Un témoin à charge, dans le procès de Simone Gbagbo a mis en cause, jeudi, le Rassemblement des Houphouetistes pour la paix et la démocratie (RHDP, coalition au pouvoir) d'avoir ''confectionné, à la mairie d'Abobo, les certificats de décès'' des victimes des tueries des femmes de cette commune lors de la crise postélectorale de décembre 2010 à avril 2011.
Yacouba Ouattara, 38 ans, chauffeur de son état, appelé à la barre en sa qualité de témoin (à charge) qui connaît l’accusée en tant que '' mère et ex-première dame de la Côte d'Ivoire" a multiplié les contradictions sur les circonstances des ''tueries des sept femmes'' à Abobo, tout le long de son interrogatoire.
Cependant, il est formel que '' c'est le RHDP qui a confectionné les certificats de genre de mort des victimes'' de la manifestation des femmes le 3 mars 2011.
'' Je n'étais pas présent à la marche mais je sais que ce sont les chars qui ont tué ces femmes'' dont il dit avoir transporté ''quatre dépouilles à l'hôpital d’Abobo’’ à l'hôpital général de la commune, brandissant un certificat de décès de sa ''belle-sœur Fatoumata Coulibaly''.
A la question de Me Rodrigue Dadjé, avocat de Simone Gbagbo de savoir ''où et par qui le certificat de décès de votre belle-sœur a délivré ? '', le témoin marque une pause avant de lâcher : '' C’est à la mairie d'Abobo qu'on m'a remis le certificat après''.
'' Nous avons demandé au RHDP de nous trouver des certificats de décès de nos parents. C'est comme ça ils ont confectionné des certificats de décès qu’ils nous ont remis à la mairie'', a expliqué, à la barre, le témoin Yacouba Ouattara.
"Votre belle-sœur dont vous tenez le certificat de décès est mort de quoi ?", interroge le juge Boitchy Kouadio. "Ce sont les chars qui l'ont tuée’’, affirme Yacouba Ouattara expliquant que '' quoique n'étant pas présent j'ai entendu un bruit +douumm + qui m'a fait penser que ce sont des chars qui l'ont tuée'', se défend-t-il.
La défense lui fait remarquer ses ''déclarations mensongères et contradictoires'' entre ses dépositions à l'instruction et à l'enquête préliminaire. Le témoin observe un silence. ''Pourquoi vous vous constitué partie civile ? '', interroge Me Dadjé. '' C'est pour que la vérité se manifeste'', répond, innocemment, le témoin.
Après lui, se sont succédé à la barre, les témoins Mamadou Doumbia et Mamadou Bamba qui ont affirmé à la barre que ce sont ‘’les policiers et gendarmes de Gbagbo qui ont tué... '' .
Mme Simone Gbagbo (67 ans) est poursuivie pour des crimes de contre l'humanité et des crimes de guerre.
HS/ls/APA
Yacouba Ouattara, 38 ans, chauffeur de son état, appelé à la barre en sa qualité de témoin (à charge) qui connaît l’accusée en tant que '' mère et ex-première dame de la Côte d'Ivoire" a multiplié les contradictions sur les circonstances des ''tueries des sept femmes'' à Abobo, tout le long de son interrogatoire.
Cependant, il est formel que '' c'est le RHDP qui a confectionné les certificats de genre de mort des victimes'' de la manifestation des femmes le 3 mars 2011.
'' Je n'étais pas présent à la marche mais je sais que ce sont les chars qui ont tué ces femmes'' dont il dit avoir transporté ''quatre dépouilles à l'hôpital d’Abobo’’ à l'hôpital général de la commune, brandissant un certificat de décès de sa ''belle-sœur Fatoumata Coulibaly''.
A la question de Me Rodrigue Dadjé, avocat de Simone Gbagbo de savoir ''où et par qui le certificat de décès de votre belle-sœur a délivré ? '', le témoin marque une pause avant de lâcher : '' C’est à la mairie d'Abobo qu'on m'a remis le certificat après''.
'' Nous avons demandé au RHDP de nous trouver des certificats de décès de nos parents. C'est comme ça ils ont confectionné des certificats de décès qu’ils nous ont remis à la mairie'', a expliqué, à la barre, le témoin Yacouba Ouattara.
"Votre belle-sœur dont vous tenez le certificat de décès est mort de quoi ?", interroge le juge Boitchy Kouadio. "Ce sont les chars qui l'ont tuée’’, affirme Yacouba Ouattara expliquant que '' quoique n'étant pas présent j'ai entendu un bruit +douumm + qui m'a fait penser que ce sont des chars qui l'ont tuée'', se défend-t-il.
La défense lui fait remarquer ses ''déclarations mensongères et contradictoires'' entre ses dépositions à l'instruction et à l'enquête préliminaire. Le témoin observe un silence. ''Pourquoi vous vous constitué partie civile ? '', interroge Me Dadjé. '' C'est pour que la vérité se manifeste'', répond, innocemment, le témoin.
Après lui, se sont succédé à la barre, les témoins Mamadou Doumbia et Mamadou Bamba qui ont affirmé à la barre que ce sont ‘’les policiers et gendarmes de Gbagbo qui ont tué... '' .
Mme Simone Gbagbo (67 ans) est poursuivie pour des crimes de contre l'humanité et des crimes de guerre.
HS/ls/APA