Après les sites d’Adjamé-Liberté, le pont ferrailles, la nouvelle gare, les pelleteuses et chargeuses ont attaqué le samedi 20 août 2016, des abords de la gare Ran d’Adjamé. Une bonne partie des commerçants installés sur ce site ont été surpris par cette opération.
Les commerçants n’ont plus que leurs yeux pour pleurer. Dans le secteur appelé ‘‘petit black market’’ lieu bien connu pour sa spécialité dans la vente des appareils de jeux vidéo. De nombreux commerçants n’ont pas eu le temps de sauver leurs marchandises à cet endroit. « On ne savait pas à quand le déguerpissement. Ils nous ont surpris et dans la précipitation, on n’a pas pu évacuer la totalité de nos marchandises », relate Coulibaly Mohamed. Sur le même site à quelques mètres, une dame en pleurs. « J’ai tout perdu. Les sacs d’oranges que je viens d’acheter à 20.000F CFA, c’est seulement pour 2000F que j’ai vendu. Le reste des oranges dans le magasin a été détruit. On ne nous a pas laissé le temps de prendre nos marchandises. J’ai tout perdu. Je suis dépassée on va retourner au village, c’est mieux », a déploré dame Djoukou Adeline. A l’en croire, c’est le propriétaire du magasin de stockage qui a les induites en erreur, ses camarades et elle au motif que les pelleteuses n’allaient pas casser leurs magasins. Ce qui n’était pas vrai. Ils sont tous sur le choc, vu l’importance des dégâts matériels qu’ils ont subis le week-end du 19 au 20 août 2016. L’on dénombre plus de 500 commerçants installés sur le trottoir longeant la gare Ran d’Adjamé et la nouvelle gare. Ces commerçants disent ne plus savoir à quel saint se vouer. « C’est une situation de chômage forcée qui s’impose à nous. Qu’allons-nous faire ? Retourner au village pour cultiver la terre ou attendre que la mairie ou le district nous trouve des places pour qu’on reprenne notre petit commerce ? », S’interroge Konaté Adama. Idem pour ces nombreux pères et mères de familles qui, chaque matin, convergent vers Adjamé à la recherche du pain quotidien.
Un peu plus loin, devant le siège de la centrale syndicale des travailleurs de Côte d’Ivoire, d’autres commerçantes sont installées sur le trottoir défiant les agents de la police municipale qui leur interdisent d’étaler leurs marchandises sur la chaussée. Et chaque jour, c’est des courses-poursuites qui s’engagent entre agents de la police municipale et ces commerçantes qui aussitôt chassées reviennent quelque temps après s’installer. Pour mettre fin aux séances de courses-poursuites dans la journée, elles préfèrent s’adonner à des jeux de corruption avec les agents de la mairie. « Pour qu’on nous laisse vendre ici, on paye 100 ou 200francs CFA par commerçant. Il y a un groupe qui vient nous encaisser le matin, un autre à 11 heures et un autre groupe d’agent à 14heures. Ce que nous leur donnons n’a rien à avoir avec les taxes journalières de 150francs CFA que nous payons à la mairie. Si tu ne payes pas, ils ramassent tes marchandises. En période de fête, c’est 5000francs que nous payons pour un mois, pour qu’ils nous laissent vendre », fait savoir N. Massandjé.
O.I
Les commerçants n’ont plus que leurs yeux pour pleurer. Dans le secteur appelé ‘‘petit black market’’ lieu bien connu pour sa spécialité dans la vente des appareils de jeux vidéo. De nombreux commerçants n’ont pas eu le temps de sauver leurs marchandises à cet endroit. « On ne savait pas à quand le déguerpissement. Ils nous ont surpris et dans la précipitation, on n’a pas pu évacuer la totalité de nos marchandises », relate Coulibaly Mohamed. Sur le même site à quelques mètres, une dame en pleurs. « J’ai tout perdu. Les sacs d’oranges que je viens d’acheter à 20.000F CFA, c’est seulement pour 2000F que j’ai vendu. Le reste des oranges dans le magasin a été détruit. On ne nous a pas laissé le temps de prendre nos marchandises. J’ai tout perdu. Je suis dépassée on va retourner au village, c’est mieux », a déploré dame Djoukou Adeline. A l’en croire, c’est le propriétaire du magasin de stockage qui a les induites en erreur, ses camarades et elle au motif que les pelleteuses n’allaient pas casser leurs magasins. Ce qui n’était pas vrai. Ils sont tous sur le choc, vu l’importance des dégâts matériels qu’ils ont subis le week-end du 19 au 20 août 2016. L’on dénombre plus de 500 commerçants installés sur le trottoir longeant la gare Ran d’Adjamé et la nouvelle gare. Ces commerçants disent ne plus savoir à quel saint se vouer. « C’est une situation de chômage forcée qui s’impose à nous. Qu’allons-nous faire ? Retourner au village pour cultiver la terre ou attendre que la mairie ou le district nous trouve des places pour qu’on reprenne notre petit commerce ? », S’interroge Konaté Adama. Idem pour ces nombreux pères et mères de familles qui, chaque matin, convergent vers Adjamé à la recherche du pain quotidien.
Un peu plus loin, devant le siège de la centrale syndicale des travailleurs de Côte d’Ivoire, d’autres commerçantes sont installées sur le trottoir défiant les agents de la police municipale qui leur interdisent d’étaler leurs marchandises sur la chaussée. Et chaque jour, c’est des courses-poursuites qui s’engagent entre agents de la police municipale et ces commerçantes qui aussitôt chassées reviennent quelque temps après s’installer. Pour mettre fin aux séances de courses-poursuites dans la journée, elles préfèrent s’adonner à des jeux de corruption avec les agents de la mairie. « Pour qu’on nous laisse vendre ici, on paye 100 ou 200francs CFA par commerçant. Il y a un groupe qui vient nous encaisser le matin, un autre à 11 heures et un autre groupe d’agent à 14heures. Ce que nous leur donnons n’a rien à avoir avec les taxes journalières de 150francs CFA que nous payons à la mairie. Si tu ne payes pas, ils ramassent tes marchandises. En période de fête, c’est 5000francs que nous payons pour un mois, pour qu’ils nous laissent vendre », fait savoir N. Massandjé.
O.I