Abidjan (Côte d'Ivoire) - Un guichet spécial de recensement des exilés ivoiriens sera ouvert dans le cadre de l’opération d’indemnisation des victimes des crises survenues en Côte d’Ivoire de 1990 à 2011, a annoncé, vendredi, à Abidjan la Ministre en charge de Solidarité, de la cohésion sociale et de l’indemnisation des victimes, Pr Mariatou Koné.
« Par nos attitudes d'intolérance et nos tendances à l'exclusion, nous avons conduit notre pays sur le chemin de la guerre, qui ne provoque que ruines et désolation au sein des familles et des communautés », a rappelé la ministre Koné au cours d'une rencontre avec les populations Wê (ethnie de l'Ouest ivoirien).
« Le camp de la guerre est celui de la mort qui n'épargne personne : hommes et femmes, jeunes et vieux, riches et pauvres, chrétiens, musulmans et animistes. La mort frappe sans distinction d'origine ethnique, d'appartenance politique ou religieuse », a-t-elle fait remarquer.
Pour la Ministre de la Solidarité, de la cohésion sociale et de l'indemnisation des victimes, « nous devons œuvrer, à quelque niveau où nous nous trouvons, pour que notre pays retrouve une paix sociale durable, condition indispensable pour aller au développement et à l'émergence ».
« Je profite de cette cérémonie pour vous informer que du 3 au 7 mai 2016, je conduirai une mission gouvernementale pour rencontrer nos frères et sœurs réfugiés », a annoncé la Ministre Koné, exhortant « les élus, cadres, chefs et leaders (…), à rentrer en contact avec eux pour les encourager au retour au pays ». « Pour ce qui est de leur prise en compte dans le processus de réparations des préjudices, un guichet spécial de recensement sera ouvert », a conclu Mariatou Koné.
La Côte d'Ivoire dispose désormais d'une liste « fiable » et «crédible» de 316 954 victimes issues des différentes crises survenues dans le pays de 1990 à 2011. Elle a été remise mardi au Président Alassane Ouattara par la Commission nationale pour la réconciliation et l'indemnisation des victimes (CONARIV).
Dans son exposé, le Président de la CONARIV Mgr Siméon Ahouana a d'abord présenté le mode opératoire du processus qui a permis à son Institution d'établir ce fichier unique consolidé.
Ce processus a consisté, a-t-il expliqué, au recensement (qui a permis d'auditionner 130 560 personnes sur toute l'étendue du territoire national), à la collecte et à la saisie des fichiers et enfin à la vérification. Ce travail a permis, après affinage, selon Mgr Siméon Ahouana, de valider 316954 dossiers (36%) sur 874056 soumis à la Cellule de vérification ; et de rejeter 557102 dossiers (64%).
Présentant les typologies de préjudices dans le cadre des dossiers validés, la CONARIV a identifié les violences basées sur le genre (0,77%) , les blessures graves (8,45%), les meurtres et disparitions (6%) et les destructions de biens (84,78%).
Outre ce fichier, le Président de la CONARIV a indiqué que sa structure a proposé une grille d'indemnisation des victimes qui a été validée par les experts internationaux, le ministère de tutelle, les ministères techniques, ainsi que les associations de victimes et des ONG.
L'indemnisation des victimes a commencé le 4 août dernier au cours d'une cérémonie solennelle présidée par le Président Alassane Ouattara. L'ayant-droit de chaque victime décédée reçoit le montant symbolique de un million de FCFA.
LS
« Par nos attitudes d'intolérance et nos tendances à l'exclusion, nous avons conduit notre pays sur le chemin de la guerre, qui ne provoque que ruines et désolation au sein des familles et des communautés », a rappelé la ministre Koné au cours d'une rencontre avec les populations Wê (ethnie de l'Ouest ivoirien).
« Le camp de la guerre est celui de la mort qui n'épargne personne : hommes et femmes, jeunes et vieux, riches et pauvres, chrétiens, musulmans et animistes. La mort frappe sans distinction d'origine ethnique, d'appartenance politique ou religieuse », a-t-elle fait remarquer.
Pour la Ministre de la Solidarité, de la cohésion sociale et de l'indemnisation des victimes, « nous devons œuvrer, à quelque niveau où nous nous trouvons, pour que notre pays retrouve une paix sociale durable, condition indispensable pour aller au développement et à l'émergence ».
« Je profite de cette cérémonie pour vous informer que du 3 au 7 mai 2016, je conduirai une mission gouvernementale pour rencontrer nos frères et sœurs réfugiés », a annoncé la Ministre Koné, exhortant « les élus, cadres, chefs et leaders (…), à rentrer en contact avec eux pour les encourager au retour au pays ». « Pour ce qui est de leur prise en compte dans le processus de réparations des préjudices, un guichet spécial de recensement sera ouvert », a conclu Mariatou Koné.
La Côte d'Ivoire dispose désormais d'une liste « fiable » et «crédible» de 316 954 victimes issues des différentes crises survenues dans le pays de 1990 à 2011. Elle a été remise mardi au Président Alassane Ouattara par la Commission nationale pour la réconciliation et l'indemnisation des victimes (CONARIV).
Dans son exposé, le Président de la CONARIV Mgr Siméon Ahouana a d'abord présenté le mode opératoire du processus qui a permis à son Institution d'établir ce fichier unique consolidé.
Ce processus a consisté, a-t-il expliqué, au recensement (qui a permis d'auditionner 130 560 personnes sur toute l'étendue du territoire national), à la collecte et à la saisie des fichiers et enfin à la vérification. Ce travail a permis, après affinage, selon Mgr Siméon Ahouana, de valider 316954 dossiers (36%) sur 874056 soumis à la Cellule de vérification ; et de rejeter 557102 dossiers (64%).
Présentant les typologies de préjudices dans le cadre des dossiers validés, la CONARIV a identifié les violences basées sur le genre (0,77%) , les blessures graves (8,45%), les meurtres et disparitions (6%) et les destructions de biens (84,78%).
Outre ce fichier, le Président de la CONARIV a indiqué que sa structure a proposé une grille d'indemnisation des victimes qui a été validée par les experts internationaux, le ministère de tutelle, les ministères techniques, ainsi que les associations de victimes et des ONG.
L'indemnisation des victimes a commencé le 4 août dernier au cours d'une cérémonie solennelle présidée par le Président Alassane Ouattara. L'ayant-droit de chaque victime décédée reçoit le montant symbolique de un million de FCFA.
LS