Abidjan - Le procès de Simone Gbagbo, l'ex-première dame de Côte d'Ivoire, pour crimes contre l'humanité, a été bloqué lundi pendant plusieurs heures, la défense campant sur sa position de voir comparaître des personnalités ivoiriennes.
Lundi, à la reprise de l'audience, après près d'une semaine de suspension, aucun des dix témoins de la défense cités n'était présent et le juge Boiqui Kouadjo a une nouvelle fois suspendu l'audience.
Les témoins absents n'étaient pas les témoins vedettes, mais la défense a voulu créer un événement en ne les faisant pas venir pour protester contre lanon-comparution des personnalités.
"Nous n'allons pas aller dans un procès où les acteurs des faits n'ont pasété entendus. Pour nous, c'est fondamental. Si les acteurs des faits ne viennent pas, nous n'allons pas continuer le procès", a expliqué à l'AFP Me Ange Rodrigue Dadje.
La défense demande notamment à entendre l'actuel président de l'Assemblée nationale et ancien chef de la rébellion, Guillaume Soro, l'ancien Premier ministre, Jeannot Kouadio Ahoussou, l'ex-ministre, Charles Koffi Diby, l'ex-patron de l'armée, le général Philippe Mangou, ainsi que le directeurgénéral de la police, Brindou M'Bia.
Pour le procureur général Aly Yéo, la défense effectue des manoeuvres dilatoires en demandant la comparution peu probable de ces personnalités. .
"Les victimes ne sauraient accepter de tels agissements car il revient à la défense de faire venir ses témoins", a réagi de son côté, Issiaka Diaby, président du Collectif des victimes de Côte d'Ivoire.
Pour M. Diaby, "la défense a passé son temps à faire croire que le dossier était vide, maintenant elle se rend compte de la réalité et court pour essayer de colmater les brèches, c'est peine perdue, la loi sera dite".
L'audience a été suspendue et le procès devait reprendre mardi.
"Demain (mardi) aucun de nos témoins ne viendra (...). Nous allons continuer à discuter", a averti Me Dadjé.
La Cour d'assises d'Abidjan juge Mme Gbagbo depuis le 31 mai. Elle est citée pour son implication présumée dans des tirs d'obus sur le marché d'Abobo, un quartier favorable à Alassane Ouattara - le rival de son mari à la présidentielle de novembre 2010 -, dans la sanglante répression des femmes d'Abobo et pour sa participation à une cellule de crise qui planifiait et
organisait des attaques menées par des milices et des membres des forces armées proches du régime.
Ces crimes ont été commis lors de la crise post-électorale de 2010-2011, qui a fait plus de 3.000 morts en cinq mois dans le pays après le refus de M. Gbagbo de reconnaître la victoire de M. Ouattara à la présidentielle de novembre 2010.
Simone Gbagbo comparaît alors qu'elle purge déjà une première peine de 20 ans de prison pour "atteinte à la sûreté de l'Etat", prononcée en 2015.
ck/pgf/jh
Lundi, à la reprise de l'audience, après près d'une semaine de suspension, aucun des dix témoins de la défense cités n'était présent et le juge Boiqui Kouadjo a une nouvelle fois suspendu l'audience.
Les témoins absents n'étaient pas les témoins vedettes, mais la défense a voulu créer un événement en ne les faisant pas venir pour protester contre lanon-comparution des personnalités.
"Nous n'allons pas aller dans un procès où les acteurs des faits n'ont pasété entendus. Pour nous, c'est fondamental. Si les acteurs des faits ne viennent pas, nous n'allons pas continuer le procès", a expliqué à l'AFP Me Ange Rodrigue Dadje.
La défense demande notamment à entendre l'actuel président de l'Assemblée nationale et ancien chef de la rébellion, Guillaume Soro, l'ancien Premier ministre, Jeannot Kouadio Ahoussou, l'ex-ministre, Charles Koffi Diby, l'ex-patron de l'armée, le général Philippe Mangou, ainsi que le directeurgénéral de la police, Brindou M'Bia.
Pour le procureur général Aly Yéo, la défense effectue des manoeuvres dilatoires en demandant la comparution peu probable de ces personnalités. .
"Les victimes ne sauraient accepter de tels agissements car il revient à la défense de faire venir ses témoins", a réagi de son côté, Issiaka Diaby, président du Collectif des victimes de Côte d'Ivoire.
Pour M. Diaby, "la défense a passé son temps à faire croire que le dossier était vide, maintenant elle se rend compte de la réalité et court pour essayer de colmater les brèches, c'est peine perdue, la loi sera dite".
L'audience a été suspendue et le procès devait reprendre mardi.
"Demain (mardi) aucun de nos témoins ne viendra (...). Nous allons continuer à discuter", a averti Me Dadjé.
La Cour d'assises d'Abidjan juge Mme Gbagbo depuis le 31 mai. Elle est citée pour son implication présumée dans des tirs d'obus sur le marché d'Abobo, un quartier favorable à Alassane Ouattara - le rival de son mari à la présidentielle de novembre 2010 -, dans la sanglante répression des femmes d'Abobo et pour sa participation à une cellule de crise qui planifiait et
organisait des attaques menées par des milices et des membres des forces armées proches du régime.
Ces crimes ont été commis lors de la crise post-électorale de 2010-2011, qui a fait plus de 3.000 morts en cinq mois dans le pays après le refus de M. Gbagbo de reconnaître la victoire de M. Ouattara à la présidentielle de novembre 2010.
Simone Gbagbo comparaît alors qu'elle purge déjà une première peine de 20 ans de prison pour "atteinte à la sûreté de l'Etat", prononcée en 2015.
ck/pgf/jh