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Société Publié le dimanche 24 avril 2016 | APA

Indemnisation des victimes: après les décès et les blessés, les autres formes de préjudices "bientôt" prises en compte

© APA Par DR
Le PNCS appuie le REFAM-CI
Jeudi 23 janvier 2014 - Siège du PNCS . Pr Mariatou Koné reçoit une délégation conduite par Toure Diabaté Tenin, Présidente du Réseau desFemmes Musulmanes d’Afrique, section Côte d’Ivoire (REFMA-CI). Photo : Pr Mariatou Koné
Abidjan (Côte d'Ivoire) - L'opération d'indemnisation des victimes des différentes crises survenues en Côte d'Ivoire de 1990 à 2011 qui a commencé par les victimes décédées et les blessés prendra "bientôt" en compte "les autres formes de préjudices", a appris APA, dimanche de source officielle dans la capitale économique ivoirienne.

L'annonce a été faite, vendredi, à Abidjan par la ministre de la Solidarité, de la cohésion sociale et de l'indemnisation des victimes, Pr Mariatou Koné dont l'allocution prononcée au cours d'une rencontre avec les populations Wê (ethnie de l'ouest ivoirien) a été transmise à APA.

"La réparation des préjudices des crises survenues en Côte d'Ivoire est l'une des principales portes d'entrée pour apaiser les cœurs, réduire les frustrations et rancœurs, aller à la réconciliation nationale et à une paix sociale durable", a déclaré la Ministre Mariatou Koné.

"Nous avons commencé l'opération avec les victimes décédées et les blessés. Avec la disponibilité de la liste consolidée depuis le 19 avril 2016, les autres formes de préjudices pourront être bientôt prises en compte", a ajouté la ministre Koné, annonçant qu'elle se rendra du "3 au 7 mai" au Libéria pour "rencontrer nos frères et sœurs réfugiés".

La Côte d'Ivoire dispose désormais d'une liste « fiable » et «crédible» de 316 954 victimes issues des différentes crises survenues dans le pays de 1990 à 2011. Elle a été remise mardi au Président Alassane Ouattara par la Commission nationale pour la réconciliation et l'indemnisation des victimes (CONARIV).

Dans son exposé, le Président de la CONARIV Mgr Siméon Ahouana a d'abord présenté le mode opératoire du processus qui a permis à son Institution d'établir ce fichier unique consolidé. Ce processus a consisté, a-t-il expliqué, au recensement (qui a permis d'auditionner 130 560 personnes sur toute l'étendue du territoire national), à la collecte et à la saisie des fichiers et enfin à la vérification. Ce travail a permis, après affinage, selon Mgr Siméon Ahouana, de valider 316954 dossiers (36%) sur 874056 soumis à la Cellule de vérification ; et de rejeter 557102 dossiers (64%).

Présentant les typologies de préjudices dans le cadre des dossiers validés, la CONARIV a identifié les violences basées sur le genre (0,77%) , les blessures graves (8,45%), les meurtres et disparitions (6%) et les destructions de biens (84,78%).

Outre ce fichier, le Président de la CONARIV a indiqué que sa structure a proposé une grille d'indemnisation des victimes qui a été validée par les experts internationaux, le ministère de tutelle, les ministères techniques, ainsi que les associations de victimes et des ONG.

L'indemnisation des victimes a commencé le 4 août dernier au cours d'une cérémonie solennelle présidée par le Président Alassane Ouattara. L'ayant-droit de chaque victime décédée reçoit le montant symbolique de un million de FCFA.

LS
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