Le président du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N’guessan qui s’est vu attribuer le statut de chef de file de l’opposition et l’ex-chef de l’Etat burkinabé Blaise Compaoré, naturalisé ivoirien, apparaissent comme les deux principaux gagnants des 100 jours premiers jours du gouvernement 3 du Premier ministre Daniel Kablan Duncan.
Formé le 12 janvier, le gouvernement 3 de M. Duncan a, en 100 jours d’activités, pris d’importantes décisions applaudies par certains et critiquées par d’autres. Au plan de la politique nationale, l’une des plus importantes actions reste l’audience officielle accordée le 21 janvier par le chef de l’Etat Alassane Ouattara à Pascal Affi N’guessan, au grand dam des adversaires internes du président du FPI.
La première depuis la sortie de prison en août 2013 du président du parti de l’ancien chef de l’Etat Laurent Gbagbo. Pendant de longs mois avant la présidentielle d’octobre 2015, une partie de l’opposition rassemblée au sein d’une Coalition nationale pour le changement (CNC) dont sont membres les adversaires internes de M. Affi N’guessan, avait multiplié en vain les appels au dialogue avec M. Ouattara.
En réponse, le chef de l’Etat ivoirien avait assuré qu’il n’ouvrira aucune discussion avec l’opposition "sous la menace" de la CNC, disloquée depuis. Cet honneur sera fait à M. Affi N’guessan, arrivé 2e à l’élection présidentielle d’octobre 2015 avec 9% des suffrages exprimés derrière M. Ouattara.
Pendant près de 3 heures de temps, les deux hommes ont tour à tour abordé des questions comme celles du financement des partis politiques, du découpage électoral, des détenus de la crise post-électorale et de la libéralisation de l’espace audio-visuel.
"En recevant Pascal Affi N’Guessan, le chef de l’exécutif a posé un acte politique fort", juge le juriste et analyste politique Geoffroy-Julien Kouao, qui estime cependant que M. Ouattara "aurait dû inviter toute l’opposition ivoirienne au palais présidentiel’" afin de "lui présenter les grandes articulations de la nouvelle politique gouvernementale".
Autre acte fort du gouvernement au profit de l’opposition demeure incontestablement la création le 06 avril en conseil des ministres d’un poste de chef de file de l’opposition.
Selon les termes du projet de loi du gouvernement, ce poste devrait échoir au candidat classé 2e à l’élection présidentielle, en l’occurrence Pascal Affi N’guessan.
Mais son choix est déjà contesté par une partie de l’opposition et des observateurs.
"Ce projet de loi, dans son contenu, tend à fragiliser la démocratie en Côte d’Ivoire en ignorant l’Assemblée nationale qui est l’espace, par excellence, de l’antagonisme politique", analyse Geoffroy-Julien Kouao.
En signant le décret de naturalisation de l'ancien président burkinabè, Blaise Compaoré, publié au Journal officiel du 18 janvier, le gouvernement s’attendait certainement à cette avalanche de réactions en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso.
Cette naturalisation qui devrait ainsi permettre à M. Compaoré, visé par un mandat d'arrêt international de la justice burkinabé pour son implication présumée dans la mort de l'ancien chef d'Etat Thomas Sankara, d’échapper à une éventuelle extradition vers son pays, continue de faire débat.
Mais face à la polémique suscitée par cette affaire, le gouvernement a coupé court. M. Compaoré "a obtenu la nationalité ivoirienne, il est Ivoirien un point un trait ! C’est une décision souveraine", a réagi face à la presse, la porte-parole adjointe du gouvernement, Affoussiata Bamba-Lamine, à l’issue d’une réunion du conseil des ministres.
SKO
Formé le 12 janvier, le gouvernement 3 de M. Duncan a, en 100 jours d’activités, pris d’importantes décisions applaudies par certains et critiquées par d’autres. Au plan de la politique nationale, l’une des plus importantes actions reste l’audience officielle accordée le 21 janvier par le chef de l’Etat Alassane Ouattara à Pascal Affi N’guessan, au grand dam des adversaires internes du président du FPI.
La première depuis la sortie de prison en août 2013 du président du parti de l’ancien chef de l’Etat Laurent Gbagbo. Pendant de longs mois avant la présidentielle d’octobre 2015, une partie de l’opposition rassemblée au sein d’une Coalition nationale pour le changement (CNC) dont sont membres les adversaires internes de M. Affi N’guessan, avait multiplié en vain les appels au dialogue avec M. Ouattara.
En réponse, le chef de l’Etat ivoirien avait assuré qu’il n’ouvrira aucune discussion avec l’opposition "sous la menace" de la CNC, disloquée depuis. Cet honneur sera fait à M. Affi N’guessan, arrivé 2e à l’élection présidentielle d’octobre 2015 avec 9% des suffrages exprimés derrière M. Ouattara.
Pendant près de 3 heures de temps, les deux hommes ont tour à tour abordé des questions comme celles du financement des partis politiques, du découpage électoral, des détenus de la crise post-électorale et de la libéralisation de l’espace audio-visuel.
"En recevant Pascal Affi N’Guessan, le chef de l’exécutif a posé un acte politique fort", juge le juriste et analyste politique Geoffroy-Julien Kouao, qui estime cependant que M. Ouattara "aurait dû inviter toute l’opposition ivoirienne au palais présidentiel’" afin de "lui présenter les grandes articulations de la nouvelle politique gouvernementale".
Autre acte fort du gouvernement au profit de l’opposition demeure incontestablement la création le 06 avril en conseil des ministres d’un poste de chef de file de l’opposition.
Selon les termes du projet de loi du gouvernement, ce poste devrait échoir au candidat classé 2e à l’élection présidentielle, en l’occurrence Pascal Affi N’guessan.
Mais son choix est déjà contesté par une partie de l’opposition et des observateurs.
"Ce projet de loi, dans son contenu, tend à fragiliser la démocratie en Côte d’Ivoire en ignorant l’Assemblée nationale qui est l’espace, par excellence, de l’antagonisme politique", analyse Geoffroy-Julien Kouao.
En signant le décret de naturalisation de l'ancien président burkinabè, Blaise Compaoré, publié au Journal officiel du 18 janvier, le gouvernement s’attendait certainement à cette avalanche de réactions en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso.
Cette naturalisation qui devrait ainsi permettre à M. Compaoré, visé par un mandat d'arrêt international de la justice burkinabé pour son implication présumée dans la mort de l'ancien chef d'Etat Thomas Sankara, d’échapper à une éventuelle extradition vers son pays, continue de faire débat.
Mais face à la polémique suscitée par cette affaire, le gouvernement a coupé court. M. Compaoré "a obtenu la nationalité ivoirienne, il est Ivoirien un point un trait ! C’est une décision souveraine", a réagi face à la presse, la porte-parole adjointe du gouvernement, Affoussiata Bamba-Lamine, à l’issue d’une réunion du conseil des ministres.
SKO
