire d’Alassane Ouattara à la présidentielle de novembre 2010. Les violences avaient fait plus de 3.000 morts en cinq mois.
Si les deux camps se sont montrés coupables d’exactions pendant la crise de 2010-2011, aucun responsable pro-Ouattara n’a à ce jour été inquiété, ce qui nourrit les accusations par l’opposition de "justice des vainqueurs".
ck/dab
"Le pouvoir (en cassation) introduite par sa défense a été rejeté jeudi par la Cour suprême" a poursuivi Me Dirabou, un mentor du barreau d’Abidjan. "Les assises vont donc se tenir le 25 avril" a-t-il ajouté.
Vendredi, un haut magistrat ivoirien ayant requis l’anonymat avait affirmé à l’AFP que "l’instruction s’est achevée (...) la dernière étape a été franchie en janvier dernier, après la décision de la chambre d’accusation de la renvoyer aux assises pour jugement".
Cette décision de la chambre d’accusation avait été attaquée par les avocats de l’ex-première dame qui s’était alors pourvus en cassation.
Simone Gbagbo, épouse de l’ancien président Laurent Gbagbo - actuellement jugé à la Haye à la CPI -, a été condamnée en mars 2015 à 20 ans de prison, notamment pour "attentat contre l’autorité de l’Etat", lors de la crise postélectorale 2010-2011.
Considérée comme une protagoniste majeure de la crise, l’ancienne "Dame de fer", à la personnalité très controversée, est également poursuivie pour "crimes contre l’humanité" par la CPI.
Mais Abidjan refuse son transfèrement à La Haye malgré plusieurs requêtes de la Cour, affirmant être en mesure d’assurer à l’ex-Première dame une justice exemplaire sur le sol ivoirien.
"Les infractions pour lesquelles elle est poursuivie à Abidjan sont les mêmes que celles de la CPI. Or le principe de la CPI est ceci: ou vous jugez la personne ou vous nous la remettez", avait expliqué le magistrat.
Le président ivoirien Alassane Ouattara a affirmé début février qu’il "n’enverrait plus d’Ivoiriens" à la CPI, estimant que son pays avait désormais une "justice opérationnelle".
La crise est née du refus de Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire d’Alassane Ouattara à la présidentielle de novembre 2010. Les violences avaient fait plus de 3.000 morts en cinq mois.
Si les deux camps se sont montrés coupables d’exactions pendant la crise de 2010-2011, aucun responsable pro-Ouattara n’a à ce jour été inquiété, ce qui nourrit les accusations par l’opposition de "justice des vainqueurs".
ck/dab
