La salle de réunion Séry Gnoléba de la pairie du District Autonome de Yamoussoukro abrite depuis le lundi 25 juillet 2016, un atelier-bilan de partage d’expériences de vingt (20) centres sociaux abritant les plateformes de collaboration Orphelins et autres Enfants rendus Vulnérable (OEV) du fait du Vih/Sida. A cette occasion, Mme Euphrasie Kouassi Yao, ministre de la Promotion de la Femme, de la Famille et de la Protection de l’Enfant a incité les travailleurs sociaux à s’impliquer davantage dans la lutte contre la pandémie du VIH/Sida. Elle les a surtout encouragés à créer un leadership dans la lutte. « Vous êtes très importants dans le dispositif. Mais si vous ne vous impliquez pas, au niveau du sommet, nous serons handicapés. Vous devrez faire preuve de leadership. Ne vous négligez pas. Nous devons créer une synergie d’actions », a fait savoir la ministre. Elle a expliqué que la problématique de la prise en charge des OEV doit orienter vers une maîtrise de l’impact du VIH /sida, qui reste un problème de développement en Afrique. En Afrique de l’Ouest, la Côte d’Ivoire reste le pays le plus touché par la pandémie avec une séroprévalence de 2,7% (ONUSIDA ; 2014) et une estimation du nombre d’OEV de 410.000 (ONUSIDA, 2013).Toutefois, elle a indiqué que le combat contre cette maladie, la décennie écoulée, dans notre pays a porté d’énormes résultats au vu de la baisse de la prévalence. Ainsi, 115.640 OEV sur 410.000 ont bénéficié de services suivant les standards OEV ; 56 centres sociaux ont fait l’objet de restructuration, 175 équipes d’amélioration de la qualité de service aux OEV…etc. La ministre a expliqué qu’au-delà de ces résultats, son département reste sensible à la protection des droits fondamentaux de l’enfant, mais également du combat pour l’élimination de la transmission mère-enfant du VIH /Sida. Toutefois, selon elle, des défis demeurent auxquels il convient de répondre. Notamment, sur l’accès limité des enfants aux traitements et du risque toujours persistant pour les jeunes filles et les femmes de contracter le VIH /Sida. « Il faudra mettre un accent particulier sur l’approche genre de la transmission du VIH /Sida et surtout mettre en œuvre des actions pour freiner la féminisation de l’épidémie », dira-t-elle en substance. C’est pour cela, Mme Euphrasie Yao a dit attendre beaucoup de cet atelier, parce qu’il offre l’opportunité d’approfondir les actions développées dans le domaine et identifier les bonnes pratiques. A cet égard, elle a remercié les partenaires dans la lutte, notamment le PEPFAR, pour sa contribution significative, à l’avancée de ce programme.
Diallo Harry à Yamoussoukro
Diallo Harry à Yamoussoukro