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Politique Publié le mercredi 30 novembre 2016 | Alerte Info

Procès Simone Gbagbo : Les Assises "remettent en cause les droits de la défense" (Avocat principal)

© Alerte Info Par ISSOUF SANOGO
Procès de l`ancienne première dame de Côte d`Ivoire Simone Gbagbo
Jeudi 30 juin 2016. Abidjan
Maître Ange Rodrigue Dadjé, avocat principal de l’ex-Première dame de Côte d’Ivoire, Simone Gbagbo, jugée pour "crimes contre l'humanité", a estimé mardi que les Assises "remettent en cause les droits de la défense", après avoir claqué la porte pendant l'audience, sur son compte Facebook.

"Je viens de claquer la porte des Assises de Mme Gbagbo qui remettent en cause les droits de la défense", a écrit Me Dadjé, ajoutant que ces droits et sa "dignité (…) restent primordiaux" pour lui:"je ne transigerai pas la dessus".

Il a également évoqué la remise en cause de "l’accord obtenu avec le Bâtonnier et le Procureur Général" qui a valu lundi le retour des avocats de l’ex-Première dame, après environ trois semaines de boycott pour protester contre la non-comparution de personnalités dont le président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, le directeur général de la Police nationale, Général Bredou M’Bia ou encore l’ex-chef de l’armée, Général Philippe Mangou.

Me Ange Dadjé a claqué la porte en pleine l’audience, après que le juge Boiqui Kouadjo lui a reproché d'avoir délivré des citations à comparaître "irrégulières" car ne respectant pas les délais de transmission prévus par la loi.

Empêchée de quitter la salle à son tour, l’ex-Première dame s’est laissée emportée:"C’est de la foutaise! Vous croyez que parce que vous êtes juge vous avez le droit de faire n’importe quoi dans ce pays ? Si vous voulez me condamner, condamnez-moi mais ne me fatiguez pas", a lancé Simone Gbagbo, refusant de s’asseoir malgré l’ordre du juge.

"Je vous pardonne Madame, nous n’allons pas perdre patience", a réagi le président de la Cour face à l’accès de colère de Mme Gbagbo qui lui a demandé de "respecter la loi".

La cour a décidé d’annuler les citations à comparaître des personnalités citées par la défense. Elles ne seront donc pas entendues lors de ce procès.

L’ex-Première dame de Côte d’Ivoire est jugée depuis le 31 mai pour "crimes de guerre" et "crimes contre l’humanité" commis pendant la crise postélectorale en Côte d’ivoire, ayant causé la mort d’au moins 3.000 personnes, selon le gouvernement.

Son époux, Laurent Gbagbo, détenu depuis 2011 à La Haye, est jugé pour les mêmes faits par la Cour pénale internationale (CPI).

MYA
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