Abidjan- Le procès de l'ex-première dame de Côte d'Ivoire Simone Gbagbo a été suspendu mardi à Abidjan, en raison de l'absence d'un témoin de l'accusation qui devait poursuivre sa déposition débutée la veille.
Lundi, Souleymane Diallo, dernier témoin de l'accusation a affirmé devant les assises d'Abidjan qui jugent Mme Gbagbo pour crimes contre l'humanité, avoir "tué des personnes envoyées par Mme Gbagbo pour l'abattre".
"J'ai tué des personnes, je me suis défendu, je reconnais que je suis un criminel", déclarait-il à la barre d'un ton agressif, en répondant aux questions du juge.
Les échanges entre le témoin, l'accusation, la partie civile et la défense, vifs et houleux, ont obligé le juge à suspendre l'audience.
"Il (Souleymane Diallo) était hier dans un état second. Il était en transe" a reconnu le juge Boiqui Kouadjo, en constatant son absence à l'audience mardi.
"Nous allons suspendre notre participation à cette audience jusqu'à ce que le témoin revienne à la barre", a réagi l'avocat principal, Me Ange Rodrigue Dadje.
Pour lui, "les droits de la défense sont lésés", soulignant que cette journée "comme convenue" était consacrée à l'interrogatoire du témoin par la défense.
"Le témoin qui réside en banlieue n'a pas eu les moyens (financiers) pour effectuer le déplacement" au tribunal a expliqué à l'AFP Issiaka Diaby, président du Collectif des victimes de Côte d'Ivoire.
"Il pourra se présenter demain (mercredi)" a-t-il assuré.
Lundi, un premier témoin avait accusé l'ex-première dame de Côte d'Ivoire d'avoir distribué des armes, lors de la reprise de son procès à Abidjan pour crimes contre l'humanité.
"Mme Gbagbo a distribué des armes! Mme Gbagbo a organisé une distribution d'armes à Abobo", un quartier pro-Ouattara, l'actuel président ivoirien, avait accusé le témoin.
Le procès a repris lundi après plus de deux mois d'interruption en raison de vacances judiciaires.
La cour d'assises d'Abidjan juge depuis le 31 mai Mme Gbagbo, 67 ans, pour crimes contre l'humanité, crimes contre les prisonniers de guerre et crimes contre les populations civiles, commis lors de la crise post-électorale de 2010-2011.
Cette crise avait été provoquée par le refus de l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire de son rival Alassane Ouattara à la présidentielle de novembre 2010.
Mme Gbagbo comparaît alors qu'elle purge déjà une première peine de 20 ans de prison pour "atteinte à la sûreté de l'Etat", prononcée l'an dernier.
ck/ms
Lundi, Souleymane Diallo, dernier témoin de l'accusation a affirmé devant les assises d'Abidjan qui jugent Mme Gbagbo pour crimes contre l'humanité, avoir "tué des personnes envoyées par Mme Gbagbo pour l'abattre".
"J'ai tué des personnes, je me suis défendu, je reconnais que je suis un criminel", déclarait-il à la barre d'un ton agressif, en répondant aux questions du juge.
Les échanges entre le témoin, l'accusation, la partie civile et la défense, vifs et houleux, ont obligé le juge à suspendre l'audience.
"Il (Souleymane Diallo) était hier dans un état second. Il était en transe" a reconnu le juge Boiqui Kouadjo, en constatant son absence à l'audience mardi.
"Nous allons suspendre notre participation à cette audience jusqu'à ce que le témoin revienne à la barre", a réagi l'avocat principal, Me Ange Rodrigue Dadje.
Pour lui, "les droits de la défense sont lésés", soulignant que cette journée "comme convenue" était consacrée à l'interrogatoire du témoin par la défense.
"Le témoin qui réside en banlieue n'a pas eu les moyens (financiers) pour effectuer le déplacement" au tribunal a expliqué à l'AFP Issiaka Diaby, président du Collectif des victimes de Côte d'Ivoire.
"Il pourra se présenter demain (mercredi)" a-t-il assuré.
Lundi, un premier témoin avait accusé l'ex-première dame de Côte d'Ivoire d'avoir distribué des armes, lors de la reprise de son procès à Abidjan pour crimes contre l'humanité.
"Mme Gbagbo a distribué des armes! Mme Gbagbo a organisé une distribution d'armes à Abobo", un quartier pro-Ouattara, l'actuel président ivoirien, avait accusé le témoin.
Le procès a repris lundi après plus de deux mois d'interruption en raison de vacances judiciaires.
La cour d'assises d'Abidjan juge depuis le 31 mai Mme Gbagbo, 67 ans, pour crimes contre l'humanité, crimes contre les prisonniers de guerre et crimes contre les populations civiles, commis lors de la crise post-électorale de 2010-2011.
Cette crise avait été provoquée par le refus de l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire de son rival Alassane Ouattara à la présidentielle de novembre 2010.
Mme Gbagbo comparaît alors qu'elle purge déjà une première peine de 20 ans de prison pour "atteinte à la sûreté de l'Etat", prononcée l'an dernier.
ck/ms