Les balayeuses des rues de la commune de Yopougon ont bruyamment manifesté devant la mairie, le mardi 2 août 2016. Conduite par Mme Fadiga Sirakoné, présidente de l’Ong ‘’Femmes de Côte d’Ivoire’’, ces femmes ont été reçues, le même jour, par le premier magistrat de la plus grande commune de Côte d’Ivoire, Gilbert Koné Kafana.
Ces balayeuses des rues protestaient contre le non-paiement depuis plusieurs années de leurs salaires par leurs employeurs, sous le regard vigilant des agents du District de police de Yopougon et des policiers municipaux. Selon Mme Fadiga Sirakoné, la mairie de Yopougon a été choisie comme lieu de la manifestation, parce que les contrats ont été signés par l’autorité municipale avec les sociétés qui emploient ces femmes. «Depuis 2011, notre organisation défend la cause des femmes qui balaient les rues d’Abidjan. Lorsque ces femmes nous ont approchées en 2015 pour nous faire cas de leur situation, nous avons entrepris des démarches auprès de la mairie de Yopougon parce que c’est la mairie qui a donné son autorisation pour que l’entreprise qui emploie ces femmes puisse exercer sur son territoire. Certaines femmes réclament 11 mois d’arriérés de salaires, quand d’autres parlent de 12 voire 16 mois. Certaines de ces femmes qui avaient été recensées dans le cadre du programme d’urgence en 2011, n’ont pas été prises en compte. Sur 600 femmes qui ont perçu leurs salaires, il y a plus de 300 qui attendent toujours. Des entreprises ont commencé à payer les salaires de ces femmes, mais il y a encore des sommes à leur verser», a expliqué Mme Fadiga. Concernant la commune de Yopougon, le maire Koné Kafana s’est entretenu avec les responsables des manifestantes pour les rassurer. «Nous avons été reçues par le maire de Yopougon. Nous devons nous revoir le jeudi 4 août (aujourd’hui, ndlr) pour voir ensemble comment mettre fin à la souffrance de ces nombreuses mères de familles. Le maire Koné Kafana ne peut pas être insensible aux difficultés de ces femmes». La présidente Fadiga Sirakoné n’a pas caché le fait que certaines communes du District d’Abidjan pourraient être touchées par les manifestations des femmes balayeuses : «Nous avons eu affaire à plusieurs mairies en 2015, notamment les mairies du Plateau et d’Attécoubé. Au niveau de la mairie du Plateau, les arriérés de salaires des femmes s’élevaient à 113, 4 millions de FCFA. Elles ont été payées à hauteur de 82 millions de FCFA. Celles d’Attécoubé seront probablement payées dans les prochains jours. Nous avons espoir que les femmes seront payées».
Olivier Dion
Ces balayeuses des rues protestaient contre le non-paiement depuis plusieurs années de leurs salaires par leurs employeurs, sous le regard vigilant des agents du District de police de Yopougon et des policiers municipaux. Selon Mme Fadiga Sirakoné, la mairie de Yopougon a été choisie comme lieu de la manifestation, parce que les contrats ont été signés par l’autorité municipale avec les sociétés qui emploient ces femmes. «Depuis 2011, notre organisation défend la cause des femmes qui balaient les rues d’Abidjan. Lorsque ces femmes nous ont approchées en 2015 pour nous faire cas de leur situation, nous avons entrepris des démarches auprès de la mairie de Yopougon parce que c’est la mairie qui a donné son autorisation pour que l’entreprise qui emploie ces femmes puisse exercer sur son territoire. Certaines femmes réclament 11 mois d’arriérés de salaires, quand d’autres parlent de 12 voire 16 mois. Certaines de ces femmes qui avaient été recensées dans le cadre du programme d’urgence en 2011, n’ont pas été prises en compte. Sur 600 femmes qui ont perçu leurs salaires, il y a plus de 300 qui attendent toujours. Des entreprises ont commencé à payer les salaires de ces femmes, mais il y a encore des sommes à leur verser», a expliqué Mme Fadiga. Concernant la commune de Yopougon, le maire Koné Kafana s’est entretenu avec les responsables des manifestantes pour les rassurer. «Nous avons été reçues par le maire de Yopougon. Nous devons nous revoir le jeudi 4 août (aujourd’hui, ndlr) pour voir ensemble comment mettre fin à la souffrance de ces nombreuses mères de familles. Le maire Koné Kafana ne peut pas être insensible aux difficultés de ces femmes». La présidente Fadiga Sirakoné n’a pas caché le fait que certaines communes du District d’Abidjan pourraient être touchées par les manifestations des femmes balayeuses : «Nous avons eu affaire à plusieurs mairies en 2015, notamment les mairies du Plateau et d’Attécoubé. Au niveau de la mairie du Plateau, les arriérés de salaires des femmes s’élevaient à 113, 4 millions de FCFA. Elles ont été payées à hauteur de 82 millions de FCFA. Celles d’Attécoubé seront probablement payées dans les prochains jours. Nous avons espoir que les femmes seront payées».
Olivier Dion