Les habitants des zones allant du nouveau camp d’Akouédo au pont d’Angré en passant par le collège Saint-Viateur sont inquiets. Depuis le 25 mai dernier, ils ont reçu des mises en demeure sur les servitudes du ministère de la Salubrité urbaine et de l’assainissement. « Vous êtes mis en demeure de libérer entièrement ledit domaine public que vous occupez illégalement. Faute par vous de vous conformer à la présente mise en demeure dans un délai de huit jours, vous y serez contraints par la force publique », menacent les autorités de ce ministère. A les en croire, cette opération de déguerpissement s’inscrit dans le cadre de la lutte contre les occupations anarchiques du domaine public de l’Etat. Selon ces habitants, dans le cadre d’un projet de construction d’une autoroute périphérique du boulevard de France redressé Cocody-Anyama, le Bnetd aurait été commis pour réaliser des études dont celles d’impact environnemental et social et un plan d’action de réinstallation des populations affectées. « Dans la procédure normale, à l’issue de ces études, les personnes affectées sont identifiées, leurs biens évalués et les certificats de compensation signés. Les indemnisations sont payées avant tout déplacement sur un site de réinstallation. Curieusement, alors que nous sommes au stade où les rapports des études sociales ne sont pas encore finalisés, le ministère des Infrastructures économiques par l’entremise du ministère de la Salubrité urbaine et de l’assainissement veut nous déguerpir dans l’emprise du projet. Nous demandons réparation face à ce mépris! », accusent des habitants du quartier Saint-Viateur.
Didier Kéi
Didier Kéi