Les coopératives Cmatpha d’Abobodoumé, Tchanfê de Marcory, Etchun de Brafédon et Amakpa de Gessabo, ont reçu chacune, un appui financier de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) d’un montant de 5 millions de FCFA, soit un total de 20 millions de FCFA. La remise symbolique des chèques a eu lieu le mardi 15 novembre 2016 dans un hôtel de Grand-Bassam, en marge de l’atelier de validation de la stratégie de développement durable de la chaîne de valeur halieutique sensible au genre. En présence de Dr Zoumana Méité Anlyou, directeur de cabinet représentant le ministre des Ressources animales et halieutiques, Kobénan Kouassi Adjoumani, le représentant de la FAO en Côte d’Ivoire, Germain Dasylva a situé les enjeux de cet atelier : «Après les cérémonies de cession des plateformes FTT en mars 2016, dans le cadre d’un projet de coopération technique qui a posé les jalons d’une transformation moderne du poisson et d’une professionnalisation du domaine après-capture en Côte d’Ivoire, nous sommes réunis pour délibérer sur les différentes études réalisées dans le cadre de la mise en œuvre d’un tout autre projet visant à permettre à la femme de bénéficier, de façon plus égale, de la chaîne de valeur halieutique». Ces études ont entre autres porté sur le diagnostic de la chaîne de valeur halieutique, l’étude des activités alternatives génératrices de revenus pour l’assurance de moyens d’existence notamment hors-saison des pêches. En remettant ces chèques, Dr Zoumana Méité a prodigué des conseils aux récipiendaires : « C’est un appui que vous devez fructifier. Aujourd’hui, vous recevez 5 millions de FCFA chacune, il faudra que la FAO retrouve 20 millions de FCFA dans vos comptes lorsqu’elle fera ses audits». Les besoins de consommation de la Côte d’Ivoire en produits halieutiques se chiffrent à 300. 000 tonnes par an, mais seulement 79. 000 tonnes sont couverts par les productions nationales (pêche et pisciculture). Cette situation interpelle la FAO dont le projet dénommé TCP/ IVC/3501, conjointement mis en œuvre avec le ministère des Ressources animales et halieutiques et les collectivités locales a permis la construction de quatre plateformes modernes de fumage de poissons, de rendre disponible sur le plan alimentaire 23. 317 tonnes de poissons pour une valeur estimée à 7 milliards de FCFA et d’économiser un gaspillage de bois établis à 112. 000 tonnes de poissons pour une valeur de 2, 24 milliards de FCFA.
Olivier Dion
Olivier Dion