Le recouvrement des ‘’avoirs criminels’’ est au centre d’une rencontre internationale qui s’est ouverte, mardi, à Abidjan dans le cadre de la 3è Assemblée générale du Réseau inter- agences de recouvrement des avoirs en Afrique de l’Ouest (ARINWA), a constaté APA sur place.
A l’ouverture des travaux, l’Agent judiciaire du Trésor public ivoirien, Kadiatou Sangaré-Ly a relevé qu’il «s’imposait à l’Afrique de l’Ouest, de s’armer à son tour pour promouvoir l’efficacité du recouvrement des avoirs criminels ».
Le Réseau inter- agences de recouvrement des avoirs en Afrique de l’Ouest (ARINWA) présidée par Samuel Tompson Essel a pour objectif essentiel, l’amélioration des processus d’identification, de saisie ou de gel, de confiscation et de gestion des produits du crime, dans la perspective d’assainir les systèmes financiers des Etats membres, en les débarrassant des fonds nocifs issus d’activités criminelles de toute sorte.
Depuis sa création, le Réseau a servi de courroie de transmission et de plateforme de contacts entre les praticiens du recouvrement. « Il a ainsi traité 17 requêtes, participé à 09 réunions internationales et a été instruis, par 03 fois, sur des questions intéressant les autres réseaux », a expliqué Mme Sangaré-Ly. Pour elle, cette assemblée qui est la troisième du genre, « témoigne de l’évolution du Réseau ».
Représentant le ministre auprès du Premier ministre chargé de l’économie et des finances, Antoine Kocounseu Mimba, s’est appesanti sur le climat de confiance que pourrait engendrer un recouvrement efficace.
« Nous serons en mesure de créer un environnement plus sain, plus stable et plus sûr pour nos communautés et de garantir à nos concitoyens, nos ménages et nos entreprises une croissance économique légitime », a déclaré l’émissaire du ministre Adama Koné.
« Selon des estimations des Nations Unies, le montant total des produits du crime à l’échelle mondiale a atteint près de 2 100 milliards de dollars en 2009, soit 3,6% du PIB mondial » , a révélé M. Mimba qui a regretté qu’il n’ait « pas d’estimations fiables de l’ampleur des gains d’origine criminelle en l’Afrique de l’ouest » .
Cependant un rapport de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), pour l’année 2011, note que « quelque 21 tonnes de cocaïne, en provenance d’Amérique du Sud, ont été introduites en Europe en 2009, après avoir transité par l’Afrique de l’Ouest ».
« La revente directe de la cocaïne en Europe centrale et de l’ouest, aurait permis aux trafiquants ouest-africains d’engranger des bénéfices estimés entre 1 et 2 milliards de dollars au cours de la même année. Ce qui représente plus du double du Produit intérieur brut (PIB) d’un pays fragile comme la Guinée-Bissau, qui s’élevait à 400 millions de dollars en 2009 », a poursuivi le Conseiller technique.
Le Conseiller Régional de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), Kodja Attisso a pour sa part exhorté à plus de coopération entre les Etats.
« Mettre en place un réseau permet d’échanger assez rapidement avant de compléter ces échanges informels par des voies formelles. Il s’agit de partager les expériences en matière de saisie, de confiscation des avoirs criminels entre les pays de la région », a justifié ce haut fonctionnaire des Nations unies.
Ce sont des représentants des 15 Etats membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et Sao Tomé et Principe, des experts, des membres d’autres réseaux à savoir l’Afrique du Sud et l’Afrique de l’Est qui prennent part à cette Assemblée générale qui s’achève samedi.
LS/sy/APA
A l’ouverture des travaux, l’Agent judiciaire du Trésor public ivoirien, Kadiatou Sangaré-Ly a relevé qu’il «s’imposait à l’Afrique de l’Ouest, de s’armer à son tour pour promouvoir l’efficacité du recouvrement des avoirs criminels ».
Le Réseau inter- agences de recouvrement des avoirs en Afrique de l’Ouest (ARINWA) présidée par Samuel Tompson Essel a pour objectif essentiel, l’amélioration des processus d’identification, de saisie ou de gel, de confiscation et de gestion des produits du crime, dans la perspective d’assainir les systèmes financiers des Etats membres, en les débarrassant des fonds nocifs issus d’activités criminelles de toute sorte.
Depuis sa création, le Réseau a servi de courroie de transmission et de plateforme de contacts entre les praticiens du recouvrement. « Il a ainsi traité 17 requêtes, participé à 09 réunions internationales et a été instruis, par 03 fois, sur des questions intéressant les autres réseaux », a expliqué Mme Sangaré-Ly. Pour elle, cette assemblée qui est la troisième du genre, « témoigne de l’évolution du Réseau ».
Représentant le ministre auprès du Premier ministre chargé de l’économie et des finances, Antoine Kocounseu Mimba, s’est appesanti sur le climat de confiance que pourrait engendrer un recouvrement efficace.
« Nous serons en mesure de créer un environnement plus sain, plus stable et plus sûr pour nos communautés et de garantir à nos concitoyens, nos ménages et nos entreprises une croissance économique légitime », a déclaré l’émissaire du ministre Adama Koné.
« Selon des estimations des Nations Unies, le montant total des produits du crime à l’échelle mondiale a atteint près de 2 100 milliards de dollars en 2009, soit 3,6% du PIB mondial » , a révélé M. Mimba qui a regretté qu’il n’ait « pas d’estimations fiables de l’ampleur des gains d’origine criminelle en l’Afrique de l’ouest » .
Cependant un rapport de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), pour l’année 2011, note que « quelque 21 tonnes de cocaïne, en provenance d’Amérique du Sud, ont été introduites en Europe en 2009, après avoir transité par l’Afrique de l’Ouest ».
« La revente directe de la cocaïne en Europe centrale et de l’ouest, aurait permis aux trafiquants ouest-africains d’engranger des bénéfices estimés entre 1 et 2 milliards de dollars au cours de la même année. Ce qui représente plus du double du Produit intérieur brut (PIB) d’un pays fragile comme la Guinée-Bissau, qui s’élevait à 400 millions de dollars en 2009 », a poursuivi le Conseiller technique.
Le Conseiller Régional de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), Kodja Attisso a pour sa part exhorté à plus de coopération entre les Etats.
« Mettre en place un réseau permet d’échanger assez rapidement avant de compléter ces échanges informels par des voies formelles. Il s’agit de partager les expériences en matière de saisie, de confiscation des avoirs criminels entre les pays de la région », a justifié ce haut fonctionnaire des Nations unies.
Ce sont des représentants des 15 Etats membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et Sao Tomé et Principe, des experts, des membres d’autres réseaux à savoir l’Afrique du Sud et l’Afrique de l’Est qui prennent part à cette Assemblée générale qui s’achève samedi.
LS/sy/APA