C’est un fait divers apparemment anodin qui a fait courir, hier, les populations au commissariat de police de Grand-Bassam et mis au grand jour des pratiques délictueuses qui ont cours dans cette municipalité. Une affaire de dessous de table. A notre arrivée à 11h, une foule hostile constituée de jeunes gens et de commerçantes, barrait la route devant le commissariat de police et réclamait la libération d’un jeune homme, Bello Issiaka, président de la Cellule de promotion des activités culturelles (Cepac), organisatrice de Sankofa l’activité culturelle phare des vacances scolaires dans la ville balnéaire.
Selon des sources policières, le mis en cause a été interpellé hier matin au domicile du secrétaire général de la mairie de Grand-Bassam, Honoré Kpokpa par l’adjoint au chef de service dudit commissariat, le commissaire Komoé, assisté de deux sous-officiers, pour abus de confiance. Bello Issiaka et son collaborateur, Sébastien Atsin, trésorier de la Cepac, ont été mis derrière barreaux. Avant d’être remis en liberté sous la pression populaire aux environs de midi. «Une délégation du comité d’organisation du Sankofa et moi-même sommes allés remercier le secrétaire général de mairie pour la subvention financière accordée par le conseil municipal pour nos activités qui ont pris fin samedi avec la finale. A notre grande surprise, il nous réclame de lui restituer 9 millions FCfa sur les 10 millions FCfa accordés. Lorsque nous lui avons dit que tout l’argent a été utilisé et que nous avons même sollicité 6 autres millions FCfa auprès des partenaires pour achever nos activités, M. Kpokpa s’est énervé et a appelé les policiers qui sont venus nous arrêter sur-le-champ. Après l’approbation de la subvention en conseil municipal, le Trésor a viré les 10 millions FCfa sur notre compte à la Coopec et le trésorier de notre structure et moi sommes allés les retirer pour les mettre à la disposition du comité d’organisation du Sankofa. Les documents afférents à toutes les dépenses sont là. Je constate que je suis victime d’une cabale car je refuse de marcher dans la combine que le secrétaire général de la mairie m’avait demandée, le 5 juillet dernier. Ce jour-là, il m’a dit que le maire Georges Ezaley demandait de lui ramener 9 millions sur les 10 accordés par le conseil municipal», a révélé Bello Issiaka.
Interrogé hier, à 15h, par téléphone, le maire de Grand-Bassam, Georges Ezaley, a soutenu ne pas se reconnaître dans ses accusations. «Je n’ai rien à voir avec ça. Je préfère que vous parliez avec le secrétaire général de la mairie qui m’a tout juste fait un Sms ce matin pendant que j’étais à la messe », a dit d’emblée le maire avant d’ajouter : «Ce que je sais, il y a quelques jours, le secrétaire général m’a dit que l’autre (Bello Issiaka, Ndlr) devait lui remettre quelque chose, je ne sais pas bien… Lorsqu’il y a des activités, toutes les ressources sont remises durant les activités qui ont lieu dans la ville à une structure accréditée. Sankofa, ce n’est pas tout qui devait aller là-bas. C’est cette répartition qui n’a pas été faite. On verra ça demain à mon bureau. Je vais demander au secrétaire général de vous appeler». Ce que fait effectivement le SG de la mairie qui jure la main sur le cœur qu’il n’y est pour rien dans cette affaire : «J’ai trouvé ce système-là à la mairie. On passe par une structure qui a un compte bancaire pour virer la subvention des autres structures qui n’en ont pas. Bello Issiaka est agent municipal et sait comment ça fonctionne. L’année dernière, on lui a remis 13 millions et il a ramené 12 à la mairie. Pourquoi cette année, il a bouffé tous les 10 millions ? Depuis jeudi, j’attendais qu’il me ramène 9 millions et lui, 1 million. Il ne l’a pas fait. C’est pourquoi j’ai appelé la police qui l’a arrêté. Je maintiens toujours ma plainte malgré le fait que le conseiller municipal Sanogo se soit porté garant au commissariat pour le remboursement ». A en croire deux conseillers municipaux rencontrés, une subvention de 10 millionsFCfa a été votée fin juin pour les activités de la Cepac.
Didier Kéi
Selon des sources policières, le mis en cause a été interpellé hier matin au domicile du secrétaire général de la mairie de Grand-Bassam, Honoré Kpokpa par l’adjoint au chef de service dudit commissariat, le commissaire Komoé, assisté de deux sous-officiers, pour abus de confiance. Bello Issiaka et son collaborateur, Sébastien Atsin, trésorier de la Cepac, ont été mis derrière barreaux. Avant d’être remis en liberté sous la pression populaire aux environs de midi. «Une délégation du comité d’organisation du Sankofa et moi-même sommes allés remercier le secrétaire général de mairie pour la subvention financière accordée par le conseil municipal pour nos activités qui ont pris fin samedi avec la finale. A notre grande surprise, il nous réclame de lui restituer 9 millions FCfa sur les 10 millions FCfa accordés. Lorsque nous lui avons dit que tout l’argent a été utilisé et que nous avons même sollicité 6 autres millions FCfa auprès des partenaires pour achever nos activités, M. Kpokpa s’est énervé et a appelé les policiers qui sont venus nous arrêter sur-le-champ. Après l’approbation de la subvention en conseil municipal, le Trésor a viré les 10 millions FCfa sur notre compte à la Coopec et le trésorier de notre structure et moi sommes allés les retirer pour les mettre à la disposition du comité d’organisation du Sankofa. Les documents afférents à toutes les dépenses sont là. Je constate que je suis victime d’une cabale car je refuse de marcher dans la combine que le secrétaire général de la mairie m’avait demandée, le 5 juillet dernier. Ce jour-là, il m’a dit que le maire Georges Ezaley demandait de lui ramener 9 millions sur les 10 accordés par le conseil municipal», a révélé Bello Issiaka.
Interrogé hier, à 15h, par téléphone, le maire de Grand-Bassam, Georges Ezaley, a soutenu ne pas se reconnaître dans ses accusations. «Je n’ai rien à voir avec ça. Je préfère que vous parliez avec le secrétaire général de la mairie qui m’a tout juste fait un Sms ce matin pendant que j’étais à la messe », a dit d’emblée le maire avant d’ajouter : «Ce que je sais, il y a quelques jours, le secrétaire général m’a dit que l’autre (Bello Issiaka, Ndlr) devait lui remettre quelque chose, je ne sais pas bien… Lorsqu’il y a des activités, toutes les ressources sont remises durant les activités qui ont lieu dans la ville à une structure accréditée. Sankofa, ce n’est pas tout qui devait aller là-bas. C’est cette répartition qui n’a pas été faite. On verra ça demain à mon bureau. Je vais demander au secrétaire général de vous appeler». Ce que fait effectivement le SG de la mairie qui jure la main sur le cœur qu’il n’y est pour rien dans cette affaire : «J’ai trouvé ce système-là à la mairie. On passe par une structure qui a un compte bancaire pour virer la subvention des autres structures qui n’en ont pas. Bello Issiaka est agent municipal et sait comment ça fonctionne. L’année dernière, on lui a remis 13 millions et il a ramené 12 à la mairie. Pourquoi cette année, il a bouffé tous les 10 millions ? Depuis jeudi, j’attendais qu’il me ramène 9 millions et lui, 1 million. Il ne l’a pas fait. C’est pourquoi j’ai appelé la police qui l’a arrêté. Je maintiens toujours ma plainte malgré le fait que le conseiller municipal Sanogo se soit porté garant au commissariat pour le remboursement ». A en croire deux conseillers municipaux rencontrés, une subvention de 10 millionsFCfa a été votée fin juin pour les activités de la Cepac.
Didier Kéi