Abou Champi. Champi comme le diminutif de champion. Prédestiné à faire la musique, Konaté Abou, son nom à l’état civil, a été très tôt piqué par le virus de la musique. «Je pense que je suis destiné à devenir artiste- chanteur. Je chante depuis ma tendre enfance. Même en classe, mes maîtres me faisaient chanter pour mes autres camarades, prétextant que j’avais une belle voix», révèle-t-il. S’il n’appartient pas à la caste des griots pour chanter les louanges des héros mandingues, Abou Champi veut rivaliser de talent et de prouesse avec ceux-ci. «J’ai fait mes études au Mali à Bamako. Lorsqu’un artiste fait un album, il suffit juste que je l’écoute une fois, pour reprendre à la perfection ses chansons. Depuis toujours, j’aime la musique et ma mère me l’a reprochée», se remémore-t-il. Pourtant, il est sûr d’une chose: «Je viens pour bousculer la hiérarchie. Salif Kéita, Aïcha Koné, Affou Kéita…auront de mes nouvelles», prévient-il. Sans prétention aucune, lui-même adulateur des artistes ci-dessus cités qui restent pour autant ses muses, il croit pouvoir se positionner comme un sérieux challenger, la relève de demain. Grâce au coup de pouce de Sôgônan Djata, une devancière, le jeune poucet de la musique mandingue est invité dans plusieurs manifestations festives où il fait montre de ses qualités vocales. L’effet des décibels endiablés qu’il émet est immédiat. En plus d’être adulé par les membres des communautés mandingues et tous les férus de cette musique, il ‘’écume’’ dorénavant tous les centres d’attraction réputés en la matière. Annoncée pour très bientôt, il prépare la sortie d’un album de 04 titres dans un studio de la place. Il aborde des termes comme l’amour dans «Djarabi», la méchanceté dans «Djougouya», la richesse dans «Waritiguiya» et le destin, dans «Dakan». S’il avoue que la partie ne sera pas de tout repos, Abou Champi peut compter sur le mental de fer qu’il a. «Quand on fait quelque chose on doit être préparé aux conséquences. Merci de m’avoir aimé, je vous aime beaucoup en retour», lance-t-il auprès de ses adulateurs.
M.Ouattara
M.Ouattara