La Côte d’Ivoire, à l’instar des pays du monde entier, commémore le dimanche prochain, la Journée mondiale contre le travail des enfants. « Eliminer le travail des enfants dans la chaîne de production, c’est notre engagement », tel est le thème autour duquel se tiendront les festivités à M’batto, le dimanche 12 juin 2016. Mais en prélude à cet évènement, le ministère de l’Emploi et de la Protection sociale a organisé, le vendredi 10 juin 2016 à l’espace Crrae-Umoa au Plateau, une table-ronde afin de débattre du thème en question. Une cérémonie d’ouverture au cours duquel trois allocutions importantes ont été prononcées. M. N’Go Bakayoko, directeur de cabinet du ministre de l’Emploi et de la Protection sociale, a indiqué que cette journée est l’occasion d’inciter les acteurs de la production de biens et de services à retirer les enfants de la chaîne de production. En Côte d’Ivoire, M. N’Go a pointé du doigt ceux qui œuvrent dans le domaine agricole (café, cacao, coton, anacarde…), minier, certaines entités industrielles, des producteurs de services (transport)... « Ceux qui continuent d’utiliser les enfants, malgré nos mises en garde, risquent de voir leurs réputation ternie et leurs activités en pâtir », a-t-il prévenu. Pour finir, il a regretté que les acteurs qu’il a cités plus haut ne soient pas présents à ce panel afin d’être sensibilisés sur la situation.
Avant lui, M. Dramane Haïdara, Directeur bureau pays du BIT, a donné quelques chiffres qui interpellent. Selon lui, il est inacceptable de trouver aujourd’hui encore 168 millions d’enfants qui travaillent et dont 99 millions font des travaux dangereux. « Même si des efforts considérables ont permis de réduire de 1/3 le phénomène, celui-ci est encore important et nécessite l’implication de tous », a dit M. Haïdara. Pour lui, ce fléau trouve sa racine dans la pauvreté et le manque d’éducation.
Quant à Amani Konan du CNS, il a rappelé les actions menées par Mme Dominique Ouattara dans la lutte contre ce problème. Il a ainsi révélé que plus de 17.000 écoles primaires et préscolaires ont été construites ou réhabilitées, de même que 180 collèges et lycées. Plus de 4000 enfants victimes ont été secourus de 2012 à 2016. Plus de 3000 personnes (policiers, gendarmes, journalistes, préfets, maires, députés, etc.) ont été formées sur le sujet. 25 enquêtes menées ont abouti à 17 condamnations et des opérations de polices et de la gendarmerie ont permis l’interpellation de nombreuses personnes impliquées dans les trafics d’enfants. Pour lui, l’élimination du travail des enfants est objectif accessible à la Côte d’Ivoire si tous les acteurs jouent leur partition en mettant en place des indices pour appréhender le phénomène.
Olivier Guédé
Avant lui, M. Dramane Haïdara, Directeur bureau pays du BIT, a donné quelques chiffres qui interpellent. Selon lui, il est inacceptable de trouver aujourd’hui encore 168 millions d’enfants qui travaillent et dont 99 millions font des travaux dangereux. « Même si des efforts considérables ont permis de réduire de 1/3 le phénomène, celui-ci est encore important et nécessite l’implication de tous », a dit M. Haïdara. Pour lui, ce fléau trouve sa racine dans la pauvreté et le manque d’éducation.
Quant à Amani Konan du CNS, il a rappelé les actions menées par Mme Dominique Ouattara dans la lutte contre ce problème. Il a ainsi révélé que plus de 17.000 écoles primaires et préscolaires ont été construites ou réhabilitées, de même que 180 collèges et lycées. Plus de 4000 enfants victimes ont été secourus de 2012 à 2016. Plus de 3000 personnes (policiers, gendarmes, journalistes, préfets, maires, députés, etc.) ont été formées sur le sujet. 25 enquêtes menées ont abouti à 17 condamnations et des opérations de polices et de la gendarmerie ont permis l’interpellation de nombreuses personnes impliquées dans les trafics d’enfants. Pour lui, l’élimination du travail des enfants est objectif accessible à la Côte d’Ivoire si tous les acteurs jouent leur partition en mettant en place des indices pour appréhender le phénomène.
Olivier Guédé
