Au quatorzième jour du procès de Simone Ehivet Gbagbo, le témoin de l’Accusation, l’officier de gendarmerie Sévérin Kéhi a déclaré, mardi, à la barre de la Cour d’Assises d’Abidjan que l’ex-Première dame ivoirienne ‘’n’ a jamais donné d’ordre à qui que ce soit’’ lors de la crise postélectorale de décembre 2010 à avril 2011.
Appelé devant la Cour en qualité de témoin à charge, le Capitaine de gendarmerie Sévérin Kéhi (S/Lieutenant au moment des faits) s’est dit ‘’offusqué et surpris’’ de venir témoigner dans une ‘’affaire qui concerne Mme Gbagbo que je ne connais pas’’.
Le témoin a expliqué à la barre qu’initialement, il avait été interrogé par le juge d’instruction, à son temps, pour ‘’des faits qui n’ont rien avoir avec Simone Ehivet’’. Selon lui, l’interrogatoire était relatif à la ‘’prise en otage de deux de mes promotionnaires et un policier par des miliciens dans un hôtel à Yopougon’’.
‘’ Leurs parents m’ont fait appel le 25 avril 2011 afin de mener des recherches et les sortir des mains des miliciens. Alors je suis surpris que la convocation que j’ai reçue le 18 mai 2016 mentionne que je suis un témoin dans le procès de l’ex-première dame’’, a déclaré le Capitaine Kéhi.
Des propos qui désarçonnent l’accusation et la partie civile et arrachent l’hilarité dans le public dans la salle. N’empêche, le juge président Boitchy Kouadio autorise l’interrogatoire du témoin sur les ‘’faits d’enlèvements de gendarmes et de policier par des hommes armés’’.
Après de longues explications sur sa mission de sécurisation de la centrale thermique d'Azito dans la commune de Yopougon (Ouest d’Abidjan), l’officier de gendarmerie est soumis pendant 4 heures d’horloge, à d'autres questions du Procureur général, Yéo Aly, de la partie civile et de la défense qui a enregistré l’arrivée de Me Abiba Touré.
Me Toussaint Bobré de la défense met fin aux ‘’ennuis’’ du public pour interroger le témoin sur l’affaire en jugement. ‘’Vos supérieurs hiérarchiques vous ont-ils donné des ordres émanant de Simone Gbagbo pour attaquer les populations civiles ?’’, demande-t-il au capitaine Kéhi.
‘’Non, je n'ai jamais reçu d'ordre ni de mes supérieurs, ni de Mme Gbagbo elle-même. Et elle n’a donné d’ordre à qui que ce soit de cette nature’’, déclare le témoin. Avez-vous connaissance de ce que Mme Gbagbo s’immisce dans les affaires de l’armée ? , réplique l’avocat.
‘’Non, et je ne peux le croire d'ailleurs’’, coupe le témoin de l’accusation. A la question de la partie civile de savoir ‘’combien de parties étaient-t-elles en conflit à partir du 11 avril 2011’’, le témoin répond que ‘’nous n'avons pas été attaqués donc je ne peux pas le savoir’’, insistant encore qu'il souhaite ‘’des questions sur sa mission de libération de ses collègues otages et non des questions liées à Mme Gbagbo’’.
‘’Quel sentiment a-t-il eu quand on lui a dit de venir témoigner devant la Cour ?’’ , interroge un avocat de la partie civile. ‘’Je suis désolé de savoir qu'on me pose des questions par rapport à une dame qui n'a rien à voir dans ma mission menée pour libérer mes collègues’’.
Mme Simone Gbagbo (67 ans) est poursuivie au terme de l’arrêt d’accusation n° 29 du 29 janvier 2016, pour ‘’génocide, crimes contre les populations civiles, crimes contre les prisonniers de guerre, meurtre, assassinat, viol, coups et blessures volontaires, complicité, coaction et tentatives de ces infractions, voies de faits et de crimes contre l’humanité’’.
L’accusée purge, depuis l’an dernier, une peine de 20 ans de prison ferme pour des faits d’atteinte à la sûreté de l’Etat.
HS/ls/APA
Appelé devant la Cour en qualité de témoin à charge, le Capitaine de gendarmerie Sévérin Kéhi (S/Lieutenant au moment des faits) s’est dit ‘’offusqué et surpris’’ de venir témoigner dans une ‘’affaire qui concerne Mme Gbagbo que je ne connais pas’’.
Le témoin a expliqué à la barre qu’initialement, il avait été interrogé par le juge d’instruction, à son temps, pour ‘’des faits qui n’ont rien avoir avec Simone Ehivet’’. Selon lui, l’interrogatoire était relatif à la ‘’prise en otage de deux de mes promotionnaires et un policier par des miliciens dans un hôtel à Yopougon’’.
‘’ Leurs parents m’ont fait appel le 25 avril 2011 afin de mener des recherches et les sortir des mains des miliciens. Alors je suis surpris que la convocation que j’ai reçue le 18 mai 2016 mentionne que je suis un témoin dans le procès de l’ex-première dame’’, a déclaré le Capitaine Kéhi.
Des propos qui désarçonnent l’accusation et la partie civile et arrachent l’hilarité dans le public dans la salle. N’empêche, le juge président Boitchy Kouadio autorise l’interrogatoire du témoin sur les ‘’faits d’enlèvements de gendarmes et de policier par des hommes armés’’.
Après de longues explications sur sa mission de sécurisation de la centrale thermique d'Azito dans la commune de Yopougon (Ouest d’Abidjan), l’officier de gendarmerie est soumis pendant 4 heures d’horloge, à d'autres questions du Procureur général, Yéo Aly, de la partie civile et de la défense qui a enregistré l’arrivée de Me Abiba Touré.
Me Toussaint Bobré de la défense met fin aux ‘’ennuis’’ du public pour interroger le témoin sur l’affaire en jugement. ‘’Vos supérieurs hiérarchiques vous ont-ils donné des ordres émanant de Simone Gbagbo pour attaquer les populations civiles ?’’, demande-t-il au capitaine Kéhi.
‘’Non, je n'ai jamais reçu d'ordre ni de mes supérieurs, ni de Mme Gbagbo elle-même. Et elle n’a donné d’ordre à qui que ce soit de cette nature’’, déclare le témoin. Avez-vous connaissance de ce que Mme Gbagbo s’immisce dans les affaires de l’armée ? , réplique l’avocat.
‘’Non, et je ne peux le croire d'ailleurs’’, coupe le témoin de l’accusation. A la question de la partie civile de savoir ‘’combien de parties étaient-t-elles en conflit à partir du 11 avril 2011’’, le témoin répond que ‘’nous n'avons pas été attaqués donc je ne peux pas le savoir’’, insistant encore qu'il souhaite ‘’des questions sur sa mission de libération de ses collègues otages et non des questions liées à Mme Gbagbo’’.
‘’Quel sentiment a-t-il eu quand on lui a dit de venir témoigner devant la Cour ?’’ , interroge un avocat de la partie civile. ‘’Je suis désolé de savoir qu'on me pose des questions par rapport à une dame qui n'a rien à voir dans ma mission menée pour libérer mes collègues’’.
Mme Simone Gbagbo (67 ans) est poursuivie au terme de l’arrêt d’accusation n° 29 du 29 janvier 2016, pour ‘’génocide, crimes contre les populations civiles, crimes contre les prisonniers de guerre, meurtre, assassinat, viol, coups et blessures volontaires, complicité, coaction et tentatives de ces infractions, voies de faits et de crimes contre l’humanité’’.
L’accusée purge, depuis l’an dernier, une peine de 20 ans de prison ferme pour des faits d’atteinte à la sûreté de l’Etat.
HS/ls/APA