Abidjan - Un spécialiste en gestion des conflits de l’Ong belge Verbatims, Bosson Kouadio Jean, explique que les affrontements inter-communautaires survenus courant mars à Bouna relève du « corporatisme ethnique», qui est "le fait qu’une communauté ou une ethnie s’arroge le droit soit par la force de s’accaparer une activité et nie la participation des autres".
Cela aboutit inévitablement à des violences de masses, a avancé M. Bosson, lundi, dans un entretien à l'AIP. Pourtant, a-t-il souligné, le libéralisme est l'option économique choisie par la Côte d'Ivoire, ce qui donne droit à toute personne d’exercer une activité, selon sa capacité.
Il préconise, pour éviter des affrontements inter-communautaires, un "dépassement de soi" de se débarrasser "des préjugés et stéréotypes ancrés en nous qui n’ont aucun fondement scientifique", soulignant que lorsque ceux-ci sont pris "comme vérité et mis en blocs homogènes purs, nous voyons l'autre comme un ennemi à éliminer, car pour nous c’est lui, qui est à la base de nos malheurs; l’occasion est donc venu pour que nous puissions nous en départir".
Bosson Jean recommande en outre de mener des actions de prévention pour éviter la répétition des conflits identitaires. "Il faudrait toujours faire la prévention, le travail que nous avons fait s’est limité à l’Ouest et à Abidjan, c’est l’occasion donc de faire des actions de prévention à travers toute la Côte d’Ivoire pour éviter ce genre d’actes », a-t-il affirmé.
"A travers ces actions de prévention, nous allons comprendre comment mettre l’accent sur nos différences et ne pas juger l’autre sur son appartenance ethnique, car lorsque nous jugeons l’autre sur son appartenance ethnique, nous nous éloignons de la construction de la nation prospère et unie", selon le spécialiste en gestion des conflits de Verbatim.
Les affrontements inter-communautaires entre Lobi et Peuhl à Bouna et ses environs a fait officiellement 19 morts, une trentaine de blessés et des milliers de déplacés.
(AIP)
sdaf/ask
Cela aboutit inévitablement à des violences de masses, a avancé M. Bosson, lundi, dans un entretien à l'AIP. Pourtant, a-t-il souligné, le libéralisme est l'option économique choisie par la Côte d'Ivoire, ce qui donne droit à toute personne d’exercer une activité, selon sa capacité.
Il préconise, pour éviter des affrontements inter-communautaires, un "dépassement de soi" de se débarrasser "des préjugés et stéréotypes ancrés en nous qui n’ont aucun fondement scientifique", soulignant que lorsque ceux-ci sont pris "comme vérité et mis en blocs homogènes purs, nous voyons l'autre comme un ennemi à éliminer, car pour nous c’est lui, qui est à la base de nos malheurs; l’occasion est donc venu pour que nous puissions nous en départir".
Bosson Jean recommande en outre de mener des actions de prévention pour éviter la répétition des conflits identitaires. "Il faudrait toujours faire la prévention, le travail que nous avons fait s’est limité à l’Ouest et à Abidjan, c’est l’occasion donc de faire des actions de prévention à travers toute la Côte d’Ivoire pour éviter ce genre d’actes », a-t-il affirmé.
"A travers ces actions de prévention, nous allons comprendre comment mettre l’accent sur nos différences et ne pas juger l’autre sur son appartenance ethnique, car lorsque nous jugeons l’autre sur son appartenance ethnique, nous nous éloignons de la construction de la nation prospère et unie", selon le spécialiste en gestion des conflits de Verbatim.
Les affrontements inter-communautaires entre Lobi et Peuhl à Bouna et ses environs a fait officiellement 19 morts, une trentaine de blessés et des milliers de déplacés.
(AIP)
sdaf/ask