Des acteurs de la filière anacarde à savoir producteurs, acheteurs, exportateurs…ont dénoncé le vendredi 13 mai dernier la mafia qui règne dans la filière anacarde. Laquelle mafia a pour conséquence entre autres, la baisse des exportations, des cours de l’anacarde, la mauvaise qualité des produits et la chute drastique du prix bord-champ fixé à 350 F Cfa. C’était à Abidjan-Plateau lors du bilan à mi-parcours de la campagne anacarde qui a réuni le directeur général du conseil coton anacarde, Malamine Sanogo, la presse, producteurs et représentants des exportateurs. M. Malamine Sanogo, a révélé que sur 450.000 tonnes de noix de cajou achetées aux producteurs, 200.000 tonnes seulement ont été exportées à mi-parcours de la campagne, contre 330.000 tonnes en 2015, à la même période. « Les volumes des achats et des exportations de noix de cajou sont en recul respectivement de 19% et 40%3 », a-t-il indiqué tout en ajoutant que cette baisse est plus perceptible vers la destination de l’Inde à hauteur de 60%. Aussi, a-t-il affirmé l’existence d’un « cartel » qui serait constitué d’acheteurs et d’exportateurs de noix de cajou. Toute chose que n’ont pas manqué de dénoncer à leur tour les nombreuses coopératives présentes. Lesquels acheteurs et exportateurs useraient de moyens peu recommandables pour faire baisser non seulement le prix bord champ fixé à 350 F Cfa/Kg mais aussi les cours de l’anacarde. C’est pourquoi, le directeur général du conseil coton anacarde entend œuvrer pour mettre fin aux agissements de ces « hors la loi » avant de les inviter à respecter la loi de la concurrence. En outre, il ressort de ces échanges que de nombreuses difficultés sont constatées sur le terrain. Notamment, l’augmentation rapide des prix bord-champ dans certaines localités notamment à Nassian où récemment il a été constaté une pénurie, la mauvaise qualité des noix de cajou due au mauvais séchage etc.
Rosemonde Kouadio
Rosemonde Kouadio
