Lors des troubles survenus, le vendredi 22 juillet 2016, dans la deuxième ville de Côte-d’Ivoire, Bouaké, où l’on a enregistré, non seulement de nombreuses casses et destructions, mais également morts d’homme, les observateurs ont remarqué trois faits qui méritent qu’on y prête attention car ces faits sont directement liés au fonctionnement d’un Etat.
Le prétexte de ce désordre, nous le savons tous, c’était protester contre le coût élevé des factures d’électricité et, surtout, pour dénoncer cette impression de double facturation après que le chef de l’Etat eut donné des instructions à la Compagnie ivoirienne d’électricité (Cie) de reverser aux consommateurs leur « trop perçu » constaté dans leurs factures. Il faut signaler aussi que Bouaké n’était pas la seule ville qui pestait, à tort ou à raison, contre la Cie. A Yamoussoukro, Tiassalé, Daloa, les populations se sont soulevées. Mais le cas de Bouaké mérite qu’on s’y attarde. Car, les symboles étatiques sont en jeu. Et l’unité nationale menacée.
Primo, les manifestants défient l’institution militaire. Des policiers, des gendarmes et des militaires tentent de s’opposer à leur marche, ils les soumettent avec une facilité déconcertante. Ils s’attaquent à la préfecture de police et à des commissariats. Les agents des forces de l’ordre détalent. Les marcheurs se servent, copieusement, en armes de guerre pour compléter les stocks qu’ils possèdent car, c’est un secret de polichinelle que des ex-combattants n’ont tous pas déposé leurs armes. Plus d’une fois, ces ex-rebelles, constitués en comités de démobilisés, ont menacé, ouvertement, de descendre sur Abidjan pour demander des comptes à la hiérarchie militaire. Avec ce qu’ils viennent de ramasser comme armes, et quand on sait que Bouaké est une zone carrefour, une plaque tournante pour les affaires en Côte-d’Ivoire ! Même quand la tabatière est vide, l’odeur ne la quitte jamais ! C’est dire que Bouaké, en défiant l’institution militaire et en la mettant à ses pieds, lance un message fort à l’Etat de Côte-d’Ivoire. Et d’un !
Secundo, les manifestants-combattants se sont attaqués aux banques de la ville. A ce niveau-là, il ne faut pas un dessin pour comprendre leur intention. Le nerf de la guerre, c’est l’argent, ne dit-on pas ? Il leur faut de l’argent pour, ne serait-ce que s’armer en attendant. Bouaké est un carrefour. Les pays aux alentours, le Mali, le Burkina-Faso, le Niger, sont troublés. Au Mali, par exemple, c’est pratiquement chaque jour que des localités telles que Kidal sont attaquées. Avec la disponibilité des marchands d’armes qui écument l’Afrique et avec la complicité des fabricants d’armes dont nos pays sont devenus des terrains d’essai, voyez les nouveaux avions bombardiers que la Russie est en train de tester en Syrie et qui font tant peur à Barak Obama des Etats-Unis d’Amérique et à François Hollande, pour comprendre que Bouaké peut être exposée à tout et tout demain. Mais aussi la porte d’entrée de tout et tout. Comme c’est une élite qui tire l’humanité, il suffit d’une poignée de « fous », comme on en a vu à Charlie Hebdo et récemment à Nice en France, pour mettre tout sens dessus dessous pour déstabiliser toute une région. Les exemples foisonnent : au Soudan du Sud, en République démocratique du Congo (Rdc), au Nigeria, au Burundi, en Centrafrique, au Mali, en Libye, etc.
Tierço, ceux qui ont semé la terreur à Bouaké, le vendredi 22 juillet 2016, ont détruit le cœur du pouvoir d’Etat. Ils ont attaqué et détruit la Préfecture de Bouaké. Ils ont attaqué et détruit le siège du Conseil régional du Gbêkê. Qu’est-ce à dire et que veulent signifier ces manifestants ? L’interprétation est trop grosse pour ne pas la comprendre. En semant le chaos dans la ville, le message au pouvoir d’Abidjan est clair : vous n’avez plus d’autorité à Bouaké. Bouaké est devenue un Etat ! Il faut, certes, saluer la réaction du ministre en charge de la Défense Alain Donwahi, et de celle de tous ses collaborateurs. Mais il faut faire mieux pour rétablir la tranquillité et la sérénité en Côte-d’Ivoire. C’est ici, en tenant compte de l’avertissement du vendredi 22 juillet 2016, que les Renseignements généraux de l’Etat de Côte-d’Ivoire doivent entrer en action. D’abord, il faut récupérer et très vite les armes prises par les manifestants avant qu’elles ne traversent la frontière. Ensuite, il faut saisir l’occasion pour désarmer, une fois pour toutes, tous les démobilisés qui gardent encore par devers eux des armes de destruction massive. Si le pouvoir d’Abidjan ne le fait pas, dans les plus brefs délais, ça ne sera pas bon pour demain. Déjà, hier, un train, nous a-t-on dit, a déraillé au centre ville de Bouaké. Sans raison convaincante.
Aussi, est-il nécessaire de rappeler des échéances capitales qui attendent la Côte-d’Ivoire dont le référendum et les législatives prévus respectivement pour octobre et novembre 2016 ? Quel électeur de ce pays, aussi courageux soit-il, irait-il voter dans une telle insécurité ?
Bref, la réaction de l’Etat de Côte-d’Ivoire doit être à la dimension de la provocation et de la suspicion légitime pour que Bouaké, ancienne capitale de la rébellion du jeudi 19 septembre 2002, ne soit pas un Etat dans un Etat !
DKZ
Le prétexte de ce désordre, nous le savons tous, c’était protester contre le coût élevé des factures d’électricité et, surtout, pour dénoncer cette impression de double facturation après que le chef de l’Etat eut donné des instructions à la Compagnie ivoirienne d’électricité (Cie) de reverser aux consommateurs leur « trop perçu » constaté dans leurs factures. Il faut signaler aussi que Bouaké n’était pas la seule ville qui pestait, à tort ou à raison, contre la Cie. A Yamoussoukro, Tiassalé, Daloa, les populations se sont soulevées. Mais le cas de Bouaké mérite qu’on s’y attarde. Car, les symboles étatiques sont en jeu. Et l’unité nationale menacée.
Primo, les manifestants défient l’institution militaire. Des policiers, des gendarmes et des militaires tentent de s’opposer à leur marche, ils les soumettent avec une facilité déconcertante. Ils s’attaquent à la préfecture de police et à des commissariats. Les agents des forces de l’ordre détalent. Les marcheurs se servent, copieusement, en armes de guerre pour compléter les stocks qu’ils possèdent car, c’est un secret de polichinelle que des ex-combattants n’ont tous pas déposé leurs armes. Plus d’une fois, ces ex-rebelles, constitués en comités de démobilisés, ont menacé, ouvertement, de descendre sur Abidjan pour demander des comptes à la hiérarchie militaire. Avec ce qu’ils viennent de ramasser comme armes, et quand on sait que Bouaké est une zone carrefour, une plaque tournante pour les affaires en Côte-d’Ivoire ! Même quand la tabatière est vide, l’odeur ne la quitte jamais ! C’est dire que Bouaké, en défiant l’institution militaire et en la mettant à ses pieds, lance un message fort à l’Etat de Côte-d’Ivoire. Et d’un !
Secundo, les manifestants-combattants se sont attaqués aux banques de la ville. A ce niveau-là, il ne faut pas un dessin pour comprendre leur intention. Le nerf de la guerre, c’est l’argent, ne dit-on pas ? Il leur faut de l’argent pour, ne serait-ce que s’armer en attendant. Bouaké est un carrefour. Les pays aux alentours, le Mali, le Burkina-Faso, le Niger, sont troublés. Au Mali, par exemple, c’est pratiquement chaque jour que des localités telles que Kidal sont attaquées. Avec la disponibilité des marchands d’armes qui écument l’Afrique et avec la complicité des fabricants d’armes dont nos pays sont devenus des terrains d’essai, voyez les nouveaux avions bombardiers que la Russie est en train de tester en Syrie et qui font tant peur à Barak Obama des Etats-Unis d’Amérique et à François Hollande, pour comprendre que Bouaké peut être exposée à tout et tout demain. Mais aussi la porte d’entrée de tout et tout. Comme c’est une élite qui tire l’humanité, il suffit d’une poignée de « fous », comme on en a vu à Charlie Hebdo et récemment à Nice en France, pour mettre tout sens dessus dessous pour déstabiliser toute une région. Les exemples foisonnent : au Soudan du Sud, en République démocratique du Congo (Rdc), au Nigeria, au Burundi, en Centrafrique, au Mali, en Libye, etc.
Tierço, ceux qui ont semé la terreur à Bouaké, le vendredi 22 juillet 2016, ont détruit le cœur du pouvoir d’Etat. Ils ont attaqué et détruit la Préfecture de Bouaké. Ils ont attaqué et détruit le siège du Conseil régional du Gbêkê. Qu’est-ce à dire et que veulent signifier ces manifestants ? L’interprétation est trop grosse pour ne pas la comprendre. En semant le chaos dans la ville, le message au pouvoir d’Abidjan est clair : vous n’avez plus d’autorité à Bouaké. Bouaké est devenue un Etat ! Il faut, certes, saluer la réaction du ministre en charge de la Défense Alain Donwahi, et de celle de tous ses collaborateurs. Mais il faut faire mieux pour rétablir la tranquillité et la sérénité en Côte-d’Ivoire. C’est ici, en tenant compte de l’avertissement du vendredi 22 juillet 2016, que les Renseignements généraux de l’Etat de Côte-d’Ivoire doivent entrer en action. D’abord, il faut récupérer et très vite les armes prises par les manifestants avant qu’elles ne traversent la frontière. Ensuite, il faut saisir l’occasion pour désarmer, une fois pour toutes, tous les démobilisés qui gardent encore par devers eux des armes de destruction massive. Si le pouvoir d’Abidjan ne le fait pas, dans les plus brefs délais, ça ne sera pas bon pour demain. Déjà, hier, un train, nous a-t-on dit, a déraillé au centre ville de Bouaké. Sans raison convaincante.
Aussi, est-il nécessaire de rappeler des échéances capitales qui attendent la Côte-d’Ivoire dont le référendum et les législatives prévus respectivement pour octobre et novembre 2016 ? Quel électeur de ce pays, aussi courageux soit-il, irait-il voter dans une telle insécurité ?
Bref, la réaction de l’Etat de Côte-d’Ivoire doit être à la dimension de la provocation et de la suspicion légitime pour que Bouaké, ancienne capitale de la rébellion du jeudi 19 septembre 2002, ne soit pas un Etat dans un Etat !
DKZ