Réunis dans la capitale française Paris, les ministres des finances des Pays membres de la zone Franc ont décidé à l’unanimité ce vendredi d’accorder l’organisation de la prochaine rencontre prévue au mois d’avril 2017 à la Côte d’Ivoire. L’annonce a été faite ce vendredi à Paris par le ministre auprès du Premier ministre chargé de l’Economie et des Finances, Adama Koné.
Les excellents résultats enregistrés ces dernières années par l’économie ivoirienne, avec notamment un taux de croissance moyen autour de 9% depuis 4 ans sont à la base de ce choix. En effet dans un rapport rendu public jeudi, la Banque mondiale a salué la bonne santé de l’économie ivoirienne classée parmi les 12 plus performantes du continent.
Réunis autour du ministre français de l’Economie et des Finances, Michel Sapin ce vendredi, les ministres des Finances de cette zone ainsi que les Gouverneurs des Banques centrales ont examiné la question de l’efficacité de l’investissement public et l’identification des obstacles au développement et à l’intégration du crédit. Ils ont également réfléchi aux solutions devant permettre de soutenir le financement de l’économie, en particulier du secteur privé, grand pourvoyeur d’emplois, mais aussi relais de croissance des pays africains. Enfin, l’autre sujet d’importance a porté sur les analyses que les ministres font de l’état de la convergence en Zone franc.
Au cours de cette rencontre, un rapport sur la situation économique des deux grandes zones économiques CEMAC et UEMOA a été fait. Selon ce rapport, la croissance économique de l’Afrique subsaharienne est tombée de 5,1% en 2014 à 3,3% en 2015, soit son niveau le plus bas depuis 1999. Ceci dans un contexte de morosité de la conjoncture internationale, de repli des cours des produits de base et de conditions météorologiques peu favorables, qui a révélé des faiblesses plus fondamentales, laissant craindre un retournement du cycle de croissance.
La situation se dégraderait encore en 2016. Le FMI prévoit désormais un taux de croissance moyen de 1,6 % en Afrique subsaharienne en 2016, très inférieur à la croissance démographique, et ces prévisions pourraient être encore revues à la baisse. En 2015, la croissance de l’activité en Zone franc a été globalement supérieure à celle du reste de l’Afrique subsaharienne, notamment grâce à une politique économique contracyclique en CEMAC et en UEMOA contribuant à la résilience de la demande interne, au prix d’une dégradation du solde budgétaire et d’une montée de l’endettement des Etats, indique le rapport. En raison de la structure très différente de leurs exportations, les performances économiques des pays membres de la Zone franc ont été fortement contrastées.
La croissance économique a accéléré en UEMOA de 6,5% en 2014 à 7% en 2015, grâce en particulier à la poursuite des grands programmes d’investissements publics. En CEMAC, la chute des cours du pétrole et ses conséquences sur la demande, ainsi que la dégradation du climat sécuritaire, ont été l’origine d’un ralentissement notable de la croissance économique (2,4% en 2015 après 4,8% en 2014).
Dans son ensemble, la Zone Franc a enregistré en 2015 de meilleurs résultats en matière de stabilité des prix que le reste de l’Afrique subsaharienne, précise le rapport. L’inflation s’est établie à 1% en UEMOA, 2,5% en CEMAC et 1,3% aux Comores contre 7% en moyenne en Afrique subsaharienne. En 2016, les divergences persisteraient entre l’UEMOA, où la croissance s’établirait à 7,1 % et la CEMAC, où elle tomberait à 1,7%. Aux Comores, la croissance accélèrerait à 3%.
Le rapport recommande aux pays de la Zone franc de ne pas occulter l’existence d’un défi commun à savoir créer les conditions d’une croissance endogène. Pour l’ensemble des pays de la Zone, une trajectoire de croissance forte et durable passe par des réformes structurelles, indique le Rapport. Les Etats ont été encouragés à accroître leur compétitivité, mais aussi à diversifier leurs économies, dont la nécessité est soulignée par le retournement du cycle des matières premières. Le rapport de la Zone franc est établi sur la base des données collectées auprès des Commissions bancaires et des autorités nationales des pays membres.
La rencontre de Paris est organisée en prélude aux Assemblées annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale prévues du 7 au 9 octobre prochain à Washington.
Créée en 1939, la Zone Franc est un espace économique et monétaire d’Afrique subsaharienne, où vivent quelque 155 millions d’habitants. Elle comprend 14 pays d’Afrique subsaharienne.
Elisée B.
Les excellents résultats enregistrés ces dernières années par l’économie ivoirienne, avec notamment un taux de croissance moyen autour de 9% depuis 4 ans sont à la base de ce choix. En effet dans un rapport rendu public jeudi, la Banque mondiale a salué la bonne santé de l’économie ivoirienne classée parmi les 12 plus performantes du continent.
Réunis autour du ministre français de l’Economie et des Finances, Michel Sapin ce vendredi, les ministres des Finances de cette zone ainsi que les Gouverneurs des Banques centrales ont examiné la question de l’efficacité de l’investissement public et l’identification des obstacles au développement et à l’intégration du crédit. Ils ont également réfléchi aux solutions devant permettre de soutenir le financement de l’économie, en particulier du secteur privé, grand pourvoyeur d’emplois, mais aussi relais de croissance des pays africains. Enfin, l’autre sujet d’importance a porté sur les analyses que les ministres font de l’état de la convergence en Zone franc.
Au cours de cette rencontre, un rapport sur la situation économique des deux grandes zones économiques CEMAC et UEMOA a été fait. Selon ce rapport, la croissance économique de l’Afrique subsaharienne est tombée de 5,1% en 2014 à 3,3% en 2015, soit son niveau le plus bas depuis 1999. Ceci dans un contexte de morosité de la conjoncture internationale, de repli des cours des produits de base et de conditions météorologiques peu favorables, qui a révélé des faiblesses plus fondamentales, laissant craindre un retournement du cycle de croissance.
La situation se dégraderait encore en 2016. Le FMI prévoit désormais un taux de croissance moyen de 1,6 % en Afrique subsaharienne en 2016, très inférieur à la croissance démographique, et ces prévisions pourraient être encore revues à la baisse. En 2015, la croissance de l’activité en Zone franc a été globalement supérieure à celle du reste de l’Afrique subsaharienne, notamment grâce à une politique économique contracyclique en CEMAC et en UEMOA contribuant à la résilience de la demande interne, au prix d’une dégradation du solde budgétaire et d’une montée de l’endettement des Etats, indique le rapport. En raison de la structure très différente de leurs exportations, les performances économiques des pays membres de la Zone franc ont été fortement contrastées.
La croissance économique a accéléré en UEMOA de 6,5% en 2014 à 7% en 2015, grâce en particulier à la poursuite des grands programmes d’investissements publics. En CEMAC, la chute des cours du pétrole et ses conséquences sur la demande, ainsi que la dégradation du climat sécuritaire, ont été l’origine d’un ralentissement notable de la croissance économique (2,4% en 2015 après 4,8% en 2014).
Dans son ensemble, la Zone Franc a enregistré en 2015 de meilleurs résultats en matière de stabilité des prix que le reste de l’Afrique subsaharienne, précise le rapport. L’inflation s’est établie à 1% en UEMOA, 2,5% en CEMAC et 1,3% aux Comores contre 7% en moyenne en Afrique subsaharienne. En 2016, les divergences persisteraient entre l’UEMOA, où la croissance s’établirait à 7,1 % et la CEMAC, où elle tomberait à 1,7%. Aux Comores, la croissance accélèrerait à 3%.
Le rapport recommande aux pays de la Zone franc de ne pas occulter l’existence d’un défi commun à savoir créer les conditions d’une croissance endogène. Pour l’ensemble des pays de la Zone, une trajectoire de croissance forte et durable passe par des réformes structurelles, indique le Rapport. Les Etats ont été encouragés à accroître leur compétitivité, mais aussi à diversifier leurs économies, dont la nécessité est soulignée par le retournement du cycle des matières premières. Le rapport de la Zone franc est établi sur la base des données collectées auprès des Commissions bancaires et des autorités nationales des pays membres.
La rencontre de Paris est organisée en prélude aux Assemblées annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale prévues du 7 au 9 octobre prochain à Washington.
Créée en 1939, la Zone Franc est un espace économique et monétaire d’Afrique subsaharienne, où vivent quelque 155 millions d’habitants. Elle comprend 14 pays d’Afrique subsaharienne.
Elisée B.