« La Haute Cour de justice de Londres a ordonné au cabinet Leigh Day de dédommager les 4 752 victimes qui ont été privées de leur compensation », s’est réjoui de l’Union nationale des associations des victimes des déchets toxiques de Côte d’Ivoire (UNAVDTCI), après communication du jugement, jeudi 16 juin.
« C’est avec beaucoup de joie et de soulagement que nous avons accueilli le verdict. Nous pensons que justice a été rendue », a expliqué le président de l’UNAVDTCI, Denis Yao Pipira. Une nouvelle date d’audience sera fixée pour l’évaluation du montant des dommages et intérêts. Elle devrait se tenir courant octobre 2016.
Corruption et détournement ?
En août 2006, le Probo Koala, affrété par la société Trafigura, avait déchargé dans le port d’Abidjan des tonnes de résidus toxiques. L’exposition à ces déchets avait entrainé des blessures sérieuses chez plus de 40 000 personnes, selon un bilan officiel, et les autorités ivoiriennes avaient dénombré 17 personnes décédées.
Le cabinet Leigh Day représentait environ 30 000 de ces victimes. Il avait intenté une action de groupe au Royaume-Uni contre Trafigura. Celle-ci, qui a toujours nié toute responsabilité et n’a jamais été condamnée pour le déversement, avait conclu, en février 2007, un accord à l’amiable avec l’État ivoirien. Celui-ci arrêtait toute poursuite en contrepartie du versement d’une indemnisation globale de plus de 100 milliards de francs CFA (152 millions d’euros).
Un autre accord avait ensuite été signé, en 2009 à Londres, dans lequel Trafigura s’engageait à verser à chaque plaignant 750 000 francs CFA, soit 1 150 euros. Toutefois, les fonds n’avaient pas été versés à toutes les victimes et un bras-de-fer judiciaire s’était entamé en 2014, lorsque les victimes ont déposé plainte contre Leigh Day, qui était en charge de la transaction financière.
« C’est avec beaucoup de joie et de soulagement que nous avons accueilli le verdict. Nous pensons que justice a été rendue », a expliqué le président de l’UNAVDTCI, Denis Yao Pipira. Une nouvelle date d’audience sera fixée pour l’évaluation du montant des dommages et intérêts. Elle devrait se tenir courant octobre 2016.
Corruption et détournement ?
En août 2006, le Probo Koala, affrété par la société Trafigura, avait déchargé dans le port d’Abidjan des tonnes de résidus toxiques. L’exposition à ces déchets avait entrainé des blessures sérieuses chez plus de 40 000 personnes, selon un bilan officiel, et les autorités ivoiriennes avaient dénombré 17 personnes décédées.
Le cabinet Leigh Day représentait environ 30 000 de ces victimes. Il avait intenté une action de groupe au Royaume-Uni contre Trafigura. Celle-ci, qui a toujours nié toute responsabilité et n’a jamais été condamnée pour le déversement, avait conclu, en février 2007, un accord à l’amiable avec l’État ivoirien. Celui-ci arrêtait toute poursuite en contrepartie du versement d’une indemnisation globale de plus de 100 milliards de francs CFA (152 millions d’euros).
Un autre accord avait ensuite été signé, en 2009 à Londres, dans lequel Trafigura s’engageait à verser à chaque plaignant 750 000 francs CFA, soit 1 150 euros. Toutefois, les fonds n’avaient pas été versés à toutes les victimes et un bras-de-fer judiciaire s’était entamé en 2014, lorsque les victimes ont déposé plainte contre Leigh Day, qui était en charge de la transaction financière.