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Société Publié le mardi 22 novembre 2016 |

Conclusion du séminaire pour la promotion de la participation des femmes aux processus de paix

Conclusion du séminaire pour  la promotion de la participation des femmes aux processus de paix
© Par Marc-Innoncent
Paix et Promotion du genre: l`OIF et ONUFEMMES s`unissent pour promouvoir la paix au cours d`un atelier
Vendredi 18 Novembre 2016. Abidjan. L`hôtel Tiama du Plateau a abrité un séminaire de réflexion sur la participation de la femme au processus de Paix en Côte d`Ivoire organisé par l`Office des Nations Unies pour la Promotion et l`Autonomisation de la femme, ONUFEMMES en collaboration avec l`Organisation Internationale de la Francophonie. Euphrasie Yao, Ministre de la Promotion de la femme, de la famille et de la protection de l`Enfant, en a assuré la Présidence.
Recommandations générales
Avant, durant et après les processus de paix (en continu)
Investir dans/et soutenir la formation des femmes en matière de prévention des crises et de diplomatie préventive.
Poursuivre les efforts de renforcement de capacités des organisations de femmes, y compris des organisations de jeunes femmes et initier un dialogue intergénérationnel entre ces organisations.
Former et apporter un soutien financier et technique aux organisations de femmes pour qu’elles puissent participer sur tous les sujets/thématiques dans les commissions de négociation et de suivi.
Identifier et recenser les réseaux de femmes et d’organisations de femmes en Afrique francophone dans le domaine de la paix et sécurité ; soutenir la création d’une plateforme commune pour l’échange d’information, le partage d’expériences, l’organisation de rencontres, le soutien et le plaidoyer, notamment dans le cadre de situations de crises et de conflits.
Capitaliser sur les expériences et conserver la mémoire : nécessité d’écrire et de mettre à la disposition des témoignages, des bonnes pratiques ; mais aussi envisager la production d’un documentaire basé sur les témoignages de femmes actrices des processus de paix pour valoriser et vulgariser ces expériences.
Identifier et valoriser des hommes « champions » d’une participation accrue, améliorée des femmes dans les processus de paix.
Le rôle des médias doit être pris en compte, notamment concernant la nature « secrète ou discrète » des négociations de paix et l’utilisation répandue des médias sociaux notamment par les jeunes ; mais aussi pour leur rôle amplificateur et de pression auprès des acteurs politiques.
Soutenir les programmes d’autonomisation des femmes (activités génératrices de revenus), afin de leur garantir des ressources nécessaires à leur participation aux processus de négociations.
Imposer la participation des femmes aux pourparlers de paix sur un plan d’égalité en réclamant un statut de membre de plein droit et non d’observateur ; Engager à cet égard des actions de pression sur les autorités et les parties au conflit pour intégrer les femmes dans les négociations de paix.
Favoriser les passerelles entre organisations de femmes et leaders politiques (locaux et nationaux) en organisant des rencontres destinées à assurer une sensibilisation des responsables politiques aux problématiques portées par les organisations de femmes.
Favoriser les échanges entre organisations de femmes et organisations de jeunes dans un souci de complémentarité.



Recommandations spécifiques
A l’attention des autorités nationales
Renforcer le rôle des femmes dans les parlements à travers des formations sur les techniques de prévention et de gestion de conflit, la culture démocratique et citoyenne.
Dans les pays qui n’ont pas encore adopte de plan d’action national de mise en œuvre de la résolution 1325, prendre des engagements fermes pour le financement destiné à l’élaboration et la mise en œuvre d’un plan national d’action, notamment pour assurer la participation des femmes dans la gouvernance et processus de paix.
Organiser des voyages d’études et d’échanges entre responsables nationaux en charge de l’élaboration et la mise en œuvre de plans nationaux.
Prendre des engagements pour instaurer, là où ce n’est pas encore le cas, la parité dans les constitutions et les textes électoraux.
Instaurer un quota pour assurer la participation des femmes dans les instances de suivi de mise en œuvre des accords et les commissions chargées des questions de justice, transition, vérité et réconciliation.
S’engager et imposer l’intégration des femmes dans toutes les délégations participant aux négociations.
Adopter des mesures spécifiques pour faciliter l’intégration des femmes dans les forces de défense et de sécurité.
Intégrer les femmes dans le développement et la mise en œuvre de programmes sur la prévention et réponse à la radicalisation, l’extrémisme violent et le terrorisme.


A l’attention des organisations de femmes
Développer les compétences des femmes y compris dans des domaines qui ne sont pas traditionnellement suivis par les femmes : défense, sécurité, institutions, ingénierie constitutionnelle, élections, etc. pour être présentes dans tous les groupes de discussions.
Travailler au décloisonnement des associations de femmes : entre elles, entre femmes et jeunes, entre femmes et hommes,
Elaborer des stratégies et des plans d’action, avec le soutien des organisations internationales et OING, pour leur participation aux processus de paix ; développer des plateformes de paix rassemblant des femmes au-delà de leurs affiliations politiques et identités ethniques,
Collaborer avec des personnalités telles que les femmes du secteur privé, des médias, des jeunes, artistes, sportifs, et premières dames, pour porter le plaidoyer en faveur de la participation des femmes dans les processus politiques et de paix,
Organiser des salles de veille des femmes et d’organisations de femmes pour l’observation nationale des élections et l’alerte précoce.

A l’attention des organisations internationales et régionales et OING et de leurs médiateurs:
Assurer un suivi et un rapport périodique devant les instances concernées du respect et de la mise en œuvre par les Etats et gouvernements membres de leurs obligations juridiques et engagements politiques,
Former les médiateurs/médiatrices et leurs équipes aux questions du genre avant leur déploiement pour renforcer une intégration transversale du genre dans le processus,
Encourager l’adoption d’un code de bonne conduite par les organisations internationales et régionales ainsi que les OING mandatrices prévoyant que:
- Les médiateurs et facilitateurs s’engagent à ne pas prendre part à des réunions de préparation, de négociation ou de mise en œuvre des accords si les femmes ne sont pas représentées

- Les médiateurs et facilitateurs et leurs organisations mandatrices refusent de proposer à la signature un accord qui n’intègre pas les problématiques sexo-spécifiques

- L’intégration systématique d’un/e conseiller/e genre dans les équipes de médiation mises en place par les médiateurs et/ou leurs organisations internationales et régionales mandatrices

- Les médiateurs et organisations internationales et régionales mandatrices veillent à une proportion raisonnable de femmes (si ce n’est la parité) dans leur équipe de médiation.

Former un réseau des femmes médiatrices francophones ; le mettre en lien avec les autres réseaux de femmes médiatrices existant,
Etablir systématiquement les statistiques pour chaque processus de paix : nombre de femmes et positions, pourcentage et répartition.

Commentaires à intégrer:
Insister sur la formation des femmes dans chaque section (priorité 1)
Sur les formations des parlementaires, inclure aussi la formation des hommes sur les questions du genre et 1325
Sur la formation de médiatrices, inclure aussi la formation des jeunes médiatrices pour assurer les générations futures
Plaidoyer urgent pour le Burundi : à tous les niveaux – donner des recommandations plus spécifiques pour cette situation
Dans le renforcement des capacités des femmes : ajouter la promotion des valeurs et cultures africaines (hospitalité, tolérance, partage)
Le défi climatique : comment renforcer leur capacité
Média et communication : comment lutter pour une meilleure image des femmes dans les médias, les mettre en avant pour leur travail
La formation et renforcement de capacité : élaboration d’une boite à outils sur la médiation qui tiennent compte de la diversité culturelle
Sur les réseaux : le Maroc peut partager son expérience
Un prix pour reconnaitre le travail de toutes les femmes dans les processus de paix
Autorité nationale : pour les parlements, il faut aussi former les hommes
Niveau local : comment impliquer les femmes élues dans ces processus (coordination avec les différents partenaires)
Recommandations : beaucoup sont déjà mise en œuvre = choisir quelques priorités et les faire ressortir (i) Prendre des mesures et actions pour le Burundi et autres foyers de tensions (RDC), (ii) Prendre en compte l’aspect de Boko Haram (Niger, Nigeria) (iii) Messages pour OIF, le Président de la Côte d’Ivoire et ONU Femmes « un appel d’Abidjan », (iv) un plan d’action
Aux organisations internationales : les résolutions émanent d’elles, le suivi ne sera pas assez appliqué
Elections des deux années à venir : quelles recommandations et actions peut-on prendre pour avoir une action rapide et concrète
Après toutes ces recommandations, que se passe-t-il ? Quel suivi ? Quelles actions concrètes ?
Qui va porter ces recommandations ?
ONU Femmes, OIF avec l’accompagnement et la disponibilité du gouvernement ivoirien pourra apporter des réponses concrètes.

Remerciements pour la Côte d’Ivoire, porter le message à Paris et à NY
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