Le procès de l’ex-Première dame ivoirienne Simone Gbagbo pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité ne "repose sur aucune base légale", a dit mardi l’un de ses avocats, Maitre Bobré, lors de la première audience au palais de justice du Plateau, à Abidjan.
Mme Gbagbo "a été arrêtée, inculpée et comparaît devant vous sans aucune base légale", a estimé Me Bobré devant la Cour, ajoutant que juger sa cliente pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité est une "violation grave du principe de la non-rétroactivité de la loi" car il s’agit d’"infractions nouvelles".
Ces infractions ont été "créées en 2015" alors que les faits reprochés à l’accusée se sont déroulés en 2011, a fait remarquer un de ses avocats, Maître Blédé, concluant que les deux principaux chefs d’accusation "n’existaient pas au moment où (sa cliente) était poursuivie" et ne peuvent donc "sanctionner des faits commis avant".
"Les infractions reprochées (…) existent bel et bien" et "s’appellent tout simplement crimes contre les prisonniers de guerre et crimes contre des populations civiles", a rétorqué un avocat de la partie civile pour qui cette comparution est "tout à fait normale" dans la mesure où les faits pour lesquels elle est poursuivie "continuent d’être des infractions".
Le juge Kouadio Bouaki a "rejeté" l’"observation" de la défense et suspendu l’audience aux environs de 15h pour la reprendre mercredi à 9h.
Déjà condamnée à 20 ans de prison en mars 2015 pour "atteinte à la sûreté de l’Etat", Simone Gbagbo est accusée d’avoir pris part à une "cellule de crise" lors de la crise postélectorale de 2010-2011 qui a conduit entre autres à l’assassinat d’un Imam et de plusieurs femmes qui protestaient lors d’une marche dans la commune d’Abobo (Nord d’Abidjan).
MYA
Mme Gbagbo "a été arrêtée, inculpée et comparaît devant vous sans aucune base légale", a estimé Me Bobré devant la Cour, ajoutant que juger sa cliente pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité est une "violation grave du principe de la non-rétroactivité de la loi" car il s’agit d’"infractions nouvelles".
Ces infractions ont été "créées en 2015" alors que les faits reprochés à l’accusée se sont déroulés en 2011, a fait remarquer un de ses avocats, Maître Blédé, concluant que les deux principaux chefs d’accusation "n’existaient pas au moment où (sa cliente) était poursuivie" et ne peuvent donc "sanctionner des faits commis avant".
"Les infractions reprochées (…) existent bel et bien" et "s’appellent tout simplement crimes contre les prisonniers de guerre et crimes contre des populations civiles", a rétorqué un avocat de la partie civile pour qui cette comparution est "tout à fait normale" dans la mesure où les faits pour lesquels elle est poursuivie "continuent d’être des infractions".
Le juge Kouadio Bouaki a "rejeté" l’"observation" de la défense et suspendu l’audience aux environs de 15h pour la reprendre mercredi à 9h.
Déjà condamnée à 20 ans de prison en mars 2015 pour "atteinte à la sûreté de l’Etat", Simone Gbagbo est accusée d’avoir pris part à une "cellule de crise" lors de la crise postélectorale de 2010-2011 qui a conduit entre autres à l’assassinat d’un Imam et de plusieurs femmes qui protestaient lors d’une marche dans la commune d’Abobo (Nord d’Abidjan).
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