Les nouveaux schémas directeurs d’urbanisme du District d’Abidjan qui s’étend aussi à six (6) communes périphériques de la capitale économique et administrative de la Côte d’Ivoire ont été dévoilées le lundi 11 juillet 2016, au cours d’une cérémonie de vulgarisation présidée par le ministre de la Construction et de l’Urbanisme, Mamadou Sanogo. Financée à hauteur de 2. 745. 000. 000 de FCFA par le gouvernement japonais à travers l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), l’élaboration de ces schémas directeurs a été étendue aux villes de Grand-Bassam, Bonoua, Alépé, Azaguié, Dabou et Jacqueville. Ils visent à définir un plan de développement du Grand Abidjan à l’horizon 2030, dans une perspective de développement durable en harmonie avec les documents de références nationales en matière d’aménagement du territoire et comportent deux volets : la planification urbaine et la planification du transport à Abidjan. Ils visent également à mettre fin aux désordres liés à la vente des terrains urbains non équipés et de permettre aux populations d’acquérir des terrains sans être grugés. «Sous l’impulsion du Président Alassane Ouattara, notre département ministériel a entrepris un vaste programme d’élaboration des outils de planification des villes de Côte d’Ivoire. Nous sommes convaincus que nos villes seront bientôt des cités où il fait bon vivre et cette vision doit être soutenue par des opérations d’urbanisme d’envergure guidées par une bonne planification urbaine (…) Les villes ivoiriennes abritent 11. 276. 646 habitants, soit 49, 7% de la population de la Côte d’Ivoire, selon le RGPH 2014. Ce taux d’urbanisation n’a cessé de croître depuis les cinq (5) dernières décennies et selon nos statisticiens-démographes, nous aurons une population urbaine supérieure à la population rurale les années à venir. C’est fort de ce constat que la Banque mondiale nous a appuyés dans l’élaboration de la revue de l’urbanisation de la Côte d’Ivoire. Elle nous accorde actuellement une assistance technique dans le cadre d’études sur le foncier urbain et l’habitat. Toutefois, ces interventions dans la résolution des problèmes urbains sont certes importantes, mais elles ne seront efficaces qu’à travers une exécution cohérente. C’est pourquoi, à compter de ce jour, nous avons pris la mesure pratique suivante : appliquer strictement le décret n°2013-224 du 22 mars 2013, notamment en son article 5 qui prévoit que les opérateurs privés ne peuvent acquérir le foncier urbain à travers les purges de droits coutumiers que s’ils signent préalablement une convention avec le ministère de la Construction et de l’Urbanisme», a indiqué le ministre Mamadou Sanogo. Pour rompre avec l’anarchie dans le secteur du foncier urbain, le ministère de la Construction et de l’Urbanisme a agréé 37 aménageurs fonciers qui seront chargés de produire des terrains viabilisés et les vendre, avec comme le Service des terrains aménagés (SETAM) du ministère comme interface entre les acquéreurs et les aménageurs. Ces aménageurs sont présents dans des stands en vue de se faire connaître, exposer leurs projets et créer le contact avec les populations, jusqu’au mercredi 13 juillet 2016.
Olivier Dion
Olivier Dion