Il est rapporté par la presse qu’un audit commandé par la Haute autorité de la bonne gouvernance fait ressortir un détournement de 5 milliards de Fcfa tantôt d’un milliard de Fcfa dans la filière anacarde ?
Notre méthode n’est pas de parler au journaliste. Nous vous rencontrons puisque vous me dites qu’il y a un article qui dit que nous avons parlé d’un détournement de 5 milliards de Fcfa. Mais avant tout propos, permettez- moi de vous dire, de façon sommaire comment nous fonctionnons ici. Nous pouvons être saisis par une plainte ou par une dénonciation. Lorsque nous sommes saisis d’une plainte ou d’une dénonciation, nous préparons les dossiers de poursuite. Si nous sommes saisis d’une plainte, nous préparons le dossier pour le soumettre au Conseil. C’est cette instance qui va décider de l’ouverture d’une enquête. Voilà notre procédure. Conformément à l’article 34 de l’ordonnance 2013-661 du 20 septembre 2013, le Conseil examine le dossier et s’il estime qu’il y a suffisamment d’éléments pour ouvrir une enquête, il saisit le service en charge des investigations et en informe immédiatement le Procureur de la République compétent. Nous n’en sommes pas encore là et les gens trouvent que nous sommes lents. Ici nous avons des méthodes et des procédures. L’audit est en cours et nous n’avons reçu le rapport définitif, que le 20 mai 2016. Un audit n’a pas pour mission de rechercher des détournements. C’est l’investigation qui le dira. Pour revenir au Conseil du coton et de l’anacarde, nous avons une dénonciation de la part d’un collectif du personnel. La saisine des exportateurs est récente et ne porte pas sur un problème de détournement de fonds. Le problème posé est la gestion de la sacherie export.
Et quand les exportateurs vous ont saisis, qu’avez- vous fait ?
Quand ils nous ont saisis pour leur dossier, nous avons mis en place une équipe de travail. Le Dg du Conseil du coton et anacarde a approuvé la mise en place de l’équipe de travail. M. N’Guessan, le directeur des études dirigeait cette équipe. L’équipe mise en place a travaillé avec les services de la Direction générale du CCA pour aboutir à une conclusion. Les parties présentes ont signé les conclusions des travaux qui m’ont été présentées. J’ai approuvé les conclusions. Un des participants s’est présenté comme étant l’avocat du Conseil coton et anacarde. Lorsque nous avons fini la réunion, ce sont les exportateurs eux-mêmes qui m’ont dit que le Directeur général refuse d’appliquer les décisions arrêtées. J’ai alors demandé s’il était fou de se comporter ainsi ? Car l’enjeu est trop important parce qu’il y a les intérêts des producteurs qui est en jeu(…). Par la suite, lorsque je suis retourné à mon bureau, l’avocat du Conseil m’a suivi pour me dire : «monsieur le Secrétaire général, vous êtes allé un peu trop fort. Comment vous pouvez dire qu’il est fou ?» Je lui ai dit que je confirme et je ne retire pas mon mot. Je ne comprends pas pour quoi il refuse d’appliquer les décisions arrêtées par eux-mêmes.
N’avez-vous pas dit aux exportateurs au cours de cette réunion-là qu’il y a eu un détournement de 5 milliards de Fcfa ou d’un milliard dans la filière coton et anacarde ?
Il n’a jamais été question au cours de cette réunion-là, d’une affaire de détournement de 5 mil- liards de Fcfa. Même cinq ou un nous n’en avons pas parlé. Vous voyez que ce n’est pas d’ici que c’est parti. Ce n’est ni un milliard, ni 5 milliards de Fcfa, ni 20 milliards de Fcfa. Nous avons reçu le rapport définitif seulement le 20 mai 2016 et enregistré sous le numéro 1740. Nous allons examiner le rapport définitif de Deloitte et soumettre un dossier au Conseil. C’est le Conseil qui décidera de l’ouverture de l’enquête. Je suis surpris de lire que j’ai parlé de détournement, alors qu’il s’agit d’audit. J’exhorte les journalistes à venir à la source avant d’écrire. Est-ce que les exportateurs sont membres du Conseil de la HABG pour qu’on leur parle du résultat d’audit. Je trouve que ce n’est pas correct de la part des exportateurs. Ils nous ont fait parvenir des documents que nous allons utiliser lors de l’investigation. Ce n’est pas eux qui ont demandé l’audit. L’article 27 de l’ordonnance 2013-661 du 20 septembre 2013 dit ceci : «le Secrétariat général a pour mission entre autres, de préparer les dossiers des poursuites pour des faits constitutifs d’actes de corruption ou d’infractions assimilées». C’est à cette phase que nous sommes. Nous n’avons pas trouvé nécessaire de répondre à leur intervention. Maintenant que vous venez à la source, nous vous donnons les éléments. Revenons à cette affaire de rapport provisoire d’audit dont le contenu se retrouve dans la presse… Dans le cas de ce fameux dossier, ce que nous avons voulu faire, nous avons voulu utiliser l’article 4 de l’ordonnance 2013-661 du 20 septembre 2013 alinéa 5 qui indique : «la HAGB peut donner des avis et conseils à toute personne physique ou morale pour la prévention de la corruption». Nous pouvons, soit saisir le conseil ou donner des conseils pour éviter la corruption. C’est le Conseil qui décide de l’ouverture de l’enquête. Le dossier sera transmis très bientôt au Conseil qui décidera.
Il se dit que vous êtes dans la filière anacarde, producteurs, vous êtes même tenté par l’activité d’exportateurs. Si c’est le cas, n’y a-t-il pas conflit d’intérêt ?
Je suis premier producteur d’anacarde du pays. Tout le monde le sait. J’ai eu un prix pour cela et je suis basé à Koffi- Amonkro. J’ai un site où il y a 116 hectares et un autre de 54 ha. Tout le monde peut aller les visiter. Cela ne m’incite pas à être exportateur. Je suis chef. Chez nous les Akan, un chef ne fait pas de commerce. Je suis producteur de cacao, de banane et de palmier à huile. Sans oublier le riz. Le chef Akan ne fait pas de commerce. Cela est interdit. Faire l’exportation, c’est faire du commerce. Je ne le ferai jamais. Comme l’anacarde rapporte gros en ce moment, cela pourrait expliquer tant de remous autour de cet audit ? Ma plantation est créée depuis 2000. Elle produit depuis. Le fait d’être aujourd’hui Secrétaire général de la Haute Autorité pour la bonne gouvernance ne me donne pas d’avantages particuliers. Le conflit d’intérêt ce n’est pas cela. A la fin de la campagne, je ferai ma déclaration à la Chambre des Comptes appuyé par des reçus. Le prix fixé par l’Etat ne peut pas être modifié par moi, parce que je suis Secrétaire général de la Haute Autorité pour la bonne gouvernance. Enfin, en ce qui concerne la confidentialité, elle ne concerne que la déclaration de patrimoine. Le décret n° 2014- 219 du 16 avril 2014 portant modalité de déclaration de patrimoine indique à son article 15 : «est puni conforment aux dispositions de l’article 55 de l’ordonnance 2013-660 du 20 septembre 2013, tout agent de la Haute Autorité pour la bonne gouvernance reconnu coupable d’avoir divulgué des informations, sans autorisation du déclarant, est punie conformément aux dispositions de l’article 54 de l’ordonnance 2013-660 du 20 septembre 2013». Quant à l’article 25 de l’ordonnance 2013-660 du 20 septembre 2013, il indique que les médias ont un accès effectif et libre à l’information concernant ma corruption et les infractions assimilées.
Notre méthode n’est pas de parler au journaliste. Nous vous rencontrons puisque vous me dites qu’il y a un article qui dit que nous avons parlé d’un détournement de 5 milliards de Fcfa. Mais avant tout propos, permettez- moi de vous dire, de façon sommaire comment nous fonctionnons ici. Nous pouvons être saisis par une plainte ou par une dénonciation. Lorsque nous sommes saisis d’une plainte ou d’une dénonciation, nous préparons les dossiers de poursuite. Si nous sommes saisis d’une plainte, nous préparons le dossier pour le soumettre au Conseil. C’est cette instance qui va décider de l’ouverture d’une enquête. Voilà notre procédure. Conformément à l’article 34 de l’ordonnance 2013-661 du 20 septembre 2013, le Conseil examine le dossier et s’il estime qu’il y a suffisamment d’éléments pour ouvrir une enquête, il saisit le service en charge des investigations et en informe immédiatement le Procureur de la République compétent. Nous n’en sommes pas encore là et les gens trouvent que nous sommes lents. Ici nous avons des méthodes et des procédures. L’audit est en cours et nous n’avons reçu le rapport définitif, que le 20 mai 2016. Un audit n’a pas pour mission de rechercher des détournements. C’est l’investigation qui le dira. Pour revenir au Conseil du coton et de l’anacarde, nous avons une dénonciation de la part d’un collectif du personnel. La saisine des exportateurs est récente et ne porte pas sur un problème de détournement de fonds. Le problème posé est la gestion de la sacherie export.
Et quand les exportateurs vous ont saisis, qu’avez- vous fait ?
Quand ils nous ont saisis pour leur dossier, nous avons mis en place une équipe de travail. Le Dg du Conseil du coton et anacarde a approuvé la mise en place de l’équipe de travail. M. N’Guessan, le directeur des études dirigeait cette équipe. L’équipe mise en place a travaillé avec les services de la Direction générale du CCA pour aboutir à une conclusion. Les parties présentes ont signé les conclusions des travaux qui m’ont été présentées. J’ai approuvé les conclusions. Un des participants s’est présenté comme étant l’avocat du Conseil coton et anacarde. Lorsque nous avons fini la réunion, ce sont les exportateurs eux-mêmes qui m’ont dit que le Directeur général refuse d’appliquer les décisions arrêtées. J’ai alors demandé s’il était fou de se comporter ainsi ? Car l’enjeu est trop important parce qu’il y a les intérêts des producteurs qui est en jeu(…). Par la suite, lorsque je suis retourné à mon bureau, l’avocat du Conseil m’a suivi pour me dire : «monsieur le Secrétaire général, vous êtes allé un peu trop fort. Comment vous pouvez dire qu’il est fou ?» Je lui ai dit que je confirme et je ne retire pas mon mot. Je ne comprends pas pour quoi il refuse d’appliquer les décisions arrêtées par eux-mêmes.
N’avez-vous pas dit aux exportateurs au cours de cette réunion-là qu’il y a eu un détournement de 5 milliards de Fcfa ou d’un milliard dans la filière coton et anacarde ?
Il n’a jamais été question au cours de cette réunion-là, d’une affaire de détournement de 5 mil- liards de Fcfa. Même cinq ou un nous n’en avons pas parlé. Vous voyez que ce n’est pas d’ici que c’est parti. Ce n’est ni un milliard, ni 5 milliards de Fcfa, ni 20 milliards de Fcfa. Nous avons reçu le rapport définitif seulement le 20 mai 2016 et enregistré sous le numéro 1740. Nous allons examiner le rapport définitif de Deloitte et soumettre un dossier au Conseil. C’est le Conseil qui décidera de l’ouverture de l’enquête. Je suis surpris de lire que j’ai parlé de détournement, alors qu’il s’agit d’audit. J’exhorte les journalistes à venir à la source avant d’écrire. Est-ce que les exportateurs sont membres du Conseil de la HABG pour qu’on leur parle du résultat d’audit. Je trouve que ce n’est pas correct de la part des exportateurs. Ils nous ont fait parvenir des documents que nous allons utiliser lors de l’investigation. Ce n’est pas eux qui ont demandé l’audit. L’article 27 de l’ordonnance 2013-661 du 20 septembre 2013 dit ceci : «le Secrétariat général a pour mission entre autres, de préparer les dossiers des poursuites pour des faits constitutifs d’actes de corruption ou d’infractions assimilées». C’est à cette phase que nous sommes. Nous n’avons pas trouvé nécessaire de répondre à leur intervention. Maintenant que vous venez à la source, nous vous donnons les éléments. Revenons à cette affaire de rapport provisoire d’audit dont le contenu se retrouve dans la presse… Dans le cas de ce fameux dossier, ce que nous avons voulu faire, nous avons voulu utiliser l’article 4 de l’ordonnance 2013-661 du 20 septembre 2013 alinéa 5 qui indique : «la HAGB peut donner des avis et conseils à toute personne physique ou morale pour la prévention de la corruption». Nous pouvons, soit saisir le conseil ou donner des conseils pour éviter la corruption. C’est le Conseil qui décide de l’ouverture de l’enquête. Le dossier sera transmis très bientôt au Conseil qui décidera.
Il se dit que vous êtes dans la filière anacarde, producteurs, vous êtes même tenté par l’activité d’exportateurs. Si c’est le cas, n’y a-t-il pas conflit d’intérêt ?
Je suis premier producteur d’anacarde du pays. Tout le monde le sait. J’ai eu un prix pour cela et je suis basé à Koffi- Amonkro. J’ai un site où il y a 116 hectares et un autre de 54 ha. Tout le monde peut aller les visiter. Cela ne m’incite pas à être exportateur. Je suis chef. Chez nous les Akan, un chef ne fait pas de commerce. Je suis producteur de cacao, de banane et de palmier à huile. Sans oublier le riz. Le chef Akan ne fait pas de commerce. Cela est interdit. Faire l’exportation, c’est faire du commerce. Je ne le ferai jamais. Comme l’anacarde rapporte gros en ce moment, cela pourrait expliquer tant de remous autour de cet audit ? Ma plantation est créée depuis 2000. Elle produit depuis. Le fait d’être aujourd’hui Secrétaire général de la Haute Autorité pour la bonne gouvernance ne me donne pas d’avantages particuliers. Le conflit d’intérêt ce n’est pas cela. A la fin de la campagne, je ferai ma déclaration à la Chambre des Comptes appuyé par des reçus. Le prix fixé par l’Etat ne peut pas être modifié par moi, parce que je suis Secrétaire général de la Haute Autorité pour la bonne gouvernance. Enfin, en ce qui concerne la confidentialité, elle ne concerne que la déclaration de patrimoine. Le décret n° 2014- 219 du 16 avril 2014 portant modalité de déclaration de patrimoine indique à son article 15 : «est puni conforment aux dispositions de l’article 55 de l’ordonnance 2013-660 du 20 septembre 2013, tout agent de la Haute Autorité pour la bonne gouvernance reconnu coupable d’avoir divulgué des informations, sans autorisation du déclarant, est punie conformément aux dispositions de l’article 54 de l’ordonnance 2013-660 du 20 septembre 2013». Quant à l’article 25 de l’ordonnance 2013-660 du 20 septembre 2013, il indique que les médias ont un accès effectif et libre à l’information concernant ma corruption et les infractions assimilées.