Le ministère du Commerce a organisé, du 30 juin au 1er juillet dernier, à la Chambre de commerce et d’industrie au Plateau, une table ronde sur la filière viande-bétail en Côte d’Ivoire, en vue de réfléchir sur les différents maux qui minent ladite filière et proposer des solutions susceptibles de permettre de maîtriser le coût sur le marché. Pour le ministre du Commerce, Jean Louis Billon, il s’agit, au cours de cette table ronde, qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la politique de lutte du gouvernement , contre la vie chère, de porter un regard critique sur les questions de fond. Il est aussi question de relever, de manière claire, exhaustive et sans faux fuyant, tous les facteurs qui entravent et surenchérissent la commercialisation du bétail et de la viande en Côte d’Ivoire. « Je veux parler des faux frais, du racket, des cartels communautaires, des intermédiaires véreux, de l’inorganisation des acteurs de la filière. C’est un tel examen empreint de franchise et de vérité qui permettra de cerner les véritables problèmes de la filière, et proposer au gouvernement, un ensemble d’actions à mener sur la commercialisation du bétail et de la viande afin de permettre aux consommateurs ivoiriens d’acheter la viande au juste prix et à moindre coût sur le marché » a-t-il recommandé. Mais avant, Jean Louis Billon a déploré qu’en dépit des nombreuses politiques de valorisation de la production animale nationale initiée par le gouvernement, la Côte d’Ivoire reste un pays qui n’est pas encore un pays auto-suffisant en matière de protéines animales. « Elle est encore fortement tributaire aussi bien des importations de bétail sur pied des pays sahéliens (le Mali, le Burkina Faso, et le Niger) que de la viande congelée en provenance des pays d’Asie, d’Amérique latine et d’Europe » a-t-il rappelé.
Par FRANÇOIS BECANTHY
Par FRANÇOIS BECANTHY