Discours de Me Affoussiata Bamba Lamine, Ministre de la Communication, Porte-parole Adjoint du Gouvernement lors de la cérémonie de remise de la charte de déontologie du journaliste de l’Agence Ivoirienne de Presse (AIP)

Mercredi 20 juillet 2016 - 15h45 - siège AIP au Plateau

- Monsieur le Ministre de la Culture & de la Francophonie, Parrain de la présente cérémonie ;
- Monsieur le Président du Conseil de Gestion de l’AIP ;
- Mesdames & Messieurs les Membres du Conseil de Gestion de l’AIP ;
- Monsieur le Président du Conseil National de la Presse (CNP) ;
- Messieurs les Présidents de Conseil d’Administration et Directeurs Généraux ;
- Mesdames et messieurs les directeurs ;
- Mesdames et Messieurs les Responsables des organisations professionnelles ;
- Chers journalistes, chefs de bureaux et correspondants de presse de l’AIP ;
- Chers professionnels des médias ;
- Honorables invités ;

Mesdames & Messieurs ;
En tant qu’autorité ministérielle de tutelle, donc garante morale de la bonne pratique du journalisme en Côte d’Ivoire, je me réjouis tout particulièrement de la remise officielle de la « Charte de Déontologie du Journaliste de l’AIP », et apporte toute ma caution à cet engagement collectif des journalistes de l’AIP à prôner et à promouvoir un journalisme respectueux de l’éthique et des idéaux de démocratie et de paix.

Monsieur le Ministre,
Il y à peine soixante-douze heures, nous étions ensemble pour co-parrainer la cérémonie clap « Ma Grande Famille », la suite logique de la célèbre série télévisée « Ma Famille » de sa non moins célèbre réalisatrice, AKISSI DELTA.

Aujourd’hui, nous voici encore réunis à divers titres, l’un comme parrain et l’autre comme présidente, autour de la cérémonie de remise officielle de la « Charte de Déontologie du Journaliste de l’AIP ».

Aussi, voudrais-je vous exprimer mes sincères remerciements pour votre constante sollicitude à l’endroit des acteurs du secteur de la communication.
Mesdames et Messieurs les membres du Conseil de Gestion de l’AIP,
Je me réjouis que vous vous soyez conformés à l’une des dispositions du décret régissant l’AIP qui prévoit l’élaboration d’une charte qui met en évidence les spécificités de votre organe ; cela, nonobstant l’existence du « Code de déontologie du Journaliste ivoirien » qui est de dimension plus large et concerne l’ensemble de la profession.

Cette charte, aussi contraignante soit-elle, témoigne de votre volonté et de celle de Madame la Directrice centrale de l’AIP d’apporter un soin qualitatif au traitement de l’information.

Mesdames & Messieurs les journalistes de l’AIP,
La charte de déontologie qui vous sera remise tout à l’heure, devra désormais être votre boussole pour l’exercice de votre profession. Ayez à cœur de respecter les règles techniques, morales, éthiques et professionnelles que vous vous êtes données librement.


En effet, votre métier de journaliste de dépêche, faut-il le rappeler, requiert entre autres, célérité, concision, objectivité. Cela va contribuer à renforcer davantage l’image de l’AIP, pour en faire un média de référence aux plans continental et international.

Certes, l’information et la communication n’échappent pas aux lois du marché, qui rendent chaque jour plus complexe votre métier de production des Nouvelles. Mais, ce nouveau contexte de gouvernance peut-il justifier certaines dérives constatées dans le secteur ?

Evidemment que non ! Tant l’exigence d’une bonne maîtrise de la culture de l’information, passe par la connaissance et l’observance des limites éthiques et déontologiques que l’on se donne !


Mesdames & Messieurs,
Le président de la République, Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, dans sa volonté de faire du secteur de la communication un vecteur de développement, a initié des réformes institutionnelles, économiques et sociales majeurs, notamment le vote de la loi relative à l’accès à l’information d’Intérêt Public, la révision des deux lois jumelles dont l’une porte sur le régime juridique de la Presse et l’autre sur la Communication audiovisuelle, en cours d’adoption, l’augmentation de la subvention d’impression de 200 000 000 de FCFA à 800 000 000 de FCFA, au titre des années 2014 et 2015.

Pour ce qui concerne l’AIP, on peut citer l’abonnement groupé de la Présidence de la République, de l’ensemble des cabinets ministériels, des départements et sous-préfectures au réseau AIP, sans oublier l’octroi de primes à son personnel.

Bien sûr, les dossiers relatifs au nouveau siège de l’AIP et à l’ajustement au Smig de la pige forfaitaire des correspondants de presse, comme vient de le rappeler Madame la Directrice centrale, sont en cours d’examen.
Conscients de ces efforts du Gouvernement, les dirigeants de l’AIP ont tenu du 27 au 30 avril dernier, un séminaire annuel des Chefs de Bureaux Régionaux de l’AIP, sur le thème : « L’AIP face au défi du professionnalisme : Maîtrise des techniques d’expression, Réactivité, Proactivité et Responsabilité ».

C’est au cours de ce séminaire qu’il a été élaboré de façon consensuelle la présente charte qui met en exergue les qualités nécessaires à une pratique efficace de l’activité journalistique. Dans un monde où les libertés de s’informer et de communiquer apparaissent sans limites, l’AIP se doit de démontrer par la mise en œuvre de cette charte que sa capacité à inaugurer un comportement nouveau et des attitudes professionnelles nouvelles s’imposent.

En effet, la riche actualité du moment nous rappelle que le journalisme est l’un des métiers les plus actifs dans l’activité sociale. Toutefois, il ne saurait jouer le rôle de « Quatrième pouvoir » que s’il n’est exercé avec la plus grande responsabilité, par-delà le professionnalisme.
Mesdames et Messieurs,
C’est à ce prix que pourra naître un Ivoirien Nouveau, rigoureux dans sa démarche professionnelle, éthique dans son appréciation des faits en présence et responsable vis-à-vis de la société.

Ainsi, plus l’engagement sera fort et déterminé pour le challenge professionnel, plus la mission du journaliste de l’AIP, comme de tous les acteurs du secteur de la communication, prendra du relief et de l’influence.

C’est avec l’espoir de voir naître une aube nouvelle de la responsabilité sociale du journalisme ivoirien, que je clos mon propos.

Je vous remercie pour votre aimable attention.