Abidjan (Côte d’Ivoire) - Simone Gbagbo a déclaré, mardi, à la barre de la Cour d’assises où elle est poursuivie pour des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre qu’on ‘’ne fait pas la politique pour tuer’’.
Au huitième jour de son procès, l’ex-Première Dame, Simone Gbagbo, a subi l’interrogatoire contradictoire de ses conseils qui voulaient savoir davantage sur sa posture de ‘’criminelle’’, notamment sur les tueries d’Abobo, les ‘’escadrons de la mort’’...
‘’Mme Gbagbo peut-elle cautionner des viols ou des meurtres’’, lui demande Me Toussaint Dako. La réponse est presqu’immédiate. ‘’On ne fait pas la politique pour tuer. On fait la politique pour le bonheur des peuples et non l’inverse’’, explique l’accusée qui ‘’ne saurait faire du mal même à une mouche’’.
‘’Dans ma famille, j’ai des personnes de toutes les origines du pays. Nous vivons bien. Je suis fière d’être ivoirienne parce que nous avons de nombreuses richesses à partager aux autres’’ fait savoir Mme Gbagbo.
Elle explique, par la suite que c’est à la demande des populations d’Abobo, toutes ethnies confondues, qu’elle a été élue député de cette commune. ‘’Mon élection n’est pas liée aux ethnies’’, clame-t-elle, insistant qu’elle est loin ‘’de la personne qui peut ordonner des meurtres et des enlèvements’’.
C’est pourquoi, elle s’est dite indignée du fait qu’elle ait fait l’objet de ‘’matraquage médiatique’’ qui l’accuse de beaucoup de choses dont la mort de Guy André Kieffer (ndlr : journaliste franco-canadien porté disparu depuis avril 2004, à Abidjan), l’escadron de la mort et autres.
«Cela répond à un processus pour opposer le peuple du Nord au Président Gbagbo. C’est un système monté contre le Président Gbagbo et son entourage. C’est un processus triste pour le pays. Maintenant que le Président Gbagbo n’est plus au pouvoir et que moi je suis en prison, on comprend dès lors pourquoi ils n’ont plus d’intérêt à parler de nous », explique-t-elle.
‘’Qui venait voir le chef de l’Etat (ndlr : Laurent Gbagbo) ?’’, interroge Me Dadjé. ‘’Tout le monde, Soro Guillaume, les chefs de partis et autres. Tout le monde y compris ceux du RHDP, du RDR. Tout le monde venait, les ambassadeurs et hommes politiques, des religieux pour rencontrer le chef de l’Etat. Je ne crois pas que ce fut pour préparer un plan ou un complot contre quelqu’un’’, relate-elle à la barre.
Concernant la marche à la Radio télévision ivoirienne ( RTI ), l’accusée a déclaré que ‘’les marcheurs étaient armés jusqu’aux dents’’. ‘’Quand on a vu des officiers de la police être tués, nous avons compris que ces marcheurs étaient très armés. On a aussi montré à la télévision des personnes arrêtées avec leurs armes. J’ai vu les chefs rebelles sur des chaînes étrangères, demandant à tous les marcheurs de s’armer de tout pour aller à la RTI’’, révèle Mme Gbagbo devant le juge.
Simone Gbagbo, déjà, condamnée à 20 ans de prison en 2015, pour ‘’atteinte à la sureté de l’Etat’’, comparaît devant la Cour d’Assises d’Abidjan, depuis fin mai, pour des présumés faits de ‘’génocide,crimes contre les populations civiles, crimes contre les prisonniers de guerre, meurtre, assassinat, viol, coups et blessures volontaires, complicité, coaction et tentatives de ces infractions, voies de faits et de crimes contre l’humanité’’.
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Au huitième jour de son procès, l’ex-Première Dame, Simone Gbagbo, a subi l’interrogatoire contradictoire de ses conseils qui voulaient savoir davantage sur sa posture de ‘’criminelle’’, notamment sur les tueries d’Abobo, les ‘’escadrons de la mort’’...
‘’Mme Gbagbo peut-elle cautionner des viols ou des meurtres’’, lui demande Me Toussaint Dako. La réponse est presqu’immédiate. ‘’On ne fait pas la politique pour tuer. On fait la politique pour le bonheur des peuples et non l’inverse’’, explique l’accusée qui ‘’ne saurait faire du mal même à une mouche’’.
‘’Dans ma famille, j’ai des personnes de toutes les origines du pays. Nous vivons bien. Je suis fière d’être ivoirienne parce que nous avons de nombreuses richesses à partager aux autres’’ fait savoir Mme Gbagbo.
Elle explique, par la suite que c’est à la demande des populations d’Abobo, toutes ethnies confondues, qu’elle a été élue député de cette commune. ‘’Mon élection n’est pas liée aux ethnies’’, clame-t-elle, insistant qu’elle est loin ‘’de la personne qui peut ordonner des meurtres et des enlèvements’’.
C’est pourquoi, elle s’est dite indignée du fait qu’elle ait fait l’objet de ‘’matraquage médiatique’’ qui l’accuse de beaucoup de choses dont la mort de Guy André Kieffer (ndlr : journaliste franco-canadien porté disparu depuis avril 2004, à Abidjan), l’escadron de la mort et autres.
«Cela répond à un processus pour opposer le peuple du Nord au Président Gbagbo. C’est un système monté contre le Président Gbagbo et son entourage. C’est un processus triste pour le pays. Maintenant que le Président Gbagbo n’est plus au pouvoir et que moi je suis en prison, on comprend dès lors pourquoi ils n’ont plus d’intérêt à parler de nous », explique-t-elle.
‘’Qui venait voir le chef de l’Etat (ndlr : Laurent Gbagbo) ?’’, interroge Me Dadjé. ‘’Tout le monde, Soro Guillaume, les chefs de partis et autres. Tout le monde y compris ceux du RHDP, du RDR. Tout le monde venait, les ambassadeurs et hommes politiques, des religieux pour rencontrer le chef de l’Etat. Je ne crois pas que ce fut pour préparer un plan ou un complot contre quelqu’un’’, relate-elle à la barre.
Concernant la marche à la Radio télévision ivoirienne ( RTI ), l’accusée a déclaré que ‘’les marcheurs étaient armés jusqu’aux dents’’. ‘’Quand on a vu des officiers de la police être tués, nous avons compris que ces marcheurs étaient très armés. On a aussi montré à la télévision des personnes arrêtées avec leurs armes. J’ai vu les chefs rebelles sur des chaînes étrangères, demandant à tous les marcheurs de s’armer de tout pour aller à la RTI’’, révèle Mme Gbagbo devant le juge.
Simone Gbagbo, déjà, condamnée à 20 ans de prison en 2015, pour ‘’atteinte à la sureté de l’Etat’’, comparaît devant la Cour d’Assises d’Abidjan, depuis fin mai, pour des présumés faits de ‘’génocide,crimes contre les populations civiles, crimes contre les prisonniers de guerre, meurtre, assassinat, viol, coups et blessures volontaires, complicité, coaction et tentatives de ces infractions, voies de faits et de crimes contre l’humanité’’.
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