Le secteur de l’assurance en Côte d’Ivoire connaît une croissance régulière. L’environnement et les performances macroéconomiques restent aussi favorables pour la création de nouveaux produits.
Premier marché de la zone de la Conférence interafricaine des marchés d’assurances (Cima), le secteur de l’assurance en Côte d’Ivoire connaît un réel dynamisme. Le marché a progressé de 8,1% en 2014 pour un chiffre d’affaires de 254,7 milliards FCFA, selon l’Association des sociétés d’assurances en Côte d’Ivoire (Asaci). La branche assurance «non vie» a enregistré la plus forte progression, soit 9,3% de croissance, avec 144,18 milliards FCFA réalisés (56,6% du chiffre d’affaires global). Elle a bénéficié de la vigueur des segments accidents corporels et maladie (40,52 milliards FCFA) et automobile (49,5 milliards FCFA). Quant à l’assurance-vie, elle a produit 110,52 milliards FCFA, en hausse de 6,4% par rapport à 2013. Environ 54% de cette production émane des souscriptions individuelles, soit 59,7 milliards FCFA.
Nouvelles matières assurables
Les perspectives s’annoncent encore bien meilleures. De l’avis du Premier ministre Daniel Kablan Duncan, les réservoirs de croissance sont loin d’être épuisés. Il note avec nombre d’observateurs que le secteur de l’assurance devrait continuer d’offrir des opportunités intéressantes. Une situation favorisée par le dynamisme de l’activité économique en Côte d’Ivoire, laquelle performance est marquée par un taux de croissance moyen du produit intérieur brut (PIB) de 9% sur la période 2012-2015. «La Côte d’Ivoire dispose d’atouts nécessaires pour développer de nouveaux produits d’assurances. La croissance économique est source de nouvelles matières assurables, notamment en matière d’aléas climatiques en tout genre. En outre, le pays dispose encore d’un secteur informel important. En se modernisant, ce secteur devrait créer également de nouvelles matières assurables», souligne le chef du gouvernement ivoirien. Au constat, les marges de manœuvre restent donc grandes pour les opérateurs économiques et tous ceux qui veulent investir dans le secteur de l’assurance en Côte d’Ivoire.
Culture de l’assurance
Selon le gouvernement ivoirien, malgré la forte progression du secteur, environ 90% de la population ivoirienne ne bénéficie d’aucune couverture sociale par le système actuel. En d’autres termes, la plus grande frange de la population ivoirienne n’a pas de police d’assurance. Cela s’explique : «Dans un pays où le taux de pauvreté tourne autour de 50% et où les populations sont d’abord préoccupées par les dépenses de première nécessité, il n’est pas évident qu’elles aient tout de suite le réflexe de penser à une épargne assurance.
La culture de l’assurance n’est pas encore développée», reconnaît un employé d’une maison d’assurance, même s’il insiste pour dire que la prévoyance sociale doit aussi faire partie des priorités des Ivoiriens. C’est connu de tous, la mauvaise foi et le désordre qui règnent dans le secteur constituent également de sérieux handicaps à l’amélioration du taux de pénétration des assurances en Côte d’Ivoire.
«On s’assure pour bénéficier d’une assistance en cas de nécessité. Mais lorsque survient un sinistre et qu’il s’agit du paiement de ce sinistre, c’est la croix et la bannière», déplore un assuré. Malheureusement cette situation et bien d’autres, fortement décriées de tous, continuent de ternir considérablement l’image des sociétés d’assurances.
De la question de confiance
Une crise de confiance vient aussi majorer les difficultés. Au niveau de la distribution des produits d’assurances par exemple, l’on déplore la prolifération des intermédiaires à travers le territoire national dont la plupart n’ont pas d’autorisation, sans compter les rétentions de primes par ces derniers. Concernant les compagnies d’assurances elles-mêmes, l’on dénonce la non-maîtrise du réseau de distribution, un stock important de primes impayées et la lenteur dans l’indemnisation, notamment pour les victimes d’accidents de la circulation. Autres préoccupations, la forte demande d’agrément pour le courtage et l’absence d’experts à l’intérieur du pays. Autant de faiblesses qui méritent d’être corrigés pour permettre au secteur des assurances de s’assurer une progression constante et durable et participer ainsi efficacement au développement en Côte d’Ivoire. A ce jour, le secteur comprend 34 sociétés membres, dont 18 compagnies opérant dans la branche «non vie», 11 compagnies exerçant dans la branche «vie», 3 sociétés de réassurance, la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) et le Fonds de garantie automobile (FGA).
Vincent KOUASSI
Premier marché de la zone de la Conférence interafricaine des marchés d’assurances (Cima), le secteur de l’assurance en Côte d’Ivoire connaît un réel dynamisme. Le marché a progressé de 8,1% en 2014 pour un chiffre d’affaires de 254,7 milliards FCFA, selon l’Association des sociétés d’assurances en Côte d’Ivoire (Asaci). La branche assurance «non vie» a enregistré la plus forte progression, soit 9,3% de croissance, avec 144,18 milliards FCFA réalisés (56,6% du chiffre d’affaires global). Elle a bénéficié de la vigueur des segments accidents corporels et maladie (40,52 milliards FCFA) et automobile (49,5 milliards FCFA). Quant à l’assurance-vie, elle a produit 110,52 milliards FCFA, en hausse de 6,4% par rapport à 2013. Environ 54% de cette production émane des souscriptions individuelles, soit 59,7 milliards FCFA.
Nouvelles matières assurables
Les perspectives s’annoncent encore bien meilleures. De l’avis du Premier ministre Daniel Kablan Duncan, les réservoirs de croissance sont loin d’être épuisés. Il note avec nombre d’observateurs que le secteur de l’assurance devrait continuer d’offrir des opportunités intéressantes. Une situation favorisée par le dynamisme de l’activité économique en Côte d’Ivoire, laquelle performance est marquée par un taux de croissance moyen du produit intérieur brut (PIB) de 9% sur la période 2012-2015. «La Côte d’Ivoire dispose d’atouts nécessaires pour développer de nouveaux produits d’assurances. La croissance économique est source de nouvelles matières assurables, notamment en matière d’aléas climatiques en tout genre. En outre, le pays dispose encore d’un secteur informel important. En se modernisant, ce secteur devrait créer également de nouvelles matières assurables», souligne le chef du gouvernement ivoirien. Au constat, les marges de manœuvre restent donc grandes pour les opérateurs économiques et tous ceux qui veulent investir dans le secteur de l’assurance en Côte d’Ivoire.
Culture de l’assurance
Selon le gouvernement ivoirien, malgré la forte progression du secteur, environ 90% de la population ivoirienne ne bénéficie d’aucune couverture sociale par le système actuel. En d’autres termes, la plus grande frange de la population ivoirienne n’a pas de police d’assurance. Cela s’explique : «Dans un pays où le taux de pauvreté tourne autour de 50% et où les populations sont d’abord préoccupées par les dépenses de première nécessité, il n’est pas évident qu’elles aient tout de suite le réflexe de penser à une épargne assurance.
La culture de l’assurance n’est pas encore développée», reconnaît un employé d’une maison d’assurance, même s’il insiste pour dire que la prévoyance sociale doit aussi faire partie des priorités des Ivoiriens. C’est connu de tous, la mauvaise foi et le désordre qui règnent dans le secteur constituent également de sérieux handicaps à l’amélioration du taux de pénétration des assurances en Côte d’Ivoire.
«On s’assure pour bénéficier d’une assistance en cas de nécessité. Mais lorsque survient un sinistre et qu’il s’agit du paiement de ce sinistre, c’est la croix et la bannière», déplore un assuré. Malheureusement cette situation et bien d’autres, fortement décriées de tous, continuent de ternir considérablement l’image des sociétés d’assurances.
De la question de confiance
Une crise de confiance vient aussi majorer les difficultés. Au niveau de la distribution des produits d’assurances par exemple, l’on déplore la prolifération des intermédiaires à travers le territoire national dont la plupart n’ont pas d’autorisation, sans compter les rétentions de primes par ces derniers. Concernant les compagnies d’assurances elles-mêmes, l’on dénonce la non-maîtrise du réseau de distribution, un stock important de primes impayées et la lenteur dans l’indemnisation, notamment pour les victimes d’accidents de la circulation. Autres préoccupations, la forte demande d’agrément pour le courtage et l’absence d’experts à l’intérieur du pays. Autant de faiblesses qui méritent d’être corrigés pour permettre au secteur des assurances de s’assurer une progression constante et durable et participer ainsi efficacement au développement en Côte d’Ivoire. A ce jour, le secteur comprend 34 sociétés membres, dont 18 compagnies opérant dans la branche «non vie», 11 compagnies exerçant dans la branche «vie», 3 sociétés de réassurance, la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) et le Fonds de garantie automobile (FGA).
Vincent KOUASSI