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Économie Publié le mardi 19 juillet 2016 | Le Nouveau Réveil

Cherté de l’électricité, émission de 2 factures à la fois, situation de la Sir / Les explications du ministre Toungara: « Le plus important n’est pas de savoir qui fixe le prix de l’électricité »

© Le Nouveau Réveil Par Marc Innocent
Coupures intempestives d`électricité: le Ministre Toungara anime une conférence de presse
Jeudi 2 Juillet 2015. Abidjan. Le ministre du pétrole et de l`énergie Adama Toungara était face à la presse pour apporter des éclaircis sur la question des coupures intempestives d`électricité.
Le ministre du Pétrole et de l’énergie, Adama Toungara, a répondue aux termes du séminaire national sur l’énergie le 14 juillet dernier, aux préoccupations des journalistes dans le cadre de la conférence de presse qu’il a animée à cet effet. Nous revenons ici sur de larges propos qu’a tenus le ministre Toungara en termes de réponse sur des questions relatives à l’émission de 2 factures d’électricité en ce moment, à la cherté de l’électricité et à la situation quelque peu inquiétante de la Sir.

Fixation du prix de l’électricité en Côte d’Ivoire
Ce qui est important pour nous Ivoiriens, ce n’est de savoir qui fixe le prix. Qui a conduit l’opération d’ajustement tarifaire. Ce qui est important, c’est que nous comprenions que l’ajustement tarifaire avait pour objectif, de mettre à niveau l’équilibre financier de notre industrie énergétique. En 2011, nous nous sommes retrouvés devant une situation catastrophique. Il y avait le délestage véritable (…) Il y avait un déficit cumulé de 270 milliards Fcfa. Le gouvernement a pris des mesures courageuses pour effacer ce déficit à fin 2014 (…) pour arriver à une situation qu’avait déclarée la Banque mondiale. Qui avait fait une analyse de la situation en 2012, et au regard des comptes du secteur de l’électricité avait suggéré une hausse de 47% en ne tenant pas compte des investissements. Mais quand elle tenait compte des investissements à réaliser, c’était 74% de hausse que le tarif de l’électricité devrait subir en Côte d’Ivoire pour rattraper le déficit et réaliser les investissements. Ceci était inacceptable pour le gouvernement. C’est pour cela qu’il s’est engagé à mener toutes les réformes et arriver à une décision d’une hausse de 16% que le président voulait qu’il soit étalé sur trois ans. Ce qui a été fait avec le résultat que nous connaissons. Ce qui est important, c’est que nous Ivoiriens n’avons pas de choix que d’avoir un secteur d’électricité équilibré financièrement, qui soit sain. Si ce n’est pas le cas, nous n’aurons pas les investisseurs privés. La Côte d’Ivoire préfère laisser le secteur de l’électricité être financé par le privé et utiliser les ressources du pays pour financer l’éducation, la santé, les infrastructures routières et les investissements sociaux dans les régions. Nous devons faire en sorte que le secteur de l’électricité en Côte d’Ivoire produise une énergie abondante de qualité et à moindre coût et que le secteur soit performant. Regardez les coûts de l’électricité dans les pays de la Cedeao et vous trouverez que la Côte d’Ivoire a le coût le plus bas. Vous verrez aussi qu’en termes de performance de notre secteur, nous avons le temps de coupure moyen le plus bas. Nous avons une bonne qualité d’électricité.

Emission de deux factures
Après la décision du président de la République d’annuler la hausse des 5% de janvier 2016, il a fallu mettre en place une organisation (…) Une équipe composée des personnes issues de différents ministères et appuyée par un cabinet international, a été mise sur pied. Il fallait donc attendre que cette équipe s’assure que les montants des remboursements sont convergents. Le gouvernement, entre-temps, veillait à ce que la décision du président soit appliquée avant que la Cie n’ait pu lancer de nouvelles factures basées sur la nouvelle tarification. Ce qui a fait qu’elle a lancé les 2 factures dont on parle. Une facture est échue le 12 juillet et l’autre le sera en Août. Ce n’est donc pas que les 2 factures sont données en même temps. Cette situation va se régulariser en septembre.

Situation de la Sir
Du Maroc en Côte d’Ivoire, la Sir est la seule raffinerie qui demeure. Toutes les autres, pour une raison ou une autre, ont disparu du radar. Toutes les autres, raffineries au Sud de nous ont commencé à fermer les unes après les autres. Mais la Sir résiste parce qu’elle est dotée d’une technologie de pointe. La Sir a été gérée comme tout le monde le sait. Le mal dont souffre la Sir aujourd’hui c’est l’héritage du passé. Les dettes qui ont été accumulées, contractées qui n’avaient rien à voir avec la gestion et le fonctionnement d’une raffinerie normale. Nous avons pris le bébé comme on nous l’a passé. Nous avons fait des réformes. Et je félicite l’équipe dirigeante actuelle de la Sir qui a permis d’améliorer les fondamentaux des finances de l’entreprise, les performances techniques et de reconquérir des marchés que la Sir a perdus. Elle a un compte qui a permis d’améliorer les fondamentaux des finances de l’entreprise, les performances techniques et de reconquérir des marchés que la Sir a perdus. Elle a un compte d’exploitation positif cette année. Mais elle est plombée par l’héritage du passé. Le gouvernement se penche sur ce cas et dans les semaines à venir le gouvernement proposera des solutions pour régler le problème de la Sir qui est une raffinerie régionale. Sa disparition va coûter très cher à toute la sous-région. La Sir n’est pas prête à disparaître. La Sir marche en dépit des problèmes laissés à l’équipe actuelle. Le gouvernement vient très bientôt avec des solutions pour renforcer son regain de santé.

FRANÇOIS BECANTHY
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