Créée en 16 décembre 1960, la Société de transport abidjanais(SOTRA) qui jouit d’un monopole absolu dans le secteur peine toutefois à satisfaire la demande de plus en plus croissante et montre, au fil des années, d’évidents signes d’essoufflement qui jurent avec la position d’entreprise « leader » dont elle se targue.
Depuis qu’elle existe, la SOTRA tente, peu ou prou, de solutionner le difficultueux problème de déplacement des Abidjanais qui éprouvent de réelles difficultés pour se rendre à leur lieu de travail ou pour rallier un point à un autre. Elle a très certainement du mérite d’avoir ouvert la voie dans le secteur du transport urbain. Tout comme on peut lui tirer le chapeau pour avoir, cahin-caha, transporté des millions d’usagers à travers la mégapole abidjanaise. Mais là s’arrêtent les satisfécits. Car , son manque de professionnalisme avéré , de même que sa propension à jouer « en solo » sur son segment d’activité , étouffant par des pratiques aussi bien douteuses que dolosives, toute concurrence, ont fini par ulcérer la majorité des Abidjanais qui pâtissent du monopole dont elle use et abuse depuis sa création.
D’ailleurs, les colonnes de ce journal ne suffiraient pas pour lister par le menu les ratés, les approximations et autres manquements que n’a de cesse de traîner cette société. Qu’il nous suffise toutefois d’en pointer quelques unes pour que le lecteur puisse en faire sa religion. De tous les reproches faits à la SOTRA, le manque de régularité des bus dans l’exploitation des différentes lignes, constitue, sans aucun doute, le grief le plus récurrent. Il y a aussi la « rareté » des bus sur certaines lignes, ce qui fait des usagers desdites lignes des « orphelins » , naturellement happés par les « warrens » et autres véhicules banalisés parfois occupés par des pickpockets qui font leur beurre de la naïveté des usagers désemparés face à ce « banditisme ambulant ».
Il faut sans doute faire cas de ces pannes aussi répétées qu’intempestives qui laissent les usagers en rade entre deux abri-bus. Ils ont alors le choix entre se rendre à pied à l’arrêt de bus le plus proche et se mettre ensemble pour emprunter un taxi-compteur pour ceux qui ont quelques moyens. Comment ne pas évoquer la vétusté de certains engins qui ahanent comme de vieux ânes sous le poids des passagers ? On ne peut passer sous silence ces bus pleins comme des œufs et qui finissent par rendre l’âme au flanc de la première côte rencontrée, laissant les usagers « face à leur destin », ne devant compter que sur la force de leur mollet pour atteindre le prochain arrêt de bus.
Justement, récemment, la presse s’est fait l’écho d’un fait divers qui symbolise à suffisance les insuffisances de la SOTRA. Il s’agit du cas ahurissant d’une fille qui se serait évanouie dans un bus plein à craquer ! Cela devait arriver depuis le temps que cette société transporte les Abidjanais sans souci pour le confort de ses usagers. Récemment deux bus ont prix feu tout seul à la caréna et à grande mosquée d’Adjamé. Ces deux engins ont été entièrement calcinés. Et cele faut d’un minimum d’entretien. Mais ce n’est pas tout, puisqu’il y a le fait qu’il n’y a pas suffisamment d’abris-bus pour protéger les usagers des intempéries. Un oubli incompréhensible dans un pays où il pleut au moins aussi souvent qu’il fait soleil. Il n’est donc pas surprenant de voir des gens attendre le bus sous des immeubles, des portes cochères ou des arbres pour éviter les gouttes d’eau lorsqu’il pleut ou les rayons de soleil en cas de canicule persistante. A la vérité, les griefs dont on accable la SOTRA ont la longueur d’un fleuve sans fin. Ils partent, on l’a vu, des plus anodins aux plus sérieux. Le plus navrant, c’est qu’ils s’aggravent à mesure que passent les années. Comme si, grisée par le monopole dont elle jouit, la SOTRA ne voulait faire aucun effort pour améliorer ses services et prestations, se contentant d’en faire à sa convenance et à sa tête. Au grand désappointement des usagers qui n’en peuvent mais…Le moins que l’on puisse dire, c’est que la SOTRA croule sous le poids des reproches mais n’en a visiblement cure. Dommage !
En tout état de cause, il appartient à l’Etat, faut-il le ressasser, de tirer les conséquences des criantes insuffisances de cette société qui semble narguer ses usagers qui, las de cette situation, se sont tournés depuis bien longtemps vers des solutions alternatives. Pour le meilleur et pour le pire.
Pascalin Gohi Bi
Depuis qu’elle existe, la SOTRA tente, peu ou prou, de solutionner le difficultueux problème de déplacement des Abidjanais qui éprouvent de réelles difficultés pour se rendre à leur lieu de travail ou pour rallier un point à un autre. Elle a très certainement du mérite d’avoir ouvert la voie dans le secteur du transport urbain. Tout comme on peut lui tirer le chapeau pour avoir, cahin-caha, transporté des millions d’usagers à travers la mégapole abidjanaise. Mais là s’arrêtent les satisfécits. Car , son manque de professionnalisme avéré , de même que sa propension à jouer « en solo » sur son segment d’activité , étouffant par des pratiques aussi bien douteuses que dolosives, toute concurrence, ont fini par ulcérer la majorité des Abidjanais qui pâtissent du monopole dont elle use et abuse depuis sa création.
D’ailleurs, les colonnes de ce journal ne suffiraient pas pour lister par le menu les ratés, les approximations et autres manquements que n’a de cesse de traîner cette société. Qu’il nous suffise toutefois d’en pointer quelques unes pour que le lecteur puisse en faire sa religion. De tous les reproches faits à la SOTRA, le manque de régularité des bus dans l’exploitation des différentes lignes, constitue, sans aucun doute, le grief le plus récurrent. Il y a aussi la « rareté » des bus sur certaines lignes, ce qui fait des usagers desdites lignes des « orphelins » , naturellement happés par les « warrens » et autres véhicules banalisés parfois occupés par des pickpockets qui font leur beurre de la naïveté des usagers désemparés face à ce « banditisme ambulant ».
Il faut sans doute faire cas de ces pannes aussi répétées qu’intempestives qui laissent les usagers en rade entre deux abri-bus. Ils ont alors le choix entre se rendre à pied à l’arrêt de bus le plus proche et se mettre ensemble pour emprunter un taxi-compteur pour ceux qui ont quelques moyens. Comment ne pas évoquer la vétusté de certains engins qui ahanent comme de vieux ânes sous le poids des passagers ? On ne peut passer sous silence ces bus pleins comme des œufs et qui finissent par rendre l’âme au flanc de la première côte rencontrée, laissant les usagers « face à leur destin », ne devant compter que sur la force de leur mollet pour atteindre le prochain arrêt de bus.
Justement, récemment, la presse s’est fait l’écho d’un fait divers qui symbolise à suffisance les insuffisances de la SOTRA. Il s’agit du cas ahurissant d’une fille qui se serait évanouie dans un bus plein à craquer ! Cela devait arriver depuis le temps que cette société transporte les Abidjanais sans souci pour le confort de ses usagers. Récemment deux bus ont prix feu tout seul à la caréna et à grande mosquée d’Adjamé. Ces deux engins ont été entièrement calcinés. Et cele faut d’un minimum d’entretien. Mais ce n’est pas tout, puisqu’il y a le fait qu’il n’y a pas suffisamment d’abris-bus pour protéger les usagers des intempéries. Un oubli incompréhensible dans un pays où il pleut au moins aussi souvent qu’il fait soleil. Il n’est donc pas surprenant de voir des gens attendre le bus sous des immeubles, des portes cochères ou des arbres pour éviter les gouttes d’eau lorsqu’il pleut ou les rayons de soleil en cas de canicule persistante. A la vérité, les griefs dont on accable la SOTRA ont la longueur d’un fleuve sans fin. Ils partent, on l’a vu, des plus anodins aux plus sérieux. Le plus navrant, c’est qu’ils s’aggravent à mesure que passent les années. Comme si, grisée par le monopole dont elle jouit, la SOTRA ne voulait faire aucun effort pour améliorer ses services et prestations, se contentant d’en faire à sa convenance et à sa tête. Au grand désappointement des usagers qui n’en peuvent mais…Le moins que l’on puisse dire, c’est que la SOTRA croule sous le poids des reproches mais n’en a visiblement cure. Dommage !
En tout état de cause, il appartient à l’Etat, faut-il le ressasser, de tirer les conséquences des criantes insuffisances de cette société qui semble narguer ses usagers qui, las de cette situation, se sont tournés depuis bien longtemps vers des solutions alternatives. Pour le meilleur et pour le pire.
Pascalin Gohi Bi