Rio de Janeiro (awp/afp) - La sécheresse qui touche certaines régions caféières du centre-est du Brésil pour la deuxième année de suite fait chuter la récolte de café robusta et pourrait avoir des conséquences pour la production de 2017, un phénomène qui pousse les prix des grains à des niveaux record.
Toutes variétés de grains confondues, le premier producteur et exportateur mondial de café devrait voir sa cueillette progresser de 14,8% cette année par rapport à l’an dernier, avec 49,6 millions de sacs de 60 kg.
Mais la récolte de robusta, qui représente près de 17% de la production totale du pays, devrait chuter de 25% par rapport à la précédente, avec 8,3 millions de sacs, son plus bas niveau depuis 12 ans, selon les prévisions de la Compagnie nationale d’approvisionnement (Conab).
Cette chute s’explique essentiellement par la sécheresse qui touche l’État d’Espirito Santo, première zone de culture du robusta, une variété de café moins chère que l’arabica, surtout utilisée en mélange.
Dans cet Etat, la chute de production du robusta est de 30,7%.
"Notre pluviométrie habituelle est comprise entre 900 et 1200 mm par an. Mais cette année, il n’est tombé que 400 mm de pluie, et 464 mm en 2015", explique Antonio Joaquim de Souza Neto, président de Cooabriel, la plus grande coopérative de café robusta du Brésil, située dans l’Etat d’Espirito Santo.
Les 5.000 caféiculteurs de la coopérative ne devraient produire que 600.000 sacs cette année, au lieu de 1,5 million en temps normal.
"Nous cueillons moins de grains, et en raison du manque d’eau, ceux que nous récoltons sont de moins bonne qualité: ils sont plus petits et plus léger. En 2014, j’avais tiré 5.200 sacs de 60 kg de mes plantations. J’en ai récolté 3.200 en 2015 et 2.000 cette année", explique à l’AFP Antonio de Souza Neto, propriétaire d’une ferme de 100 hectares.
-Prévisions incertaines-
La chute de production résulte aussi de la réduction des surfaces consacrées à la culture du robusta, à 463.700 hectares en 2016 contre 482.000 en 2015.
Dans les zones touchées par la sécheresse, des caféiculteurs ont décidé de se tourner vers d’autres types de culture ou de se consacrer à l’élevage. D’autres ont migré vers des régions aux conditions climatiques plus favorables.
Entre janvier et août 2016, le robusta ne représentait que 2,4% des exportations brésiliennes de café, contre 85,9% pour l’arabica, selon le Conseil des exportateurs de café du Brésil (Cecafé).
Historiquement moins onéreux, le robusta brésilien est surtout recherché par les torréfacteurs qui baissent les coûts de production de leur café soluble en le mélangeant avec l’arabica.
"Mais les mauvaises récoltes 2016 ont provoqué une remontée du cours du robusta qui a atteint un prix record, obligeant les torréfacteurs à remplacer ce dernier par de l’arabica de moins bonne qualité", explique Renato Garcia Ribeiro, chercheur au Centre d’études avancées en économie appliquée (Cepea).
Vendredi, selon le Cepea, le sac de 60 kg d’arabica coûtait 153,36 dollars, contre 138,13 dollars pour le sac de robusta, un écart réduit de plus de moitié par rapport à 2015.
Les prévisions pour la récolte 2017 sont encore incertaines. "Les premières floraisons ont déjà commencé dans les régions d’arabica, mais celles du robusta ont été retardées par les faibles pluies. Dans la meilleure des hypothèses, la production sera presque identique à celle de 2016", prévoit Renato Garcia Ribeiro.
Le Brésil est le premier producteur et exportateur de café de la planète, mais le Vietnam est en tête de la production et de l’exportation de robusta, avec 27,5 millions de sacs cueillis en 2015, dont 20 millions de sacs exportés, contre 4,17 millions de sacs exportés par le Brésil, selon l’Organisation internationale du café.
afp/rp
Toutes variétés de grains confondues, le premier producteur et exportateur mondial de café devrait voir sa cueillette progresser de 14,8% cette année par rapport à l’an dernier, avec 49,6 millions de sacs de 60 kg.
Mais la récolte de robusta, qui représente près de 17% de la production totale du pays, devrait chuter de 25% par rapport à la précédente, avec 8,3 millions de sacs, son plus bas niveau depuis 12 ans, selon les prévisions de la Compagnie nationale d’approvisionnement (Conab).
Cette chute s’explique essentiellement par la sécheresse qui touche l’État d’Espirito Santo, première zone de culture du robusta, une variété de café moins chère que l’arabica, surtout utilisée en mélange.
Dans cet Etat, la chute de production du robusta est de 30,7%.
"Notre pluviométrie habituelle est comprise entre 900 et 1200 mm par an. Mais cette année, il n’est tombé que 400 mm de pluie, et 464 mm en 2015", explique Antonio Joaquim de Souza Neto, président de Cooabriel, la plus grande coopérative de café robusta du Brésil, située dans l’Etat d’Espirito Santo.
Les 5.000 caféiculteurs de la coopérative ne devraient produire que 600.000 sacs cette année, au lieu de 1,5 million en temps normal.
"Nous cueillons moins de grains, et en raison du manque d’eau, ceux que nous récoltons sont de moins bonne qualité: ils sont plus petits et plus léger. En 2014, j’avais tiré 5.200 sacs de 60 kg de mes plantations. J’en ai récolté 3.200 en 2015 et 2.000 cette année", explique à l’AFP Antonio de Souza Neto, propriétaire d’une ferme de 100 hectares.
-Prévisions incertaines-
La chute de production résulte aussi de la réduction des surfaces consacrées à la culture du robusta, à 463.700 hectares en 2016 contre 482.000 en 2015.
Dans les zones touchées par la sécheresse, des caféiculteurs ont décidé de se tourner vers d’autres types de culture ou de se consacrer à l’élevage. D’autres ont migré vers des régions aux conditions climatiques plus favorables.
Entre janvier et août 2016, le robusta ne représentait que 2,4% des exportations brésiliennes de café, contre 85,9% pour l’arabica, selon le Conseil des exportateurs de café du Brésil (Cecafé).
Historiquement moins onéreux, le robusta brésilien est surtout recherché par les torréfacteurs qui baissent les coûts de production de leur café soluble en le mélangeant avec l’arabica.
"Mais les mauvaises récoltes 2016 ont provoqué une remontée du cours du robusta qui a atteint un prix record, obligeant les torréfacteurs à remplacer ce dernier par de l’arabica de moins bonne qualité", explique Renato Garcia Ribeiro, chercheur au Centre d’études avancées en économie appliquée (Cepea).
Vendredi, selon le Cepea, le sac de 60 kg d’arabica coûtait 153,36 dollars, contre 138,13 dollars pour le sac de robusta, un écart réduit de plus de moitié par rapport à 2015.
Les prévisions pour la récolte 2017 sont encore incertaines. "Les premières floraisons ont déjà commencé dans les régions d’arabica, mais celles du robusta ont été retardées par les faibles pluies. Dans la meilleure des hypothèses, la production sera presque identique à celle de 2016", prévoit Renato Garcia Ribeiro.
Le Brésil est le premier producteur et exportateur de café de la planète, mais le Vietnam est en tête de la production et de l’exportation de robusta, avec 27,5 millions de sacs cueillis en 2015, dont 20 millions de sacs exportés, contre 4,17 millions de sacs exportés par le Brésil, selon l’Organisation internationale du café.
afp/rp