Le ANA (Africa News Agency), organe de presse en ligne dont le siège est basé à PARIS, a reçu en interview récemment, le Directeur général de QUIPUX Afrique, MR Ibrahima KONE, sur les solutions innovantes qu’apporte QUIPUX dans le secteur du transport en Côte d’Ivoire.
Avant de parler de Quipux et de vos activités en Côte d’Ivoire, qui êtes-vous ? Vous n’avez sans doute pas pris la direction de la filiale par hasard…
Je viens pourtant d’un tout autre secteur, celui de la finance. Je suis titulaire d’un Bac + 5 en ingénierie financière, obtenu à l’Institut des Hautes Études d’Abidjan. Puis j’ai posé un premier pied dans le secteur, dans l’automobile plus précisément, avec un poste de directeur commercial de Kia Motors Cote d’Ivoire. En 2008, j’ai eu l’opportunité d’aller travailler au Brésil pour une société spécialisé dans tout ce qui est équipement et sécurité routière. Quand, en 2011, le chef de l’État, Alassane Ouattara a lancé un appel à la diaspora pour qu’elle revienne apporter ses compétences dans la reconstruction du pays, je suis rentré.
Où vous avez pris la direction de Quipux Africa. Laquelle a signé un contrat avec l’État ivoirien « pour la mise en place et l’exploitation d’un système de gestion intégrée regroupant les activités du secteur des transports terrestres en Côte d’Ivoire ». Concrètement qu’elle est votre mission ?
Avant de vous répondre, je tiens à préciser que nous avons signé cette convention a la suite d’un appel d’offre international lancé en 2012 par les autorités ivoiriennes et que nous avons remporté en 2013. Il s’agit, concrètement, d’une concession pour la conception et la réalisation d’un système de gestion intégré dans le secteur des transports.
A travers une solution développée par Quipux et qui se veut innovante…
Jamais le transport n’aura autant été au cœur des préoccupations en Afrique. C’est un des principaux défis urbains pour les années à venir, avec plus de 60% de la population mondiale qui vit en ville – et la proportion est encore plus grande en Afrique. Avec des villes relativement jeunes, le défi de la mobilité du transport des personnes est donc au cœur des politiques de développement de nos jeunes État. Et Quipux a en effet développé une solution, qui en faisant appel aux nouvelles technologies, apporte une valeur ajoutée au profit essentiellement des pouvoirs publics. Nos principaux clients sont les administrations en charge de la gestion du transport à qui nous proposons différents schémas, avec comme axe centrale, la mise en place d’une culture de l’innovation, de nouvelles pratiques à fort impact social au niveau des différents usages.
Qu’est ce qui a été mis en place en Côte d’Ivoire dans ce sens et avec quels résultats ?
Nous avons élaboré et appliqué un système de gestion intégré de l’ensemble des activités de transport terrestre à travers une plate-forme technologique : pour une gestion en temps réel et une base de données unique de l’ensemble des titres de transport. Résultat, en deux ans, nous avons amélioré le système de gestion, y compris en participant à sa décentralisation à travers un réseau de 30 d’agences. Avec pour principale conséquence, l’amélioration de la qualité de vie de la population – ce qui est l’objectif finalement ; un processus administratif facilité et la sécurisation des recettes de l’État. Car toutes les agences disposent d’outils pour les paiements bancaires ou via « Mobil Money », ce qui est une innovation. Troisièmement, la sécurisation des titres de transport à travers l’interconnexion de la base de données grâce à une application mobile. Notre objectif, apporter une valeur ajoutée pour l’ensemble de nos partenaires. En premier lieu l’administration, en lui permettant d’avoir accès en temps réel à toutes les informations sur le secteur, nous lui permettons de mieux planifier la politique sectorielle, et in fine de mieux répondre aux attentes des usagers, avec des prestations de service de qualité.
Sur le permis de conduire plus précisément, vous avez été au centre d’une polémique…
C’est une activité qui a toujours été au cœur des préoccupations des différents gouvernants. Il y a eu plusieurs tentatives de réformes, et finalement, la dernière, intégrée à une réforme plus générale du secteur des transports, a pour axe centrale l’utilisation des NTIC. Cette réforme met l’accent sur l’intégration de tous les acteurs en jeu. A savoir, pour le permis de conduire, les auto-écoles, premières concernées, désormais habilitées via la plate-forme. 400 ont été ainsi identifiées. Aucune opération ne peut se faire sans contrôle de l’administration, avec une traçabilité en temps réel dès que le candidat s’inscrit, jusqu’à l’obtention du permis, de façon là encore à avoir des données fiables sur les taux de réussite, etc. Tout ce processus qui participe finalement à sécuriser le document en ligne, avec une visibilité sur l’ensemble de la chaîne. Les points faibles ? Par exemple, aujourd’hui on est conscient qu’il est nécessaire de renforcer les capacités des auto-écoles, d’aller vers la certification… Si les auto-écoles ont au départ mal perçue la réforme, c’est parce qu’elles n’en n’ont pas compris la démarche. Nous n’avions sans doute pas bien communiqué, car il ne s’agit pas de les contrôler mais au contraire de faciliter leur activité et d’assainir le secteur en luttant contre la fraude. Parce que, aujourd’hui, grâce à cette interconnexion en temps réel, on a réussi à démanteler de nombreux faussaires et trafics. Tout cela, toujours dans l’objectif de sécuriser le secteur des transports. Sachant qu’un des points clés de la réforme, c’est aboutir au permis à point et d’atteindre 50% de baisse des accidents de la route d’ici 2020.
Vous l’avez dit, la Cote d’Ivoire, qui est en plein chantier, a entrepris une profonde modernisation du secteur avec l’adoption de nouveaux modes de transport. La futur TGV entre autres… A quel niveau intervenez-vous dans cette feuille de route ?
Quipux aujourd’hui est en train de mettre en place le cœur de tout cette politique de modernisation autour de trois registres : des conducteurs; des véhicules; des transporteurs. Il s’agit de formaliser les conditions d’accès à la profession et de professionnaliser le secteur des transports et des marchandises. Avec la possibilité de créer un effet levier pour la mise en place de toutes les autres composantes : gestion de la circulation, mise en place de radar, une autre conception de l’infrastructure routière, une autre vision de ces différents espaces et bien évidemment, en fin de compte, un autre type de service de transport… Ce sont des services que l’administration met en place pour avoir un autre type de transport public, ferroviaire, lagunaire, etc… de façon à fluidifier la circulation. C’est une contribution technologique que nous apportons et qui va évoluer. Aujourd’hui, on met en place l’outil, demain, en joint-venture avec d’autres entreprises, on pourra développer les autres activités.
Sachant qu’il y a un enjeu économique : le secteur des transports et parmi les plus porteurs de croissance sur le continent…
C’est l’avantage du secteur des transports, un des rares qui permet l’utilisation du partenariat public-prive. A travers les recettes générées dans le secteur – qui aujourd’hui malheureusement pour ce qui est du ressort des transports de marchandise opère essentiellement dans l’informel – on peut mobiliser en Côte d’Ivoire plus de 20 millions d’euro d’investissement au niveau de la plate-forme. Ce sont donc des projets qui s’autofinancent et qui permettent d’avoir cette dynamique. Autre élément, tout ce qui est lié à la fiscalité et parafiscalité autour du transport. Ce qui n’a pas encore été « normé », et cause de nombreuses déperditions. Le type de plate-forme que nous proposons permet de sécuriser les recettes.
Je suppose que ce que vous faites actuellement en Côte d’Ivoire, avec les résultats obtenus, vous sert de vitrines pour d’autres implantations sur le continent. Il y a déjà des pays en vue ?
Nous avons en effet reçu plusieurs délégations de l’Afrique de l’Ouest, du Mali, du Burkina, du Niger, du Sénégal… Notre objectif immédiat : à travers des projets spécifiques, arriver à nous implanter dans ces différents pays, et mettre a contribution cette solution technologique pour améliorer la gestion des systèmes de transport.
Vous avez intégré les nouvelles technologies. Et les nouvelles sources d’énergies pour des transports verts, c’est au programme ?
C’est au cœur de notre stratégie. La mise en place de ces bases de données vont permettre de définir des politiques de transport qui tiennent compte de ces enjeux, et qui vont fluidifier la circulation. Parce que le problème à court terme, c’est que nous ne disposons pas de données. Il faut permettre à ces administrations de disposer de données fiables pour mettre en place des systèmes intelligents de gestion de la mobilité. Nous pouvons le faire parce que nos villes sont encore jeunes, mais l’urbanisation explosant cela constitue un véritable challenge.
Avant de parler de Quipux et de vos activités en Côte d’Ivoire, qui êtes-vous ? Vous n’avez sans doute pas pris la direction de la filiale par hasard…
Je viens pourtant d’un tout autre secteur, celui de la finance. Je suis titulaire d’un Bac + 5 en ingénierie financière, obtenu à l’Institut des Hautes Études d’Abidjan. Puis j’ai posé un premier pied dans le secteur, dans l’automobile plus précisément, avec un poste de directeur commercial de Kia Motors Cote d’Ivoire. En 2008, j’ai eu l’opportunité d’aller travailler au Brésil pour une société spécialisé dans tout ce qui est équipement et sécurité routière. Quand, en 2011, le chef de l’État, Alassane Ouattara a lancé un appel à la diaspora pour qu’elle revienne apporter ses compétences dans la reconstruction du pays, je suis rentré.
Où vous avez pris la direction de Quipux Africa. Laquelle a signé un contrat avec l’État ivoirien « pour la mise en place et l’exploitation d’un système de gestion intégrée regroupant les activités du secteur des transports terrestres en Côte d’Ivoire ». Concrètement qu’elle est votre mission ?
Avant de vous répondre, je tiens à préciser que nous avons signé cette convention a la suite d’un appel d’offre international lancé en 2012 par les autorités ivoiriennes et que nous avons remporté en 2013. Il s’agit, concrètement, d’une concession pour la conception et la réalisation d’un système de gestion intégré dans le secteur des transports.
A travers une solution développée par Quipux et qui se veut innovante…
Jamais le transport n’aura autant été au cœur des préoccupations en Afrique. C’est un des principaux défis urbains pour les années à venir, avec plus de 60% de la population mondiale qui vit en ville – et la proportion est encore plus grande en Afrique. Avec des villes relativement jeunes, le défi de la mobilité du transport des personnes est donc au cœur des politiques de développement de nos jeunes État. Et Quipux a en effet développé une solution, qui en faisant appel aux nouvelles technologies, apporte une valeur ajoutée au profit essentiellement des pouvoirs publics. Nos principaux clients sont les administrations en charge de la gestion du transport à qui nous proposons différents schémas, avec comme axe centrale, la mise en place d’une culture de l’innovation, de nouvelles pratiques à fort impact social au niveau des différents usages.
Qu’est ce qui a été mis en place en Côte d’Ivoire dans ce sens et avec quels résultats ?
Nous avons élaboré et appliqué un système de gestion intégré de l’ensemble des activités de transport terrestre à travers une plate-forme technologique : pour une gestion en temps réel et une base de données unique de l’ensemble des titres de transport. Résultat, en deux ans, nous avons amélioré le système de gestion, y compris en participant à sa décentralisation à travers un réseau de 30 d’agences. Avec pour principale conséquence, l’amélioration de la qualité de vie de la population – ce qui est l’objectif finalement ; un processus administratif facilité et la sécurisation des recettes de l’État. Car toutes les agences disposent d’outils pour les paiements bancaires ou via « Mobil Money », ce qui est une innovation. Troisièmement, la sécurisation des titres de transport à travers l’interconnexion de la base de données grâce à une application mobile. Notre objectif, apporter une valeur ajoutée pour l’ensemble de nos partenaires. En premier lieu l’administration, en lui permettant d’avoir accès en temps réel à toutes les informations sur le secteur, nous lui permettons de mieux planifier la politique sectorielle, et in fine de mieux répondre aux attentes des usagers, avec des prestations de service de qualité.
Sur le permis de conduire plus précisément, vous avez été au centre d’une polémique…
C’est une activité qui a toujours été au cœur des préoccupations des différents gouvernants. Il y a eu plusieurs tentatives de réformes, et finalement, la dernière, intégrée à une réforme plus générale du secteur des transports, a pour axe centrale l’utilisation des NTIC. Cette réforme met l’accent sur l’intégration de tous les acteurs en jeu. A savoir, pour le permis de conduire, les auto-écoles, premières concernées, désormais habilitées via la plate-forme. 400 ont été ainsi identifiées. Aucune opération ne peut se faire sans contrôle de l’administration, avec une traçabilité en temps réel dès que le candidat s’inscrit, jusqu’à l’obtention du permis, de façon là encore à avoir des données fiables sur les taux de réussite, etc. Tout ce processus qui participe finalement à sécuriser le document en ligne, avec une visibilité sur l’ensemble de la chaîne. Les points faibles ? Par exemple, aujourd’hui on est conscient qu’il est nécessaire de renforcer les capacités des auto-écoles, d’aller vers la certification… Si les auto-écoles ont au départ mal perçue la réforme, c’est parce qu’elles n’en n’ont pas compris la démarche. Nous n’avions sans doute pas bien communiqué, car il ne s’agit pas de les contrôler mais au contraire de faciliter leur activité et d’assainir le secteur en luttant contre la fraude. Parce que, aujourd’hui, grâce à cette interconnexion en temps réel, on a réussi à démanteler de nombreux faussaires et trafics. Tout cela, toujours dans l’objectif de sécuriser le secteur des transports. Sachant qu’un des points clés de la réforme, c’est aboutir au permis à point et d’atteindre 50% de baisse des accidents de la route d’ici 2020.
Vous l’avez dit, la Cote d’Ivoire, qui est en plein chantier, a entrepris une profonde modernisation du secteur avec l’adoption de nouveaux modes de transport. La futur TGV entre autres… A quel niveau intervenez-vous dans cette feuille de route ?
Quipux aujourd’hui est en train de mettre en place le cœur de tout cette politique de modernisation autour de trois registres : des conducteurs; des véhicules; des transporteurs. Il s’agit de formaliser les conditions d’accès à la profession et de professionnaliser le secteur des transports et des marchandises. Avec la possibilité de créer un effet levier pour la mise en place de toutes les autres composantes : gestion de la circulation, mise en place de radar, une autre conception de l’infrastructure routière, une autre vision de ces différents espaces et bien évidemment, en fin de compte, un autre type de service de transport… Ce sont des services que l’administration met en place pour avoir un autre type de transport public, ferroviaire, lagunaire, etc… de façon à fluidifier la circulation. C’est une contribution technologique que nous apportons et qui va évoluer. Aujourd’hui, on met en place l’outil, demain, en joint-venture avec d’autres entreprises, on pourra développer les autres activités.
Sachant qu’il y a un enjeu économique : le secteur des transports et parmi les plus porteurs de croissance sur le continent…
C’est l’avantage du secteur des transports, un des rares qui permet l’utilisation du partenariat public-prive. A travers les recettes générées dans le secteur – qui aujourd’hui malheureusement pour ce qui est du ressort des transports de marchandise opère essentiellement dans l’informel – on peut mobiliser en Côte d’Ivoire plus de 20 millions d’euro d’investissement au niveau de la plate-forme. Ce sont donc des projets qui s’autofinancent et qui permettent d’avoir cette dynamique. Autre élément, tout ce qui est lié à la fiscalité et parafiscalité autour du transport. Ce qui n’a pas encore été « normé », et cause de nombreuses déperditions. Le type de plate-forme que nous proposons permet de sécuriser les recettes.
Je suppose que ce que vous faites actuellement en Côte d’Ivoire, avec les résultats obtenus, vous sert de vitrines pour d’autres implantations sur le continent. Il y a déjà des pays en vue ?
Nous avons en effet reçu plusieurs délégations de l’Afrique de l’Ouest, du Mali, du Burkina, du Niger, du Sénégal… Notre objectif immédiat : à travers des projets spécifiques, arriver à nous implanter dans ces différents pays, et mettre a contribution cette solution technologique pour améliorer la gestion des systèmes de transport.
Vous avez intégré les nouvelles technologies. Et les nouvelles sources d’énergies pour des transports verts, c’est au programme ?
C’est au cœur de notre stratégie. La mise en place de ces bases de données vont permettre de définir des politiques de transport qui tiennent compte de ces enjeux, et qui vont fluidifier la circulation. Parce que le problème à court terme, c’est que nous ne disposons pas de données. Il faut permettre à ces administrations de disposer de données fiables pour mettre en place des systèmes intelligents de gestion de la mobilité. Nous pouvons le faire parce que nos villes sont encore jeunes, mais l’urbanisation explosant cela constitue un véritable challenge.