Accusés dans l’affaire de braquage de l’agence nationale de la BCEAO, Aké Ngbo et Désiré Dallo ont plaidé non coupables.
« Tous ces actes ont été posés en période de crise pour des raisons d’Etat et les raisons d’Etat ne se justifient pas », a rappelé au juge, l’avocat de la défense. C’était le lundi au cours de l’audience du procès du braquage de l’agence nationale de la BCEAO. Le Premier ministre du dernier gouvernement de Laurent Gbagbo, Aké Ngbo et Désiré Dallo, ex-ministre de l’Economie et des Finances de Laurent Gbagbo ont plaidé non coupables. Ces deux personnalités du régime de Laurent Gbagbo sont poursuivies par la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) pour braquage de son agence nationale au cours de la crise postélectorale de 2010-2011. Le lundi 21 mars dernier, Aké N’gbo et Désiré Dallo se sont présentés devant le juge du tribunal de première instance d’Abidjan pour être entendus. Les principaux accusés dans cette affaire ont tous plaidé non coupables des faits qui leur sont reprochés. « M. le président du Tribunal, je ne reconnais pas les faits qui me sont reprochés », ont-ils tous deux clamé. Laurent Gbagbo en procès à La Haye et son ex-ministre du Budget, Justin Koné Katinan, en exil au Ghana, également poursuivis dans cette même affaire, étaient absents à la barre. Le camp Gbagbo dans cette affaire de braquage des agences de la BCEAO est poursuivi pour « vol en réunion par effraction portant sur des caves à la BCEAO et des numéraires ; complicité de vol en réunion par effraction ; destruction d’une installation appartenant à autrui ; détournement de deniers publics ». Les huissiers de justice Antoine Oulaï Crépin, Yacouba Kéïta, Edmond Amonh Loesse, Gnéplé Séri, Kouadio Brou, André Marie Té Beignand et Lucien Séka Monney qui ont dressé les procès-verbaux de constat après ce «braquage» sont également poursuivis pour ‘’complicité’’. Pour la Défense, « tous ces actes ont été posés en période de crise pour des raisons d’Etat et les raisons d’Etat ne se justifient pas ». C’est en janvier 2011, en pleine crise postélectorale, que l’agence nationale de la BCEAO avait fait l’objet d’une réquisition de la part du gouvernement Aké Ngbo. C’est cette réquisition que les actuelles autorités assimilent à un braquage pour lequel des cadres pro-Gbagbo sont traqués par la justice des vainqueurs. Or les agences régionales de la BCEAO de Bouaké, Korhogo et Man avaient été effectivement braquées par l’ex-rébellion qui s’est muée en FRCI par la volonté d’Alassane Ouattara et ses soutiens occidentaux. Pour le braquage desdites agences en zones ex-rebelles, il n’y a eu ni enquête ni poursuite contre les auteurs pourtant connus.
Rodolphe FlahaAké Ngbo
« Tous ces actes ont été posés en période de crise pour des raisons d’Etat et les raisons d’Etat ne se justifient pas », a rappelé au juge, l’avocat de la défense. C’était le lundi au cours de l’audience du procès du braquage de l’agence nationale de la BCEAO. Le Premier ministre du dernier gouvernement de Laurent Gbagbo, Aké Ngbo et Désiré Dallo, ex-ministre de l’Economie et des Finances de Laurent Gbagbo ont plaidé non coupables. Ces deux personnalités du régime de Laurent Gbagbo sont poursuivies par la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) pour braquage de son agence nationale au cours de la crise postélectorale de 2010-2011. Le lundi 21 mars dernier, Aké N’gbo et Désiré Dallo se sont présentés devant le juge du tribunal de première instance d’Abidjan pour être entendus. Les principaux accusés dans cette affaire ont tous plaidé non coupables des faits qui leur sont reprochés. « M. le président du Tribunal, je ne reconnais pas les faits qui me sont reprochés », ont-ils tous deux clamé. Laurent Gbagbo en procès à La Haye et son ex-ministre du Budget, Justin Koné Katinan, en exil au Ghana, également poursuivis dans cette même affaire, étaient absents à la barre. Le camp Gbagbo dans cette affaire de braquage des agences de la BCEAO est poursuivi pour « vol en réunion par effraction portant sur des caves à la BCEAO et des numéraires ; complicité de vol en réunion par effraction ; destruction d’une installation appartenant à autrui ; détournement de deniers publics ». Les huissiers de justice Antoine Oulaï Crépin, Yacouba Kéïta, Edmond Amonh Loesse, Gnéplé Séri, Kouadio Brou, André Marie Té Beignand et Lucien Séka Monney qui ont dressé les procès-verbaux de constat après ce «braquage» sont également poursuivis pour ‘’complicité’’. Pour la Défense, « tous ces actes ont été posés en période de crise pour des raisons d’Etat et les raisons d’Etat ne se justifient pas ». C’est en janvier 2011, en pleine crise postélectorale, que l’agence nationale de la BCEAO avait fait l’objet d’une réquisition de la part du gouvernement Aké Ngbo. C’est cette réquisition que les actuelles autorités assimilent à un braquage pour lequel des cadres pro-Gbagbo sont traqués par la justice des vainqueurs. Or les agences régionales de la BCEAO de Bouaké, Korhogo et Man avaient été effectivement braquées par l’ex-rébellion qui s’est muée en FRCI par la volonté d’Alassane Ouattara et ses soutiens occidentaux. Pour le braquage desdites agences en zones ex-rebelles, il n’y a eu ni enquête ni poursuite contre les auteurs pourtant connus.
Rodolphe FlahaAké Ngbo