La défense de l’ex-Première dame de Côte d’Ivoire, Simone Gbagbo, jugée pour "crimes contre l’humanité", "ne participera plus" à son procès, a déclaré mercredi à Abidjan son avocat principal, Maitre Ange Rodrigue Dadjé, après que la cour d’assises a annulé les citations à comparaître de quatre témoins attendus ce jour.
"La défense à partir d’aujourd’hui (mercredi) ne participera plus à ce procès. Il revient à la justice ivoirienne de rendre une décision pour condamner Mme Gbagbo", a dit Me Dadjé, ajoutant que la Cour d’assises "rentrera dans l’histoire selon la porte qu’elle aura choisie".
Après avoir constaté l’absence de quatre témoins dont des responsables de la principale société de pompes funèbres en Côte d’Ivoire (Ivoire sépulture, IVOSEP) qui a "transporté les corps" des victimes de la crise postélectorale, la Cour a déclaré "nulles" leurs citations à comparaître et ordonné "qu’il soit passé outre leur audition".
Le procureur général, Ali Yéo, a relevé que ces citations sont "irrégulières" car elles "datent du 08 novembre pour que les témoins comparaissent le 09 novembre" alors que "le délai le plus court" prévu par la loi "est de trois jours ouvrables".
"Nous avons la preuve que la justice ivoirienne ne veut pas de ce procès (…). On ne peut pas demander une chose et son contraire", a réagi Me Ange Dadjé qui a expliqué face à la presse qu’"au cours d’une réunion" mardi avec la Cour, il lui a été demandé de "convoquer" ces témoins pour mercredi, "sachant que le délai de trois jours n’est pas respecté", soulignant que sa demande de les faire comparaître "la semaine prochaine" a été rejetée.
Depuis le 02 novembre, date à laquelle la Cour a fixé un calendrier de passage des témoins de la défense, le déroulement du procès de Simone Gbagbo est ralenti. Les avocats de l’accusée ont récusé l’ordre de passage et disent être confrontés au refus de plusieurs témoins cités à comparaître, dont des experts et des personnalités politiques, qui ont réclamé "une convocation du parquet" avant d’être entendus.
"Je ne prendrai jamais l’initiative d’appeler un témoin de la défense" au risque d’être "imputé" du "délit de subornation de témoins", a dit M. Yéo, ajoutant qu’ils sont "libres de comparaître quand on les cite de manière régulière".
L’avocat principal de l’accusée a considéré pour sa part qu’il "n’y a pas de subornation de témoin" dans ce cas de figure parce que la demande vient de la défense, rappelant que le seul témoin a avoir comparu, professeur Hélène Yapo Etté (médecin légiste) "était au bureau du procureur" la veille "pour avoir l’autorisation de venir témoigner".
L’ex-Première dame de Côte d’Ivoire est jugée depuis le 31 mai pour "crimes de guerre" et "crimes contre l’humanité" commis pendant la crise postélectorale en Côte d’ivoire, ayant causé la mort d’au moins 3.000 personnes, selon le gouvernement.
Son époux, Laurent Gbagbo, détenu depuis 2011 à La Haye, est jugé pour les mêmes faits par la Cour pénale internationale (CPI).
MYA
"La défense à partir d’aujourd’hui (mercredi) ne participera plus à ce procès. Il revient à la justice ivoirienne de rendre une décision pour condamner Mme Gbagbo", a dit Me Dadjé, ajoutant que la Cour d’assises "rentrera dans l’histoire selon la porte qu’elle aura choisie".
Après avoir constaté l’absence de quatre témoins dont des responsables de la principale société de pompes funèbres en Côte d’Ivoire (Ivoire sépulture, IVOSEP) qui a "transporté les corps" des victimes de la crise postélectorale, la Cour a déclaré "nulles" leurs citations à comparaître et ordonné "qu’il soit passé outre leur audition".
Le procureur général, Ali Yéo, a relevé que ces citations sont "irrégulières" car elles "datent du 08 novembre pour que les témoins comparaissent le 09 novembre" alors que "le délai le plus court" prévu par la loi "est de trois jours ouvrables".
"Nous avons la preuve que la justice ivoirienne ne veut pas de ce procès (…). On ne peut pas demander une chose et son contraire", a réagi Me Ange Dadjé qui a expliqué face à la presse qu’"au cours d’une réunion" mardi avec la Cour, il lui a été demandé de "convoquer" ces témoins pour mercredi, "sachant que le délai de trois jours n’est pas respecté", soulignant que sa demande de les faire comparaître "la semaine prochaine" a été rejetée.
Depuis le 02 novembre, date à laquelle la Cour a fixé un calendrier de passage des témoins de la défense, le déroulement du procès de Simone Gbagbo est ralenti. Les avocats de l’accusée ont récusé l’ordre de passage et disent être confrontés au refus de plusieurs témoins cités à comparaître, dont des experts et des personnalités politiques, qui ont réclamé "une convocation du parquet" avant d’être entendus.
"Je ne prendrai jamais l’initiative d’appeler un témoin de la défense" au risque d’être "imputé" du "délit de subornation de témoins", a dit M. Yéo, ajoutant qu’ils sont "libres de comparaître quand on les cite de manière régulière".
L’avocat principal de l’accusée a considéré pour sa part qu’il "n’y a pas de subornation de témoin" dans ce cas de figure parce que la demande vient de la défense, rappelant que le seul témoin a avoir comparu, professeur Hélène Yapo Etté (médecin légiste) "était au bureau du procureur" la veille "pour avoir l’autorisation de venir témoigner".
L’ex-Première dame de Côte d’Ivoire est jugée depuis le 31 mai pour "crimes de guerre" et "crimes contre l’humanité" commis pendant la crise postélectorale en Côte d’ivoire, ayant causé la mort d’au moins 3.000 personnes, selon le gouvernement.
Son époux, Laurent Gbagbo, détenu depuis 2011 à La Haye, est jugé pour les mêmes faits par la Cour pénale internationale (CPI).
MYA