Le président ivoirien Alassane Ouattara présentera son projet de nouvelle Constitution au cours d'une "déclaration solennelle" au Parlement le 5 octobre, a annoncé mercredi le porte-parole du
gouvernement, Bruno Koné.
"Le président lui-même présentera" le projet lors d'une "déclaration solennelle" le 5 octobre à 10h devant le Parlement, a affirmé M. Koné, également ministre des Postes et de l'Economie numérique, rappelant que le référendum sur ce projet devait avoir lieu "fin octobre" (le 30 octobre, selon une source proche de la présidence).
M. Koné n'a pas voulu "donner la primeur" du texte réservée au Parlement et s'est refusé à "entrer dans les détails". Il a toutefois confirmé les "grandes lignes" déjà connues: création d'un poste de vice-président et d'un Sénat,
constitutionnalisation de la chambre des rois et chefs traditionnels, extension des compétences du Conseil économique et social avec l'ajout de compétences en matières culturelle et environnementale...
Interrogé sur l'installation d'un vice-président, il s'est borné à affirmer qu'il y avait des "dispositions transitoires" laissant entendre que le président nommera un vice-président jusqu'à la fin du mandat.
M. Koné a évoqué la décennie d'instabilité que le pays a connu à partir de 2000, la mettant en parallèle avec les différentes constitutions en vigueur.
"L'idée est de mettre tout ça derrière nous (...) d'avoir un nouveau contrat social dans lequel chacun se retrouve".
Il a estimé que le nouveau texte était "permet de rassembler tous les Ivoiriens (...) Il n'y a aucune régression. (La nouvelle Constitution sera) plus démocratique, plus consensuelle, plus fédératrice" que la précédente.
"Pas un seul mot ne prête à confusion", a-t-il affirmé, faisant allusion au problème de "l'Ivoirité" et à l'article 35, qui a fait débat dans le pays.
Voté en 2000, l'article 35 de la loi fondamentale stipule qu'un candidat à la présidentielle "doit être Ivoirien d'origine, né de père et de mère eux-mêmes Ivoiriens d'origine".
Un collectif de 15 ONG ivoiriennes et internationales a appelé mi-septembre
au report du référendum sur la nouvelle Constitution, estimant qu'une
"importante proportion de la population ivoirienne est peu informée du projet et de ses motivations ou s'interroge sur sa pertinence dans le contexte actuel".
Fin juin, 23 partis d'opposition dont le Front Populaire Ivoirien (FPI), fondé par l'ancien président Laurent Gbagbo, ont adopté une déclaration commune refusant le référendum. Ils demandent la "convocation d'une assemblée constituante" et critiquent une dérive "monarchique du pouvoir".
La rédaction d'une nouvelle Constitution était l'une des promesses de campagne d'Alassane Ouattara, réélu pour un dernier mandat de cinq ans en octobre 2015.
pgf/jpc
gouvernement, Bruno Koné.
"Le président lui-même présentera" le projet lors d'une "déclaration solennelle" le 5 octobre à 10h devant le Parlement, a affirmé M. Koné, également ministre des Postes et de l'Economie numérique, rappelant que le référendum sur ce projet devait avoir lieu "fin octobre" (le 30 octobre, selon une source proche de la présidence).
M. Koné n'a pas voulu "donner la primeur" du texte réservée au Parlement et s'est refusé à "entrer dans les détails". Il a toutefois confirmé les "grandes lignes" déjà connues: création d'un poste de vice-président et d'un Sénat,
constitutionnalisation de la chambre des rois et chefs traditionnels, extension des compétences du Conseil économique et social avec l'ajout de compétences en matières culturelle et environnementale...
Interrogé sur l'installation d'un vice-président, il s'est borné à affirmer qu'il y avait des "dispositions transitoires" laissant entendre que le président nommera un vice-président jusqu'à la fin du mandat.
M. Koné a évoqué la décennie d'instabilité que le pays a connu à partir de 2000, la mettant en parallèle avec les différentes constitutions en vigueur.
"L'idée est de mettre tout ça derrière nous (...) d'avoir un nouveau contrat social dans lequel chacun se retrouve".
Il a estimé que le nouveau texte était "permet de rassembler tous les Ivoiriens (...) Il n'y a aucune régression. (La nouvelle Constitution sera) plus démocratique, plus consensuelle, plus fédératrice" que la précédente.
"Pas un seul mot ne prête à confusion", a-t-il affirmé, faisant allusion au problème de "l'Ivoirité" et à l'article 35, qui a fait débat dans le pays.
Voté en 2000, l'article 35 de la loi fondamentale stipule qu'un candidat à la présidentielle "doit être Ivoirien d'origine, né de père et de mère eux-mêmes Ivoiriens d'origine".
Un collectif de 15 ONG ivoiriennes et internationales a appelé mi-septembre
au report du référendum sur la nouvelle Constitution, estimant qu'une
"importante proportion de la population ivoirienne est peu informée du projet et de ses motivations ou s'interroge sur sa pertinence dans le contexte actuel".
Fin juin, 23 partis d'opposition dont le Front Populaire Ivoirien (FPI), fondé par l'ancien président Laurent Gbagbo, ont adopté une déclaration commune refusant le référendum. Ils demandent la "convocation d'une assemblée constituante" et critiquent une dérive "monarchique du pouvoir".
La rédaction d'une nouvelle Constitution était l'une des promesses de campagne d'Alassane Ouattara, réélu pour un dernier mandat de cinq ans en octobre 2015.
pgf/jpc