Le candidat déclaré à la mairie du Plateau, Fabrice Sawegnon, a condamné la campagne xénophobe engagée contre sa personne par l’équipe du maire sortant du Plateau (d’Abidjan). C’était au cours d’une conférence de presse au thème évocateur «Le Plateau sans tabou» qu’il a animée, hier à l’Hôtel Tiama, au Plateau. Le directeur général de Voodoo Group s’est élevé contre ses détracteurs qui laissent entendre qu’il est un étranger qui cherche à se faire élire à la tête d’une commune ivoirienne. En l’occurrence la mairie du Plateau. «Quand je vais dans n’importe quel pays du monde, on m’embrasse et on me dit : ‘’On est fiers de l’Ivoirien que tu es’’. Quand je gagne des prix internationaux ou quand je fais la campagne d’un président, on dit : ‘’C’est un Ivoirien. Mais quand je suis en Côte d’Ivoire, on dit : ‘’C’est un étranger’’. Il faut qu’on se le dise une fois pour toutes. C’est vrai, Fabrice n’est pas Atchan, mais il est Ivoirien. C’est vrai, Fabrice a des origines béninoises, mais il est Ivoirien. Et j’en suis fier», lance-t-il à ses détracteurs.
Le candidat à la mairie du Plateau, insistera surtout pour dire qu’il ne défie personne en venant au Plateau. Il a aussi soutenu que le plus important pour lui, c’est de sortir du défi, du conflit et de l’affrontement pour parler de développement qui appelle chacun à ajouter sa pierre à l’édifice. Point n’est donc besoin de donner dans la xénophobie pour combattre un adversaire politique.
Mais, avant les échanges avec la presse, les journalistes et les nombreux invités du conférencier ont eu droit à un film sur le Plateau qui, hier, était la fierté des Ivoiriens. C’est d’ailleurs avec passion que M. Sawegnon a parlé de son enfance dans ce quartier des affaires de la capitale ivoirienne d’alors, de la villa D 29 sise au sous-quartier «Chien méchant», des voisins, de l’Epp Ran, les immeubles, les jardins, de l’harmonie qui régnait entre l’ancien maire Edmond Basque et ses administrés, du social, etc. «Je suis le fils du Plateau. Quand on a aidé quelques personnes par-ci par-là, on se dit qu’on peut le faire dans un cadre plus organisé», dira-t-il pour justifier son engagement actuel pour la commune aujourd’hui en décrépitude. Fabrice Sawegnon a, par la suite, invité l’assistance à suivre avec lui un film sur le Plateau. Celui-ci laisse entrevoir toute la misère dans laquelle se trouve le quartier.
Le Plateau, qui fait 6 km2, représente 35 % de l’enrôlement national
Lorsque Fabrice Fawegnon finit sa présentation sur la commune du Plateau, un journaliste lui demande si, une fois élu, il ne va pas imiter l’équipe municipale actuelle qui n’a pu tenir sa promesse de construire le nouveau marché du Plateau comme elle l’avait promis. «Ce qui est important dans les promesses qui sont faites, c’est de regarder les personnes qui les font. C’est ce qu’on appelle la consistance. C’est dire que quelqu’un qui a un seul pied ne peut pas dire qu’il va danser la salsa», a répondu le directeur général de Voodoo Group. Il va alors expliquer qu’il a «une petite histoire professionnelle», avant de rappeler son parcours. «On a monté une boîte en 1999. On était 5. En 2016, nous sommes 300», a-t-il alors fait remarquer. «17 ans après 1999, on a changé le mode de la communication en Afrique noire. On a montré qu’on pouvait être jeune, Africain et être sérieux dans son travail ; qu’on pouvait être compétent ; qu’on pouvait être respecté aussi bien par les entreprises internationales que par des hommes d’Etat, des hommes politiques importants, des chefs d’Etat, ce qu’il y a de plus respectable dans un pays. Nous avons donc prouvé», a-t-il poursuivi. Juste pour dire que c’est cette image-là qu’il souhaite que les gens retiennent de lui pour comprendre qu’il peut tenir ses promesses. Et non l’image de «quelqu’un qui n’a pas pu réaliser le quart, sinon un centième de ce qu’il a lui-même dit». Malgré l’insistance d’un autre journaliste, le candidat déclaré à la mairie du Plateau va refuser de s’étendre sur son programme de campagne. Il a toutefois fait savoir que la vision de son équipe est «claire, forte et précise. Elle est même évaluée en termes d’actions, en termes de travaux. On va juste changer le Plateau», promet M. Sawegnon. Qui a ajouté que cette vision repose sur quatre piliers. Le directeur général de Voodoo Group a affirmé que, pour pêcher les suffrages des électeurs pour la conquête de la mairie du centre des affaires de la capitale économique ivoirienne, il va asseoir sa campagne sur le social, la crédibilité des affaires, l’écologie et la modernisation de services administratifs.
Interrogé sur la transhumance électorale qui risque d’annihiler tous ses plans de conquête du Plateau, le candidat indépendant a reconnu que le danger est réel. Mais, dira-t-il, c’est la loi qui l’autorise. «Le Plateau comptait 7488 habitants en 2014. Si on ajoute 1.000, le Plateau aura 8.000 habitants en 2016. Si on compte que les 18 ans et plus, c’est 35 %, on dira qu’on a 5.000 ou 6.000 votants potentiels au Plateau en réalité. Et puis, sur la liste électorale, on a 38.000 personnes. Et là, j’ai regardé le journal en début de semaine, la seule commune en Côte d’Ivoire où les gens s’enrôlent le plus, c’est le Plateau. Ça veut dire que, sur toute la Côte d’Ivoire, on pense être à quelque 100.000 enrôlés en plus, sur le Plateau seulement on pense être entre 30.000 et 40.000 en plus. Donc le Plateau à lui seul, qui fait 6 km2, représente 35 % de l’enrôlement national. Ça va être chaud ! Mais c’est la loi qui l’autorise», a-t-il fait remarquer. «Par contre, c’est ce qui fait que certaines personnes disent qu’elles n’ont plus besoin des habitants du Plateau. On peut aller en chercher sur la terre des ancêtres. Donc, on peut transporter les ancêtres et puis, en ce moment-là, on n’a plus besoin des habitants. C’est dommage, parce que, quand on dirige une commune, c’est d’abord pour les habitants de ladite commune», a-t-il déploré.
Le candidat déclaré à la mairie du Plateau restera-t-il sans réaction face à cette situation ? Fabrice Sawegnon répondra qu’il a sa petite idée: «On en tient compte dans notre stratégie. C’est notre métier. On sait exactement d’où ces gens-là viennent. On est une équipe pointue, compétente qui sait tracer dans les fichiers toutes ces personnes avec leurs zones d’origine. Mais, au moment venu, on enverra la réponse appropriée. On ne va pas déballer notre stratégie maintenant».
Robert KRASSAULT
Le candidat à la mairie du Plateau, insistera surtout pour dire qu’il ne défie personne en venant au Plateau. Il a aussi soutenu que le plus important pour lui, c’est de sortir du défi, du conflit et de l’affrontement pour parler de développement qui appelle chacun à ajouter sa pierre à l’édifice. Point n’est donc besoin de donner dans la xénophobie pour combattre un adversaire politique.
Mais, avant les échanges avec la presse, les journalistes et les nombreux invités du conférencier ont eu droit à un film sur le Plateau qui, hier, était la fierté des Ivoiriens. C’est d’ailleurs avec passion que M. Sawegnon a parlé de son enfance dans ce quartier des affaires de la capitale ivoirienne d’alors, de la villa D 29 sise au sous-quartier «Chien méchant», des voisins, de l’Epp Ran, les immeubles, les jardins, de l’harmonie qui régnait entre l’ancien maire Edmond Basque et ses administrés, du social, etc. «Je suis le fils du Plateau. Quand on a aidé quelques personnes par-ci par-là, on se dit qu’on peut le faire dans un cadre plus organisé», dira-t-il pour justifier son engagement actuel pour la commune aujourd’hui en décrépitude. Fabrice Sawegnon a, par la suite, invité l’assistance à suivre avec lui un film sur le Plateau. Celui-ci laisse entrevoir toute la misère dans laquelle se trouve le quartier.
Le Plateau, qui fait 6 km2, représente 35 % de l’enrôlement national
Lorsque Fabrice Fawegnon finit sa présentation sur la commune du Plateau, un journaliste lui demande si, une fois élu, il ne va pas imiter l’équipe municipale actuelle qui n’a pu tenir sa promesse de construire le nouveau marché du Plateau comme elle l’avait promis. «Ce qui est important dans les promesses qui sont faites, c’est de regarder les personnes qui les font. C’est ce qu’on appelle la consistance. C’est dire que quelqu’un qui a un seul pied ne peut pas dire qu’il va danser la salsa», a répondu le directeur général de Voodoo Group. Il va alors expliquer qu’il a «une petite histoire professionnelle», avant de rappeler son parcours. «On a monté une boîte en 1999. On était 5. En 2016, nous sommes 300», a-t-il alors fait remarquer. «17 ans après 1999, on a changé le mode de la communication en Afrique noire. On a montré qu’on pouvait être jeune, Africain et être sérieux dans son travail ; qu’on pouvait être compétent ; qu’on pouvait être respecté aussi bien par les entreprises internationales que par des hommes d’Etat, des hommes politiques importants, des chefs d’Etat, ce qu’il y a de plus respectable dans un pays. Nous avons donc prouvé», a-t-il poursuivi. Juste pour dire que c’est cette image-là qu’il souhaite que les gens retiennent de lui pour comprendre qu’il peut tenir ses promesses. Et non l’image de «quelqu’un qui n’a pas pu réaliser le quart, sinon un centième de ce qu’il a lui-même dit». Malgré l’insistance d’un autre journaliste, le candidat déclaré à la mairie du Plateau va refuser de s’étendre sur son programme de campagne. Il a toutefois fait savoir que la vision de son équipe est «claire, forte et précise. Elle est même évaluée en termes d’actions, en termes de travaux. On va juste changer le Plateau», promet M. Sawegnon. Qui a ajouté que cette vision repose sur quatre piliers. Le directeur général de Voodoo Group a affirmé que, pour pêcher les suffrages des électeurs pour la conquête de la mairie du centre des affaires de la capitale économique ivoirienne, il va asseoir sa campagne sur le social, la crédibilité des affaires, l’écologie et la modernisation de services administratifs.
Interrogé sur la transhumance électorale qui risque d’annihiler tous ses plans de conquête du Plateau, le candidat indépendant a reconnu que le danger est réel. Mais, dira-t-il, c’est la loi qui l’autorise. «Le Plateau comptait 7488 habitants en 2014. Si on ajoute 1.000, le Plateau aura 8.000 habitants en 2016. Si on compte que les 18 ans et plus, c’est 35 %, on dira qu’on a 5.000 ou 6.000 votants potentiels au Plateau en réalité. Et puis, sur la liste électorale, on a 38.000 personnes. Et là, j’ai regardé le journal en début de semaine, la seule commune en Côte d’Ivoire où les gens s’enrôlent le plus, c’est le Plateau. Ça veut dire que, sur toute la Côte d’Ivoire, on pense être à quelque 100.000 enrôlés en plus, sur le Plateau seulement on pense être entre 30.000 et 40.000 en plus. Donc le Plateau à lui seul, qui fait 6 km2, représente 35 % de l’enrôlement national. Ça va être chaud ! Mais c’est la loi qui l’autorise», a-t-il fait remarquer. «Par contre, c’est ce qui fait que certaines personnes disent qu’elles n’ont plus besoin des habitants du Plateau. On peut aller en chercher sur la terre des ancêtres. Donc, on peut transporter les ancêtres et puis, en ce moment-là, on n’a plus besoin des habitants. C’est dommage, parce que, quand on dirige une commune, c’est d’abord pour les habitants de ladite commune», a-t-il déploré.
Le candidat déclaré à la mairie du Plateau restera-t-il sans réaction face à cette situation ? Fabrice Sawegnon répondra qu’il a sa petite idée: «On en tient compte dans notre stratégie. C’est notre métier. On sait exactement d’où ces gens-là viennent. On est une équipe pointue, compétente qui sait tracer dans les fichiers toutes ces personnes avec leurs zones d’origine. Mais, au moment venu, on enverra la réponse appropriée. On ne va pas déballer notre stratégie maintenant».
Robert KRASSAULT
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