La question de l’emploi, notamment de l’emploi des jeunes, semble être une préoccupation majeure pour la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI). Depuis cinq ans maintenant, la Commission entreprenariat jeunes (CEJ) accompagne les jeunes au travers d’un concept qui a acquis ses lettres de noblesse au fil de l’eau : la CGECI Academy. Le patronat ivoirien veut donc accompagner les jeunes par l’encadrement et le mentoring. Il a mis sur pied un accélérateur CGECI qui s’inscrit dans la continuité de la CGECI Academy Business Plan Competition (BCP) et de l’assistance technique (workshop capital intelligent). Ainsi, au travers d’une compétition (la Business Plan Competition) qui permet de déceler des talents et du potentiel, l’accélérateur permet aux jeunes porteurs de projets ou entrepreneurs en herbe d’accélérer la croissance de leur projet. Par ce credo, le patronat ivoirien offre des solutions concrètes aux entrepreneurs, densifie le secteur privé et accélère l’éclosion des champions nationaux. A titre, d’exemple, la CGECI Academy Business Plan Competition 2015 a permis d’identifier des projets novateurs suivant un processus rigoureux et transparent. De sorte que, sur 432 candidats inscrits, 283 ont été présélectionnés dans une première phase. La deuxième phase a permis d’en retenir que 50 pour aboutir finalement aboutir à 30 finalistes. Des 30 finalistes retenus, sous le contrôle d’audit international KPMG, des auditions ont permis de designer 6 lauréats. Cette politique du patronat ivoirien vise essentiellement à redynamiser le tissu d’entreprises privées, mais surtout à démultiplier à terme le nombre d’emplois jeunes à offrir à la population ivoirienne, dont 55% ont moins de 20 ans. La CGECI ne s’arrête pas là, elle a aidé la Fédération ivoirienne des PME (Fipme) à créer sa mutuelle de crédit. De plus, elle a mis en place un fonds de garantie pour les PME, la Socaci, une structure dotée d’un capital de départ de 5 milliards de Fcfa. Un capital qui pourrait être porté une vingtaine de milliards de Fcfa à terme pour renforcer de manière pérenne le caractère opérationnel des PME, afin qu’elles soient de réels vecteurs d’emplois pour les jeunes.
Dieudonné Wognin
Dieudonné Wognin
