Le ministre des Ressources animales et halieutiques, Kobénan Kouassi Adjoumani, annonce que les choses ne seront plus comme avant pour les contrevenants en matière de pêche. C’est ce qui ressort clairement du projet de loi relatif à la pêche et à l’aquaculture qu’il a défendu, hier, devant les députés de la commission des affaires économiques et financières. Lequel projet a été voté à l’unanimité des membres présents. « En son temps, les amendes ne représentaient rien de sorte que les pirates qui viennent pêcher de façon illicite dans nos eaux, le faisaient à cœur joie. Maintenant que les amendes ont été multipliées par 5 voire par 10, je suis convaincu que ceux qui pratiquent la pêche illicite, non réglémentée, non autorisée ne viendront plus dans nos eaux. Surtout que grâce au chef de l’Etat, nous avons 2 patrouilleurs nous permettant d’aller contre ces pirates » s’est-il réjoui. Non sans avoir expliqué aux députés, lors de la session qu’au terme de l’article 101 dudit projet de loi, “est puni d’un emprisonnement d’ un à cinq ans et d’une amende de 200 millions Fcfa à 1 milliard Fcfa ou de l’une de ces deux peines seulement, tout capitaine d’un navire étranger qui pêche sans autorisation dans les eaux sous juridiction ivoirienne“ et qu’en “cas de condamnation, le juge peut ordonner la confiscation des produits de l’infraction, des engins et du navire de pêche“. L’article ajoute qu’“en outre, peut être ordonnée, la vente des produits, des engins et du navire de pêche. Et la tentative des infractions prévues audit article est également punissable“. « Cette loi est pour nous un nouvel instrument de gérance à partir duquel nous allons gérer la pêche. La loi de 1986 comporte des faiblesses et nous sommes venus la corriger. Cela va nous permettre de gérer, de façon durable, les ressources halieutiques de Côte d’Ivoire, conformément aux traités internationaux. L’innovation majeure est l’aquaculture qui n’était prise pas en compte par l’ancienne loi. Or la meilleure façon d’être aujourd’hui autosuffisant en matière de protéine halieutique en Côte d’Ivoire, c’est de se tourner vers l’aquaculture. Qui nous permettra de produire davantage d’alvins, pour empoissonner les eaux, les étangs afin de ne plus faire des importations ».
François Bécanthy
François Bécanthy