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International Publié le mardi 17 mai 2016 | Xinhua

L’OMS publie de nouvelles lignes directrices pour les soins aux femmes vivant avec des mutilations sexuelles

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a publié lundi de nouvelles recommandations visant à aider les personnels de santé à dispenser de meilleurs soins aux plus de 200 millions de filles et de femmes qui vivent avec des mutilations sexuelles féminines dans le monde.

"Ces mutilations n’ont aucun avantage pour la santé, peuvent causer de graves dommages et violent les droits des filles et des femmes", a rappelé l’OMS dans un communiqué de presse annonçant la publication des nouvelles lignes directrice.

"Elles peuvent provoquer des hémorragies sévères, des problèmes de miction, des kystes tardifs, des infections et la mort" , a poursuivi l’OMS, précisant qu’elles peuvent également entraîner des complications à l’accouchement avec un risque accru de décès du nouveau-né.

Depuis 1997, les efforts internationaux se sont intensifiés pour mettre fin aux mutilations sexuelles féminines. Selon l’agence de l’ONU, ces pratiques courantes dans 30 pays d’Afrique et quelques pays d’Asie et du Moyen-Orient sont toutefois devenues un problème sanitaire à l’échelle mondiale du fait des migrations internationales.

"Les agents de santé ont un rôle crucial à jouer pour résoudre ce problème mondial de santé. Ils doivent savoir reconnaître et soigner les complications des mutilations sexuelles féminines" , a déclaré Flavia Bustreo, sous-directrice générale de l’OMS, .

Les nouvelles recommandations de l’OMS portent sur la prévention et le traitement des complications obstétriques, le traitement de la dépression et des troubles de l’anxiété, l’attention devant être accordée à la santé sexuelle des femmes, avec notamment le conseil, et la diffusion d’informations et l’éducation.

Les lignes directrices avertissent également du danger de ce que l’OMS appelle la "médicalisation des mutilations sexuelles féminines", par exemple lorsque les parents demandent aux agents de santé de les pratiquer en pensant qu’elles seront alors moins préjudiciables.

Une autre mesure fondamentale recommandée par l’OMS pour éviter la médicalisation des mutilations sexuelles féminines consiste à créer, à l’intention des personnels de santé, des protocoles, des manuels et des directives leur indiquant ce qu’il faut faire lorsqu’ils sont face à des parents ou à des membres des familles réclamant des mutilations sexuelles pour leurs filles, ou à des femmes demandant une réinfibulation après l’accouchement.
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