La Côte d’Ivoire veut se donner les moyens de remporter le différend l’opposant au Ghana relatif à la délimitation de leur frontière maritime commune. Aussi, après bien d’autres démarches, le ministre du Pétrole et de l’Energie, Adama Toungara, à la tête d’une forte délégation, a-t-il déposé à bonne date, le lundi 4 avril dernier, son contre-mémoire auprès du Tribunal international du droit de la mer (Tidm) à Hambourg (Allemagne). Le Ghana dispose ainsi d’un délai de trois mois (jusqu’au 4 juillet prochain) pour déposer son mémoire en réplique. Après quoi, la Côte d’Ivoire a jusqu’au 4 octobre prochain pour déposer son mémoire en duplique. Les deux parties présenteront leurs plaidoiries orales, en février 2017, à la Chambre spéciale du Tidm, constituée par l’ordonnance du 12 janvier 2015 pour connaître du différend. Elle est présidée par Boualem Bouguetaia.
Il convient de rappeler que c’est le 27 février 2015, en application du paragraphe 1 de l’article 290 de la Convention des Nations-Unies sur le droit de la mer, que la Côte d’Ivoire a soumis à la Chambre spéciale du Tidm une demande en prescription de mesures conservatoires à l’effet d’ordonner au Ghana «toutes mesures aux fins de suspension de toutes opérations d’exploration et d’exploitation pétrolières en cours dans la zone litigieuse». Après les joutes verbales des 29 et 30 mars 2015, entre les représentants ivoiriens et ghanéens devant le Tribunal, le conflit frontalier maritime qui oppose les deux pays a enregistré sa première décision provisoire qui est à l’avantage de la partie ivoirienne. Ainsi, dans une ordonnance rendue le 25 avril 2015, la Chambre spéciale du Tidm a ordonné au Ghana de sursoir à tout nouveau forage et de préserver l’environnement dans la zone litigieuse. Injonction a alors été faite au gouvernement ghanéen de satisfaire à cette exigence.
J-S L.
Il convient de rappeler que c’est le 27 février 2015, en application du paragraphe 1 de l’article 290 de la Convention des Nations-Unies sur le droit de la mer, que la Côte d’Ivoire a soumis à la Chambre spéciale du Tidm une demande en prescription de mesures conservatoires à l’effet d’ordonner au Ghana «toutes mesures aux fins de suspension de toutes opérations d’exploration et d’exploitation pétrolières en cours dans la zone litigieuse». Après les joutes verbales des 29 et 30 mars 2015, entre les représentants ivoiriens et ghanéens devant le Tribunal, le conflit frontalier maritime qui oppose les deux pays a enregistré sa première décision provisoire qui est à l’avantage de la partie ivoirienne. Ainsi, dans une ordonnance rendue le 25 avril 2015, la Chambre spéciale du Tidm a ordonné au Ghana de sursoir à tout nouveau forage et de préserver l’environnement dans la zone litigieuse. Injonction a alors été faite au gouvernement ghanéen de satisfaire à cette exigence.
J-S L.