Abidjan, L’ex-Première dame de Côte d’Ivoire Simone Gbagbo, interrogée lundi par l’accusation sur ses activités "supposées ou réelles", a réfuté avoir disposé d’un cabinet militaire privé, au quatrième jour de son procès pour "crimes contre l’humanité" à Abidjan.
"Est-ce que vous aviez un cabinet?", a demandé le procureur général, Aly Yeo, qui mène désormais les débats à la cour d’assises.
"Oui, je dispos(ais) d’un cabinet installé au sein de la résidence présidentielle où travaill(ait) une trentaine de personnes" a répondu Mme Gbagbo, assurant avoir été entourée d’un aide de camp et d’une équipe composée de gendarmes et de militaires pour sa sécurité, mais qui en aucun cas "ne constituait un cabinet militaire privé".
Le procureur a à nouveau accusé Mme Gbgabo d’avoir une responsabilité dans les tirs d’obus sur le marché d’Abobo, un quartier pro-Ouattara (l’actuel président ivoirien) qui avaient fait au moins 7 morts et avait soulevé des condamnations internationales unanimes.
"Ce crime n’a pas existé. C’était une pièce de théâtre" a réagi Mme Gbagbo, en se situant sur une ligne de défense qu’elle adopte depuis l’ouverture du procès.
"Mes adversaires avaient besoin d’un incident de ce genre pour actionner l’ONU et voter des résolutions contre le régime de M. Gbagbo" a-t-elle ajouté.
Le Conseil de sécurité de l’ONU, avait voté le 30 mars 2011 la résolution apportant son "entier soutien" à la Mission de l’ONU en Côte d’Ivoire (Onuci) pour utiliser "toutes les mesures nécessaires" pour protéger les civils et empêcher l’utilisation d’armes lourdes contre eux".
L’Onuci, crée en février 2004, a joué un rôle important dans cette crise en "certifiant" en décembre 2010 la victoire d’Alassane Ouattara, ce que lui ont reproché les partisans de Laurent Gbagbo, l’accusant d’être partisane.
La crise postélectorale de 2010-2011, qui a fait plus de 3.000 morts en cinq mois, avait été provoquée par le refus de M. Gbagbo de reconnaître la victoire de son rival Alassane Ouattara à l’élection présidentielle de novembre 2010.
La cour d’assises d’Abidjan juge depuis mardi dernier l’épouse de l’ex-président Gbagbo, âgée de 66 ans, pour "crimes contre l’humanité, crimes contre les prisonniers de guerre et crimes contre les populations civiles" commis lors de la crise postélectorale de 2010-2011.
Mme Gbagbo comparaît alors qu’elle purge déjà une première peine de 20 ans de prison pour "atteinte à la sûreté de l’Etat", prononcée l’an dernier.
Le procès se poursuivra mardi.
ck/pgf/de
"Est-ce que vous aviez un cabinet?", a demandé le procureur général, Aly Yeo, qui mène désormais les débats à la cour d’assises.
"Oui, je dispos(ais) d’un cabinet installé au sein de la résidence présidentielle où travaill(ait) une trentaine de personnes" a répondu Mme Gbagbo, assurant avoir été entourée d’un aide de camp et d’une équipe composée de gendarmes et de militaires pour sa sécurité, mais qui en aucun cas "ne constituait un cabinet militaire privé".
Le procureur a à nouveau accusé Mme Gbgabo d’avoir une responsabilité dans les tirs d’obus sur le marché d’Abobo, un quartier pro-Ouattara (l’actuel président ivoirien) qui avaient fait au moins 7 morts et avait soulevé des condamnations internationales unanimes.
"Ce crime n’a pas existé. C’était une pièce de théâtre" a réagi Mme Gbagbo, en se situant sur une ligne de défense qu’elle adopte depuis l’ouverture du procès.
"Mes adversaires avaient besoin d’un incident de ce genre pour actionner l’ONU et voter des résolutions contre le régime de M. Gbagbo" a-t-elle ajouté.
Le Conseil de sécurité de l’ONU, avait voté le 30 mars 2011 la résolution apportant son "entier soutien" à la Mission de l’ONU en Côte d’Ivoire (Onuci) pour utiliser "toutes les mesures nécessaires" pour protéger les civils et empêcher l’utilisation d’armes lourdes contre eux".
L’Onuci, crée en février 2004, a joué un rôle important dans cette crise en "certifiant" en décembre 2010 la victoire d’Alassane Ouattara, ce que lui ont reproché les partisans de Laurent Gbagbo, l’accusant d’être partisane.
La crise postélectorale de 2010-2011, qui a fait plus de 3.000 morts en cinq mois, avait été provoquée par le refus de M. Gbagbo de reconnaître la victoire de son rival Alassane Ouattara à l’élection présidentielle de novembre 2010.
La cour d’assises d’Abidjan juge depuis mardi dernier l’épouse de l’ex-président Gbagbo, âgée de 66 ans, pour "crimes contre l’humanité, crimes contre les prisonniers de guerre et crimes contre les populations civiles" commis lors de la crise postélectorale de 2010-2011.
Mme Gbagbo comparaît alors qu’elle purge déjà une première peine de 20 ans de prison pour "atteinte à la sûreté de l’Etat", prononcée l’an dernier.
Le procès se poursuivra mardi.
ck/pgf/de