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Politique Publié le mercredi 30 novembre 2016 | Alerte Info

Procès Simone Gbagbo: La défense suspend sa participation

© Alerte Info Par ISSOUF SANOGO
Procès de l`ancienne première dame de Côte d`Ivoire Simone Gbagbo
Mardi 31 mai 2016. Abidjan. Procès de l`ancienne première dame de Côte d`Ivoire Simone Gbagbo à la Cour de justice pour crimes contre l`humanité.
La défense de l'ex-Première dame de Côte d'Ivoire, Simone Gbagbo, jugée pour "crimes contre l'humanité", a suspendu mardi à Abidjan sa participation, après que le président de la Cour d'assises a annulé les citations à comparaître de plusieurs témoins dont des personnalités politiques et décidé de "passer outre" leur audition.


"Nous n'avons rien à faire dans ce procès (...) nous partons", a dit Maitre Dohora Blédé face à la presse, annonçant que la défense de Mme Gbagbo suspend sa participation "jusqu'à ce qu'on respecte (ses) droits".

Selon Me Blédé, "la cour se moque de la défense" et "n'a pas envie" qu'elle participe au procès, précisant que les conseils de l’accusée ne vont pas pour autant se "déporter", afin d'éviter que d'autres avocats soient commis d'office pour les remplacer.

"Si demain ils ne se présentent pas, nous allons constater" et d’"autres" conseils "vont continuer à leur place", a réagi le Procureur général, Ali Yéo, face à la presse.

L'avocat principal de Simone Gbagbo, Maitre Ange Rodrigue Dadjé, a pour sa part claqué la porte pendant l'audience, après que le juge, Bouiqui Kouadjo, a reproché à la défense d'avoir délivré des citations à comparaître "irrégulières" car ne respectant pas les délais requis.

"Faites correctement votre travail Messieurs", a affirmé le juge Kouadjo, évoquant l'acte adressé à l'ex-Premier ministre Jeannot Ahoussou :"vous venez dans le cabinet de quelqu'un le 03 novembre pour qu'il comparaisse le 02 novembre. Où avez-vous vu cela?"

La Cour a également rejeté la demande de la défense de reporter l'audience au 13 février 2017, estimant qu'elle "a pour but de couvrir la nullité" de ces documents en tenant compte du délai fixé pour adresser une citation à un témoin vivant hors de la Côte d'Ivoire (cas des Généraux Mangou et Kassaraté), soit deux mois avant la date prévue pour son audition.

“Il n'y a que le procureur général et la partie civile qui puissent faire des citations” a protesté Me Blédé qui a mis "au défi le président de la Cour de citer un article" qui "oblige" l’accusée à demander à des témoins de se présenter au tribunal.

Après avoir suspendu sa participation le 09 novembre, la défense de Simone Gbagbo s’est à nouveau présentée lundi au tribunal, à la suite d’une "médiation menée par le bâtonnier" de l’Ordre des avocats, Me Abbé Yao.

Les avocats de Mme Gbagbo réclament la comparution de personnalités ivoiriennes, dont le président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, le directeur général de la Police nationale, Général Bredou M’Bia, l'ex-ministre Charles Koffi Diby ou encore l’ex-chef de l’armée, Général Philippe Mangou, estimant qu’ils sont des "acteurs principaux des faits" reprochés à leur cliente.

L’ex-Première dame de Côte d’Ivoire est jugée depuis le 31 mai pour "crimes de guerre" et "crimes contre l’humanité" commis pendant la crise postélectorale en Côte d’ivoire, ayant causé la mort d’au moins 3.000 personnes, selon le gouvernement.

Son époux, Laurent Gbagbo, détenu depuis 2011 à La Haye, est jugé pour les mêmes faits par la Cour pénale internationale (CPI).

MYA
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